Anecdotes
Anecdotes 6è arrondissement


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06/0028 La légende de la rue du Dragon


En ce temps là, St Marcel, évêque de Paris, enterra, dans le cimetière entourrant Notre-Dame, une jeune fille, vilainement morte en état de péché mortel. Du coup, le lieu de repos fut souillé, et du corps de celle qui était indigne de dormir en terre sainte naquit un dragon, qui ravagea toute la contrée. Bien que les Parisiens se multipliaient en neuvaines, le monstre continua ses ravages. C'est alors que St Marcel se dévoua pour la communauté. Il jeta son étole autour de son cou, le tira jusqu'à la Seine et l'y précipita. Paris fut sauvé, et St Marcel glorifié.

06/0029 Un hôtel très littéraire

L'hôtel de Montholon, au 2 rue Séguier, fut édifié en 1635. Il abrita successivement la famille des éditeurs Didot (les futurs éditeurs du Bottin), puis la Librairie Académique Perrin.

06/0030 Faire le guignol au Luxembourg

C'est en 1933 qu'un comédien, clown et prestidigitateur, Robert Desarthis, décide d'implanter en plein coeur de Paris la tradition lyonnaise du guignol. Les observateurs avisés ne donnent pas cher de l'entreprise.
Il faut dire que son créateur voit grand: construire un théâtre en dur pour jouer hiver comme été devant 300 jeunes spectateurs. Le succès ne se fit pas attendre, et aujourd'hui, le fils du fondateur, Francis-Claude Desarthis, possède un répertoire de 200 pièces. Trois mille marionnettes ont été créées depuis les origines, et chaque spectacle mobilise de 3 à 10 marionnettistes. Et je peux vous certifier, pour y être allé, il y a, disons...quelques années, que le théâtre de Guignol du Luxembourg n'est pas près de s'arrêter!

06/0031 Un peintre qui avait la bougeotte

Delacroix est un peintre illustre du 19è siècle. Mais, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a eu du mal à se fixer. Jugez plutôt: en 1823, il s'installa 20 rue Jacob. Puis, quelques années plus tard, 46 rue de l'Université. De 1829 à 1835, il préféra  occuper un atelier au 6è étage du 15 quai Voltaire. Au passage, cet atelier avait été celui de son vieux rival, Ingres. Il déménagea ensuite rue Visconti, puis finit sa vie, en 1863, place de Furstenberg. Ah, à propos, on y trouve le musée ...Delacroix. Simple hasard ? 


06/0032 Le vert rend immortel

Sous la coupole de l'Institut (aussi appelé Collège des Quatre Nations), les académiciens sont traditionnellement habillés en vert. C'est sous le Consulat, en mai 1801, que la décision fut prise. Dorénavant, tous les membres de l'Institut devront porter l'uniforme; le port de lépée n'apparaît qu'à partir du sacre de Napoléon 1er, le 2 décembre 1804, bien qu'aucun texte ne l'ait décrété. Quant aux femmes, elles ont le choix du costume et celui de porter ou non l'épée. Privilège féminin...

06/0033 Quand une fistule mal placée fait progresser une cause

C'est sans doute St Louis qui installa la confrérie des chirurgiens à l'emplacement actuel de la rue de l'Ecole de Médecine. L'amphithéâtre de chirurgie s'y trouve même encore au n°5. Les chirurgiens, donc, étaient rattachés jusqu'au 17ème siècle à la confrérie des barbiers, qui rasaient mais pratiquaient aussi de petites interventions chirurgicales. Mais les médecins, leurs grands rivaux, détiennent l'exclusivité de la dissection des cadavres. Ils obtiennent même du Parlement en 1660 qu'il soit interdit aux chirurgiens-barbiers de porter les titres de bachelier, licencié ou docteur. C'est l'opération en 1686 de la fistule de Louis XIV par Félix, premier chirurgien du roi, qui va permettre à la confrérie de faire progresser leur cause.