Le saviez vous ?
La nature, les jardins et les parcs

 

Un parc très romantique

Le Parc Monceau, dessiné par Carmontelle, est un jardin pittoresque où règne l'illusion, propice à la fête et à l'amusement. Il subsiste quelques éléments de ce jardin fantastique, le plus important étant la naumachie, un bassin ovale évoquant ceux qui servaient aux joutes navales dans les cirques romains. La colonnade qui l'entoure et en accentue le côté "ruine antique" provient de l'abbaye de St Denis. en 1783, est inclus dans le parc, à titre d'élément décoratif, l'un des pavillons d'octroi dont l'architecte Ledoux ornait le mur des Fermiers Généraux. Ce pavillon rond fait encore saillie sur le boulevard de Courcelles.

Un bois finalement très anglais

Le bois de Boulogne doit son nom au village de Boulogne, qui avait troqué son ancien nom de Menuz les St Cloud contre celui de son église, Notre-Dame de Boulogne la Petite. Napoléon III, en exil en Angleterre, appréciait tout particulièrement les parcs paysagers anglais. Dès sa prise de pouvoir, il ordonna que des squares fussent construits dans tout Paris, avec, à l'ouest et à l'est, deux grands parcs, les poumons de Paris que sont les bois de Boulogne et de Vincennes. Longchamp et Bagatelle sont annexés au cours d'une seconde campagne de travaux. En 1856, une enclave appelée le Pré-Catelan est aménagée en parc d'attractions. On y trouvait un théâtre de marionnettes, une antre de sorcier, un atelier de photographe, des brasseries, des orchestres, et aussi le Théâtre des Fleurs, entièrement composé de massifs floraux: son avant-scène était de jasmin, les loges de chèvrefeuille, les parterres de violettes et la scène garnie d'arbres, de roches, d'une grotte et d'un pont. Recréé en 1952, ce théâtre est devenu le jardin Shakespeare.

Un endroit propice aux amoureux, aux criminels et aux suicidés

Le parc des Buttes Chaumont fut construit sur un site escarpé et malodorant où les habitants du quartier avaient l'habitude de jeter leurs ordures. La pègre locale venait aussi trouver refuge dans les carrières de plâtre qui s'y trouvaient. Les concepteurs du parc utilisèrent les accidents de terrain en les accentuant plutôt qu'en les masquant et créèrent un décor alpestre d'une sauvage beauté dont le sommet, à 30 mètres, se reflète dans un grand lac paisible. Ils construisirent aussi un temple, le Temple de Sybille, des grottes, et deux ponts, dont les noms, à eux seuls, donnent le vertige: le Pont des suicidés et le Pont suspendu. Le parc est inauguré en 1867, lors de l'Exposition Universelle.

Le parc cosmopolite

Très peu connus et fort peu fréquentés, les jardins de la Cité Universitaire sont composés en 1922 sur le modèle des cités-jardins. Le jardin est planté de 700 espèces d'arbres rapportées de toutes les régions du monde.