Anecdotes
Anecdotes 13è arrondissement


13/0025 Un teinturier qui fit souche

La rue des Gobelins doit son nom à Jean Gobelin, qui installa sa teinturerie en ces lieux, à la hauteur des n°17 à 21 actuels de la rue, sur les bords de la Bièvre, en...1447 ! La maison fut profondément remaniée à la fin du 17è siècle par Jean Glucq, qui en fit le coeur de la Manufacture Royale des draps et teintures, devenue plus tard Manufacture des Gobelins.

13/0026 Les numéros fantômes

A l'angle des rues des Reculettes et Hovelacque, on a scellé les plaques de numéros fantômes sur des murs aveugles. Essayez d'habiter au 2 rue des Reculettes ou au 30 rue Abel Hovelacque.

13/0027 Rez-de-chaussée ou 4è étage ?

Au 16, rue des Reculettes, on peut mesurer la pente extrême du ravin de la Bièvre. Le rez-de-chaussée est ici le 4è étage du même petit immeuble, côté rue Croulebarbe !

13/0028 Une rue qui vous fait froid dans le dos

La rue de la Glacière est ainsi nommée en raison des nombreux étangs jadis générés par la Bièvre, et qui faisaient office, l'hiver, de réserve de glace. On y patinait aussi, et au printemps, les blocs de glace, soigneusement conservés dans de la paille, étaient vendus aux riches particuliers, aux cafés et aux restaurants. Inutile d'ajouter que les hivers doux ètaient les pires ennemis des habitants du quartier, qui n'avaient souvent que cette activité pour subsister.

13/0029 Elève Cancrelat, au tableau !

Au 156 de la rue Léon-Maurice Nordmann se trouvait la fabrique de craies Robert. Des générations d'écoliers parisiens en ont gardé certainement un souvenir ému. Ah ! L'angoisse d'être appelé au tableau noir par la maîtresse !
A noter que la cour de l'usine était percée d'un puits raccordé par des carrières souterraines à l'hôpital Ste Anne.

13/0030 Un sinistre carrefour

L'angle du boulevard Arago et de la rue de la Santé est le lieu où furent guillotinés le 21 avril 1913 les survivants de la sinistre Bande à Bonnot. Premiers bandits à avoir compris le parti qu'ils pouvaient tirer des déplacements en automobile, ils écumèrent Paris et sa banlieue, et accumulèrent les cadavres derrière eux. Ils s'étaient spécialisés dans le braquage des banques, et, grâce à leur automobile, échappaient régulièrement à la police, trop lente à réagir. Il fallut attendre qu'un certain George Clemenceau décidât de créer des brigades de police motorisées, pour que Jules Bonnot et sa bande soient éliminés, en 1912, dans un pavillon de Nogent sur Marne. On surnomma ces policiers d'un nouveau genre "Les Brigades du Tigre", en hommage au surnom de Clemenceau, qui lui fut attribué après la Grande Guerre.
Sa détermination pendant le conflit et sa rage de vaincre l'avaient fait appeler 'Le Tigre".

13/0031 La mauvaise réputation

Au 31 rue Broca se trouvait le théâtre St Marcel. Vaste salle de 1 400 places, il fut construit en 1838 ...et démoli en 1864 ! En réalité, c'est la désaffection progressive du public qui entraîna sa fermeture. Installé dans un quartier mal famé, et pénalisé par une si mauvaise réputation, il n'en fallait pas plus pour que le public déserte les lieux, découragé.

13/0032 Où sont les tanneurs ?

On l'a vu plus haut, le 13è arrondissement fut celui des tanneurs. Il en reste deux (modestes) traces: un marchand de cuirs en gros, au 46 rue des Cordeliers, et un ancien séchoir de tanneur, au 61 de la même rue, dans l'enceinte d'un lycée professionnel.

13/0033 Une victoire pour un village

La place Pinel est à l'emplacement exact de l'ancienne place du village...d'Austerlitz ! Non, pas celui de Bohême où eut lieu la victoire de Napoléon Ier le 2 décembre 1805 face aux Austro-Russes.
Mais celui qui fut créé de toutes pièces près de Paris, justement pour rendre hommage à la Grande Armée, après cette éclatante victoire de l'Empereur.
Essentiellement agricole, ce petit village possédait alors deux moulins, qui fournissaient le pain de la Salpêtrière.