19/0001 Un Pont des Soupirs à Paris ?
Dans le Parc des Buttes Chaumont, le petit pont qui surplombe le lac porte le nom poétique de "Pont des Soupirs". Véritable Mecque du suicide, selon Aragon, il fut le théâtre d'innombrables actes désespérés. Un parapet fut ajouté depuis.
19/0002 Un épisode méconnu de la Commune
Quand on franchit le portail de l'église de la rue Haxo et qu'on la contourne, une flèche indiquant "Monument des Otages" vous dirige vers un vieux mur portant une plaque commémorative. C'est ici que, le 26 mai 1871, 36 gendarmes, 11 prêtres et quelques autres malheureux furent fusillés par les Communards.
19/0003 Un regard particulier
A l'angle de la rue des Cascades et de la rue Savies, se trouve le regard St Martin. Il s'agit d'un petit bâtiment grâce auquel on pouvait vérifier le niveau et la qualité des eaux. au 17 de la rue des Cascades, en contrebas, on découvre le regard des Messiers, du nom des gardes qui étaient chargés de veiller sur les vignes des coteaux.
19/0004 Eglise ou école ?
L'école située 8 rue Barbanègre pourrait en effet prêter à confusion, si l'on se fiait uniquement à son clocher!
19/0005 Un immeuble néo-médiéval qui reste un point de repère dans le quartier
Au 62 rue de Flandre, à l'angle de la rue Riquet, un immeuble du début du 20è siècle, de style néo-médiéval, accueille en son rez-de-chaussée une station de métro. Si l'ensemble est assez lourd et sans fioritures, l'angle présente une tourelle partant sur un semi cul-de-four au-dessus de l'entrée du métro. Cette tourelle, qui s'élève sur deux niveaux, est couronnée d'un cône supportant lui-même sur sa pointe un balcon saillant arrondi.
19/0006 Un remords tardif, pour rien
En 2003, un homme se présenta au commissariat d'Arcachon: "Je m'appelle Lucien, et il y a seize ans, j'ai tué un homme." Ancien légionnaire, notre homme raconte posément une histoire incroyable: amoureux d'une certaine Aika, il aurait tué son rival et l'aurait enterré sous la cabanon de chantier dans lequel il travaillait à l'époque, 6 passage de Crimée. Alertés par leurs collègues d'Arcachon, les policiers du 19è arrondissement étaient persuadés que le cabanon, s'il avait jamais existé, avait certainement disparu, depuis seize ans...
Et pourtant ! La parcelle avait miraculeusement résisté aux assauts des promoteurs, et le cabanon existait toujours, caché sous une épaisse broussaille. Sous le sol, ils découvrirent à l'endroit indiqué des ossements humains, une montre, un pull over....L'autopsie authentifiera les dires de Lucien.
Celui-ci, épuisé par des années d'errance, aspirait à une vie plus réglée, à un abri, de la nourriture régulière, fût-ce en prison...
Malheureusement pour lui, la durée légale pour juger un crime est de dix ans. L'affaire est donc prescrite.
Pour rien, vous dis-je...
Aux dernières nouvelles, la friche était toujours là.
19/0007 Un pastiche médiéval
Le 19è arrondissement ne possède aucun bâtiment prestigieux, mais ne manque pas de curiosités et d'édifices ou de lieux méritant le détour. Ainsi, l'église St Jean-Baptiste de Belleville, au 139 de la rue de Belleville.
Son style gothique détonne quelque peu dans ce quartier. Pour une bonne raison: elle ne fut construite qu'en 1859, c'est à dire plus de 600 ans après l'apparition du style gothique!
19/0008 Un cimetière invisible
A la hauteur du 44 rue de Flandre, se trouve un petit cimetière juif. Y étaient enterrés au 17è siècle les juifs installés clandestinement à Paris. La dernière inhumation eut lieu en 1810, car sous le Premier Empire, les cimetières Parisiens furent ouverts aux juifs. Pour visiter ce petit cimetière, il faut en demander la clé au propriétaire, le Consistoire israëlite de France, au 17 rue St Georges.