Anecdotes
Anecdotes 2è arrondissement


02/0010 Encore fallait-il le savoir...

Aux 45-47 rue Montmartre, se trouve une maison élevée au 18è siècle. Il faut s'approcher de la porte de droite pour y lire sur le bouton de la sonnette: "école". Il s'agit d'une école maternelle construite en 1889.

02/0011 Mi-homme mi-bête?

Au 5 rue du Croissant, un étrange personnage orne la clef de la porte d'entrée: tête de chien à l'air farouche, mais on peut aussi y voir un homme couronné et barbu. Neptune, si l'on pense à la coquille St Jacques qui l'entoure? Pourquoi pas ? En tous cas, le mystère demeure...

02/0012 Un souvenir emblématique du quartier

Au 142 rue Montmartre, si vous gardez le nez en l'air, vous pourrez voir sur la corniche un vestige de ce qui fut le siège du journal "La France", journal populaire.  Créé en 1862, il voit son audience augmenter en 1877, grâce au talent de polémiste  et d'animateur de son nouveau propriétaire, Emile de Girardin, dont Victor Hugo disait: "On lui doit ce progrès mémorable: la presse à bon marché". Ce journal républicain, farouchement opposé à Mac Mahon, accueillit des polémistes et un dictionnaire des girouettes ! Le quartier était parsemé de sièges de journaux, dont certains subsistent encore, mais ont déménagé depuis: le Figaro, l'Humanité, l'Aurore...Sur la façades, remarquez les deux atlantes aux extrémités, et deux cariatides, qui s'amusent à voir passer les passants... C'est ici que Zola fit paraître son célèbre pamphlet "J'accuse", quand il prit fait et cause pour le capitaine Dreyfus, injustement accusé de trahison. 

02/0013 Le dépôt légal

Lorsque l'on emprunte la rue Vivienne, ouverte en 1634, il faut savoir que la famille Colbert en fit son fief. En longeant la façade latérale de la galerie Colbert, on voit une inscrption: le "Dépôt Légal", est aujourd'hui réglementé par la loi du 21 juin  1943, en vertu de laquelle tout ouvrage ou périodique doit être déposé en deux exemplaires par l'imprimeur à la Bibliothèque Nationale, et en quatre exmplaires par l'éditeur. En 1828 s'ouvrit, au n°2, un magasin de nouveautés "Au Grand Colbert", remplacé en 1900 par un bouillon, resté bon marché jusque dans les années 1980.

02/0014 Quand Offenbach sauve un théâtre

En 1826, un certain M Comte vint s'établir passage Choiseul, où il fit construire une salle de spectacle, dont la façade donnait rue Monsigny. L'inauguration eut lieu le 23 décembre de la même année. De jeunes acteurs attiraient les familles et les enfants sages. Mais voilà, en 1846, un décret interdit l'engagement de jeunes acteurs de moins de quinze ans. Après quelques vicissitudes, la petite salle, agrandie, superbement décorée, vécut une seconde jeunesse. Le 29 décembre 1855, elle ouvrit ses portes, sous la direction de Jacques Offenbach. Il y présenta sa fameuse chinoiserie: "Ba Ta Clan". Et les triomphes s'y succédèrent: Orphée aux enfers, Monsieur Champfleury restera chez lui, et tant d'autres...En 1862, le théâtre fut repris par Varney, qui chabgea le répertoire. Les opéras-bouffes firent place aux comédies et aux vaudevilles, mais le coeur du public n'y était plus. Puis ce fut le temps des opérettes, jusqu'au début du 20è siècle. Après la Grande Guerre, les Bouffes Parisiens connurent de nouveau le succès, grâce à des opérettes telles Phi-Phi, Là-haut, etc... Et c'est là que de jeunes premiers firent leurs débuts: Maurice Chevalier, Jean Gabin..., puis plus tard, Yvonne Printemps et Pierre Fresnay. On y joue toujours Offenbach et les grands auteurs d'opérettes. Si vous aimez, courez-y ! 

02/0015 Une rue au nom bizarre; le mystère est dévoilé

La rue Tiquetonne, habitée dès 1292, doit son nom à un boulanger, du nom de...Quiquetonne. Le passage des ans a fait le reste. L'enseigne qui figure sur la façade est celle d'une ancienne échoppe: "L'arbre à liège".

02/0016 De dangereux coucous 

Les coucous, c'est ainsi que l'on appelait les "plus lourds que l'air", c'est à dire les premiers aéroplanes, au début du 20è siècle. Et pourquoi dangereux? Eh bien, pour mieux vous rendre compte, rendez-vous à l'angle de la rue de Choiseul et de la rue du Quatre Septembre. Vous y verrez les cicatrices encore bien visibles d'un bombardement allemand qui eut lieu le 30 janvier 1918. Le bâtiment situé au coeur du quartier d'affaires de la capitale était visiblement la cible des aviateurs du Kaiser.  Une plaque commémore d'ailleurs cet événement.

02/0017 Une rue qui portait bien son nom

La rue Marie Stuart a opportunément été débaptisée. En effet, au Moyen-Age, où l'on se posait beaucoup moins de questions métaphysiques qu'à l'heure actuelle, elle s'appelait tout simplement: "Tire-vit" ou "Tire-boudin". La proximité de la rue St Denis en faisait un lieu de prédilection pour la prostitution; c'est Fouché, ministre de la police sous Napoléon 1er, qui lui donna son nom actuel. Plus consensuel, mais plus éloigné de la réalité...
Dans le même registre, signalons que ces dames, pour exercer leur activité, louaient des baraques en planches, en "bords", comme l'on disait autrefois, d'où le nom...bordel !