Anecdotes
Anecdotes 13è arrondissement


13/0009 Une cité de récupération

65, boulevard Arago, la Cité Fleurie fut bâtie avec les restes du Pavillon de l'Alimentation, démoli après l'Exposition Universelle de 1878. Elle comprend 29 ateliers de bois et de baies vitrées. Elle abrita de nombreux artistes, dont Gauguin et Modigliani.

13/0010 La Normandie en plein 13ème !

La cité Daviel, véritable maison de poupée,  est formée d'une vaste cour conçue comme un jardin, autour de laquelle s'alignent quarante pavillons de style anglo-normand. Construite à la demande de l'abbé Viollet, grand promoteur des associations familales, elle s'intéresse particulièrement à l'amélioration de la condition ouvrière (entraide, éducation, service et logement). Il crée ainsi "L'habitation familiale", qui permet la construction et la gestion de logements individuels, car il s'oppose aux logements collectifs, selon lui néfastes pour la famille; au vu de ce que nous pouvons constater tous les jours, il est plus que probable qu'il avait raison... Son objectif était clair et charitable: louer aux familles nombreuses, aux revenus modestes, un logement digne de ce nom.

13/0011 Une cité florale en plein Paris

La cité Florale est située à proximité de la Place de Rungis. Parcourez la rue des Volubilis, la rue des Glycines, la rue, des Iris, le square des Mimosas, et vous aurez une idée d'une cité préservée, mais qui n'avait aucune connotation sociale. Elle fut construite en 1925 par des promoteurs privés, mais n'en a pas moins un charme certain.

13/0012 Un abri pour soeurs anglaises

28, rue des Tanneries, 7 bénédictines anglaises se sont installées, fuyant les persécutions dont elles étaient alors victimes, en 1651. A la fin du 17è siècle, l'endroit devint "Le couvent des filles anglaises". Leur répit fut de courte durée, puisque cent ans plus tard, à la Révolution, elles furent contraintes de quitter les lieux et de regagner l'Angleterre. L'actuelle cour intérieure remplace l'ancien cloître, dont il subsiste les arcades cintrées formées d'arcs surbaissés, désormais vitrées.

13/0013 Les précurseurs de l'aviation

Partis de la Muette, deux aventuriers, le Marquis d'Arlandes et Pilâtre de Rozier atterrirent dans leur montgolfière le 21 octobre 1783, à 13h54 précises, sur la Butte aux Cailles. Après 25 minutes de vol en ballon, les deux aérostiers avaient réussi le premier "voyage" en ballon d'un point à un autre. La foule, enthousiaste, s'est partagé, en souvenir, la redingote de Pilâtre de Rozier, qu'il avait oubliée dans la nacelle.

13/0014 Pas de riches par ici (du moins, à l'époque)

La rue des Cinq Diamants n'a rien à voir avec une quelconque mine exploitée jadis, mais avec l'enseigne d'un bijoutier, aujourd'hui disparu.

13/0015 La bergère assassinée

La rue Croulebarbe porte depuis 1214 le nom d'un meunier. C'est ici que fut assassinée, le 25 mai 1827, la "bergère d'Ivry". Une jeune femme, Lucie Millot, gardait ses chèvres, quand un amoureux éconduit lui planta un couteau dans le dos. Ce fait-divers émut considérablement les Parisiens, et pendant plus d'un demi-siècle, une croix commémora cet événement au carrefour des rues Croulebarbe et Berbier des Mets.

13/0016 Pourquoi les chinois sont-ils si nombreux dans le 13è arrondissement ?

Dans les années 60 et 70, le 13è arrondissement était un quartier très largement consacré à l'industrie automobile. De vastes espaces étaient occupés par les usines Panhard, ses sous-traitants et des entrepôts de pièces détachées et d'automobiles finies, en attente d'être livrées. Quand cette entreprise cessa son activité, d'immenses terrains devenaient disponibles à la construction. L'époque était favorable aux bâtisseurs de tours, dalles bétonnées, censées devenir des centres de vie. On rasa donc les anciennes usines et autres bâtiments industriels (et aussi beaucoup de petites maisons ouvrières avec jardin), pour construire, au début des années 70, le quartier des Olympiades, et les tours du quartier Italie. Les ouvriers, anciens locataires des lieux, n'avaient souvent ni les moyens, ni le désir d'occuper ces tours, à leurs yeux beaucoup moins attractives que les petites maisons et les immeubles, souvent lépreux et dépourvus de confort, qu'ils occupaient, mais dont ils appréciaient la convivialité.
C'est pourquoi ils émigrèrent vers d'autres lieux, laissant ces grands ensembles quasiment inhabités.
En effet, les Français, comme les ouvriers du quartier, étaient très attachés à leurs quartiers à dimension humaine, et n'avaient aucune envie de s'entasser dans de tels ghettos sans caractère, malgré la qualité et le confort de ces logements, pourtant très supérieurs aux normes de l'époque.
Très difficiles à vendre, ces appartements virent leur prix de vente chuter. A la même époque, en 1975, se terminait la guerre du Viet Nam, par la défaite des Sud Vietnamiens, face aux communistes du nord.
Fuyant les massacres perpétrés par ce régime impitoyable, des dizaines de milliers de "boat people", abandonnant tout derrière eux, se réfugièrent vers un pays accueillant, dont ils parlaient la langue et partageaient souvent la même religion: la France, ancienne puissance coloniale.
Ainsi, des milliers de Viet Namiens, Cambodgiens, Laotiens débarquèrent dans la capitale, et, grâce à la technique solidaire propre à leur communauté, la "tontine", purent acquérir, en regroupant leurs moyens, des appartements flambant neufs, disposant de tout le confort moderne, pour un prix raisonnable, et en plein Paris !
En fait, la communauté indochinoise est encore la plus représentée dans ce quartier. Les chinois ne sont apparus que plus tard, même s'ils se développent rapidement.