Anecdotes
Anecdotes 6è arrondissement

 

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06/0053 La Vénus noire

Rue de l’Hirondelle se trouve actuellement une boîte à jazz, « La Vénus Noire », anciennement plus connu sous le nom de la Bolée. Sur un mur de la salle du fond figurent les noms de Verlaine, Carco, Oscar Wilde et de bien d’autres poètes et écrivains. Dans cet ancien repaire d’amateurs d’échecs, où les parties acharnées se poursuivaient jusqu’au petit matin. C’est ici qu’il y a encore quelques années, un prince russe s’était fait tatouer un échiquier avec toutes ses pièces.

06/0054 Pendus trois fois!

Sous le règne de Philippe-Auguste, un différend juridique opposa le roi à l'abbé de St Germain des Prés. La sentence arbitrale décida alors d'un partage de juridiction entre la justice du roi et celle de l'abbaye. mais l'affaire n'était pas terminée. En 1256, deux faux-monnayeurs furent d'abord pendus selon la juridiction royale, puis pendus une seconde fois selon celle de l'abbé! L'année suivante, cette question de droit ayant subi de nouveaux éclaircissements, les deux squelettes furent exhumés pour...être pendus une troisième fois, afin de signifier leur exécution selon la "bonne" juridiction.

06/0055 Eclairage à l'huile

Avant d'être éclairé au gaz, Paris était éclairé à l'huile. Il en reste peu de vestiges. L'un des deux qui subsistent dans la capitale se trouve entre le 8 et 10 de la rue des Grands Augustins. On peut deviner dans le mur une rainure verticale. Celle-ci était le réceptacle de la corde qui tenait la lanterne, que le préposé descendait de son poteau pour l'entretenir, en début d'après-midi, et pour l'allumer, lorsque le soir venait. Le petit insert creusé dans le mur servait à recueillir la lampe elle-même. Pour mémoire, l'autre lieu où l'on peut voir ce vestige émouvant de notre passé se trouve 14 rue des Trois Portes, dans le 5ème arrondissement.

06/0056 Les gros numéros

C'est ainsi que l'on nommait jusqu'à leur disparition,...les maisons closes ! Les règles administratives leur imposant une relative discrétion, les fameux lupanars de nos grands-pères étaient reconnaissables grâce à quelques repères visuels: une lanterne rouge, des fenêtres en verre opaque, une porte équipée d'un judas grillagé et enfin, un gros numéro, souvent ouvragé, qui le différencie au premier coup d'oeil des autres numéros de la rue. L'un des plus caracrtéristiques se trouve au 36 rue St Sulpice. Avis aux amateurs !

06/0057 Borne to be alive

Hum...bon. C'est vrai, ce n'ast pas le meilleur des jeux de mots. Mais si vous allez au 85 rue de Vaugirard, vous découvrirez la dernière borne leugaire encore visible à Paris. Les bornes leugaires étaient ces pierres verticales, que l'empire romain parsemait le long des routes. C'étaient les ancêtres de nos bornes kilométriques, et la distance étaient exprimées en lieues. Dans la petite cavité se trouvait une fleur de lys, affacée à la Révolution.

06/0058 L'hôtel des beatniks

Rue Git Le Coeur, au numéro 9, se trouve l'Hôtel du Vieux Paris. Jusque là, rien d'extraordinaire. Sauf si je vous dis que derrière ce nom changé se cache le célèbre "Beat Hotel" ou "Hotel sans nom", réputé dans les années soixante et soixante-dix pour avoir accueilli la fine fleur des artistes américains désargentés, et bohêmes. Parmi eux, citons: Brion Gysin, William Burroughs, Harold Norse.  Ce n'était alors pas l'hôtel confortable d'aujourd'hui, mais "un sanctuaire du sac de couchage", avec toilettes à la turque sur le palier, et fumée de cannabis à tous les étages. La fameuse madame Rachou, qui accueillait ces beatniks, trônait derrière son comptoir. C'était une autre époque...