Anecdotes
Anecdotes 2è arrondissement

02/0039 Quand les turlupinades ne faisaient pas rire monsieur le curé

Ce nom passé dans le langage courant vient, comme beaucoup d'autres, d'un nom propre; c'est l'acteur Turlupin qui triomphait entre 1615 et 1621 au Théâtre de l'hôtel de Bourgogne, berceau de la Comédie Française. Il était situé rue Mauconseil. Il attirait notamment la nombreuse population des Halles, qui s'y bousculait, troublant ainsi le service religieux à l'église St Eustache; Les autorités de l'église, indignées par le répertoire souvent scandaleux des comédiens, déposèrent de nombreuses plaintes au Châtelet.

02/0040 Pas touche !

Au 39 rue Tiquetonne, la façade d'un restaurant est pourvue d'une grille; hum, ce n'est pas très commercial, tout ça... En fait, cette disposition est liée à un règlement de police du 16è siècle, qui visait à protéger portes et fenêtres des chapardeurs. Finalement, ça pouvait servir...

02/0041 La galerie dans la galerie

Galerie des Panoramas, Rodolphe Julian ouvrit une académie, en 1868. Mais pas n'importe quelle académie. C'était une "Académie libre de peinture", où les peintres travaillaient...librement ! Mais pas n'importe quels peintres, puisque Vuillard, Bonnard, Bougureau ou Gauguin la fréquentèrent. Devant le succès remporté par la première galerie, Julian en ouvrit une seconde, au 51 rue Vivienne. La portraitiste Amélie Beaury-Saurel, son épouse, dirigea cet atelier de femmes sa vie durant.

02/0042 M le gourmand

Si vous levez les yeux vers les étages du 44 rue Vivienne, vous pourrez y lire un monogramme, un "M". Rien de maudit, rassurez-vous, mais plutôt temple de la gourmandise. En effet, c'est ici que s'était établi le fameux confiseur Marquis, en 1831. Le monogramme "M" se lit sur un médaillon incrusté ultérieurement dans le bow-window.

02/0043 Un drôle de glacier

A l'angle de la rue Vivienne et du boulevard Montmartre, vous pourrez admirer un superbe immeuble. Mais cet immeuble a une histoire. C'était ici que le célèbre glacier Frascati s'établit en 1796, et ce, jusqu'en 1836. Le tout-Paris de l'époque s'y bousculait pour y déguster les fameuses glaces italiennes, mais aussi pour s'y encanailler. En effet, c'était ni plus, ni moins, une maison de jeux et de danse. La façade, sur le boulevard, peinte en bleu et rose, s'ornait d'une lanterne en forme de soleil. On pénétrait dans le bâtiment par un jardin, décoré de rosiers, d'orangers et de rochers de toile peinte. Le jardin n'était que le prélude aux six salles, richement décorées, de statues à l'antique et de fresques. Autant dire que chez Frascati, les glaces étaient réputées, mais elles n'étaient pas les seules à l'être...