Anecdotes
Anecdotes 1er arrondissement


01/0017 Le premier amour de l'Empereur

A l'emplacement du 33 rue Vauvilliers (aujourd'hui disparu), se trouvait un hôtel meublé, l'hôtel de Cherbourg. Un beau jour d'octobre 1787,  un petit lieutenant d'artillerie s'y installa. Comme il avait des loisirs, il allait souvent se promener dans les jardins du Palais-Royal, et ce qui devait arriver...arriva. Une petite nantaise fut sa première conquête. Ce ne fut pas la dernière. Ce petit lieutenant, que ses camarades d'école s'amusaient à appeler "La paille au nez", en raison de son terrible accent corse, était promis à un bel avenir. Des conquêtes, Napoleone ("la paille au nez", prononcé à la façon corse) Buonaparte en en fit des dizaines, et pas seulement parmi les femmes...


01/0018 Un souvenir du passé

27 rue de la Sourdrière,  une poulie surplombe la rue, rappelant que pour s'occuper des chevaux, il fallait monter (ou descendre) la paille et le foin au grenier. C'est l'une des rares lucarnes à poulie intacte de Paris.

01/0019 Le manège des grands chevaux

Au 19è siècle, il y avait des manèges à Paris. Mais pas seulement des manèges de petits chevaux de bois. Non, non, je parle de véritables manèges. N'oublions pas qu'à cette époque, on se déplaçait à pied...ou à cheval! Alors, on prenait fréquemment des cours d'équitation. Et l'un de ces fameux manèges se situait 12, rue Duphot, tout près de la Madeleine. La grande bourgeoisie parisienne aimait y suivre des cours, mais le manège dut fermer ses portes à l'aube de la Grande Guerre, en 1914. La voiture automobile prenait le pas sur le cheval, et puis, le ciel s'assombrissait et se chargeait de gros nuages noirs. La guerre avec l'Allemagne de Guillaume II était dans tous les esprits. On achève bien les chevaux...

01/0020 Le temps passe...

Il y a environ 120 cadrans solaires sur les façades des immeubles parisiens. L'un des plus célèbres, 14, quai des Orfèvres, sur une des façades du Palais de Justice, est orné d'un bas-relief, sous lequel on peut lire: "Hora fugit stat jus", c'est à dire "Le temps passe, la justice demeure".

01/0021 Une fontaine baladeuse


La Fontaine des Innocents, oeuvre Renaissance de Pierre Lescot et Jean Goujon, fut érigée entre 1546 et 1549. Autrefois adossée au cimetière des Innocents, à l'angle des rues St Denis et Berger actuelles.
Elle fut déplacée au centre de la place Joachim du Bellay au 18è siècle, quand le cimetière fut supprimé.

01/0022 La première poste de Paris

Auparavant, le service des postes n'acheminait les courriers que vers la Province ou l'étranger. Les plis destinés à Paris intra muros étaient acheminés par les domestiques. Il fallut attendre le début du 18è siècle et l'initiative privée d'un philanthrope, Piarron de Chamousset, pour que la Petite Poste de Paris vit le jour.
On peut encore la voir au 3, rue des Déchargeurs. Elle fonctionna de manière indépendante, puis fut incorporée au Bureau Général des Postes en 1780.

01/0023 Le pont aux pleurs

La première pierre du Pont Neuf a été posée le 31 mai 1578. Ce jour-là, les Parisiens présents remarquèrent que le roi Henri III avait les yeux rougis par les pleurs. En effet, celui-ci, habillé de noir, venait de perdre la veille en duel trois de ses "mignons"...Ce qui fit dire aux Parisiens qu'au lieu d'appeler ce pont "le Pont Neuf", il eût mieux valu l'appeler le Pont aux Pleurs.
Plus tard, les bateleurs de toute sorte envahirent le pont. Parmi eux, un dénommé Brioché, possédait un petit singe: Fagotin, qui mimait des duels avec les badauds. Un jour, le singe mit son épée sous le nez...de Cyrano de Bergerac! Celui-ci, distrait, se crut attaqué, tira son épée, et embrocha le singe!
Brioché demanda un dédommagement à Cyrano, en compensation de la mort de son gagne-pain. Celui-ci proposa de payer en...poèmes, et Brioché dut accepter cet étrange paiement!

01/0024 La malédiction des rois

Dans le square du Vert Galant, près du Pont Neuf, vous découvrirez une plaque qui rappelle le souvenir et l'endroit où furent brûlés vifs en 1314 Jacques de Molay, Grand Maître de l'ordre des Templiers, et trois de ses disciples. Le roi Philippe le Bel, ayant un impérieux besoin d'argent, et désirant casser la puissance croissante des Templiers, les fait accuser de sorcellerie, et en profita pour confisquer leurs biens. Avant de mourir, Jacques de Molay aurait lancé cette malédiction: "Roi Philippe, sois maudit, toi et tous tes descendants, avant un an tu paraîtras devant le tribunal de Dieu!".
Quelques mois plus tard, le roi, qui se portait pourtant comme un charme, était mort.
Nul n'a pu expliquer la cause de son décès soudain.