Faites une balade numérique ludique avec votre mobile, pour découvrir autrement le Quartier latin
06/0001 Bonaparte n'était pas le premier !
La rue Bonaparte s'appelait autrefois rue des Petits Augustins. On en trouve encore la trace; une inscription est gravée dans la pierre, sous une des plaques de la rue Bonaparte.
06/0002 Paris outragé, Paris martyrisé, mais Paris libéré !
1, Place Paul Claudel, sur la façade du Théâtre de l'Europe, on voit les impacts des obus et des balles datant de la Libération de Paris, le 23 août 1944.
06/0003 Le mur sanglant
Sur un mur du Couvent des Carmes (actuel Institut catholique), 70 rue de Vaugirard, on trouve encore les traces sanglantes de trois épées. Gravée au pied de l'escalier dit des Martyrs, l'inscription "Hic ceciderunt" (C'est ici qu'ils tombèrent) rappelle le souvenir du massacre des prêtres réfractaires. Le 2 septembre 1792, les "septembriseurs", à 4 heures de l'après-midi, envahissent le couvent où sont emprisonnés 160 prêtres réfractaires. Après un simulacre de jugement, 115 d'entre eux sont sommairement exécutés. Les corps furent jetés dans un puits, et découverts en 1853. Les ossements furent déposés dans la crypte de l'église.
06/0004 D'autres souvenirs émouvants...
9, cour du Commerce St André, on trouve, dans la cour, les vestiges d'un vieux puits avec sa margelle, surmontée d'une poulie en fer. Dans la 2ème cour, un pas de mule subsiste, sorte de trépieds en métal, sur lequel montaient les voyageurs pour se hisser sur leurs montures.
06/0005 Mai 68 au 12è siècle
Autour du bourg de St Germain des Prés, s'étendait une vaste prairie, le Pré aux Clercs. Une partie était concédée à l'Université de Paris. Les étudiants s'y comportaient en maîtres absolus, et bientôt, ils firent de nombreuses incursions dans le domaine des religieux. Tout cela finit mal, très mal, même. D'altercations en provocations, on en arriva à des bagarres. C'est ainsi qu'en 1163, les habitants du quartier, excédés par les escholiers, en vinrent aux mains. Le concile de Tours donna raison aux religieux, donc aux habitants. En 1192, un étudiant fut tué, et de nombreux blessés. Ces luttes durèrent jusqu'au 14è siècle, puis s'apaisèrent. Pour une bonne raison: le bourg de St Germain prenait de l'importance. On venait s'y installer, et les bourgeois remplacèrent petit à petit les étudiants. Victoire faute de combattants...
06/0006 Comme quoi la Révolution a beaucoup détruit, mais pas beaucoup construit...
Au 46 rue Jacob, il y a un des rares immeubles construits sous la Révolution. On y voit, dans une niche, Marianne coiffée de son bonnet phrygien. Par un pur hasard, cette rue abrita: Wagner, Ingres, Mérimée et Colette. Excusez du peu ! La rue doit son nom à un autel dédié au patriarche biblique, élevé par la reine Margot dans le jardin de sa résidence.
06/0007 Un imprimeur révolutionnaire
Au 8 Cour du Commerce, Marat installa la rédaction et l'imprimerie de L'ami du peuple. Tiré à 2500 exemplaires, on évalue son lectorat (ou auditorat, car son contenu était lu à un nombreux auditoire passionné) à 25 ou 30 000 personnes. Son typographe abandonna bientôt le métier pour épouser le métier des armes. C'était le futur maréchal Brune. Au n°9, le bon docteur Guillotin expérimenta sa machine sur... des moutons !
06/0008 Un des tenors de la Révolution passe de vie à trépas
Au 20 rue de l'Ecole de Médecine, Charlotte (de) Corday assassina Marat le 13 juillet 1793. Elle le poignarda dans son bain. Il prenait quotidiennement des bains d'eau tiède, qui le soulageaient de sa grave maladie de peau. Sous son insistance pour le rencontrer, il la laissa entrer. La suite, vous la connaissez...
06/0009 Classé X
Au 5, rue Gît le Coeur, s'élevait au 17è siècle l'hôtel du Marquis d'O. Drôle d'histoire (d'O, bien sûr), non ? Oh oh!