Mettez vous en rang par deux, les enfants!
Les premières écoles maternelles sont apparues en 1826, sous la forme de Salles d'asile. Le premier établissement ouvre rue du Bac en été, pour accueillir des enfants de un an et demi à sept ans. En 1836, les salles d'asile seront au nombre de 24, recevant cinq mille enfants.
Le développement de l'Instruction publique ne date pas d'hier
Le budget consacré à l'école progresse rapidement sous le Second Empire, et sous Haussmann, Paris connaît un taux de scolarisation de 90%. La Troisième République (1875-1940) intensifiera ces efforts pour atteindre 96%, à tel point que plus de 300 écoles seront construites dans Paris!
Ecoles pour profs
La première école destinée à former les instituteurs date de 1872, à Auteuil; une seconde s'implante un an plus tard rue Poulletier. Parallèlement, l'Ecole Normale Supérieure fut fondée en 1794. Avant de s'installer rue d'Ulm, elle se trouvait au Jardin des Plantes. Elle ne manqua pas de professurs illustres: Daubenton, Volny, Laplace, Monge, Lagrange, Bernardin de St Pierre.
Histoire du Quartier Latin
Pourquoi le quartier estudiantin s'appelle t-il le Quartier Latin?
Dès le Moyen-Age, les étudiants fréquentaient ce quartier, où les" escholes", collèges et les universités étaient déjà très présentes. La langue parlée couramment par les étudiants étant le latin, vous devinez la suite... Les cours étaient alors dispensés en plein air; petit à petit, des collèges vinrent s'établir sur les pentes de la Montagne Ste Geneviève, dont celui de Monsieur de Sorbon. théologien et chapelain du roi
St Louis, il fonda une faculté de théologie, appelée à un avenir prestigieux: la Sorbonne.
Le lycée des élites
Le Lycée Louis le Grand est l'un des établissements les plus réputés de France. Si votre enfant y est élève, sachez qu'il y côtoie les fantômes de Molière, Crébillon, Voltaire, Favart, Robespierre, Desmoulins, Victor Hugo et Delacroix, qui ont en commun d'y avoir fait leurs études.
A l'époque du Certificat d'Etudes
Avant 1882, l'instituteur n'était pas rémunéré par l'Etat. Il était payé par les parents de l'enfant qui voulaient que leur rejeton apprenne les connaissances de base: écrire, lire, compter, établir des contrats et parfois apprendre le latin. En 1882, l'école devint obligatoire et gratuite pour l'enseignement primaire. Les bons élèves recevaient des bons points qui s'échangeaient ensuite contre des images. Les mauvais élèves allaient "au coin" et portaient le bonnet d'âne. A la fin des études primaires, on passait le Certificat d'Etudes. Le diplôme était encadré et accroché dans la maison. Son heureux possesseur était alors considéré comme "savant" par son entourage.
La montagne du savoir
Au 16è siècle, plus de quarante collèges étaient installés sur la Montagne Ste Geneviève. Ils étaient financés par des âmes charitables, qui y logeaient des étudiants pauvres ( les boursiers), et y accueillaient aussi des externes (les martinets), afin de leur prodiguer l'enseignement de l'Université. Aujourd'hui, seuls les lycées Henri IV et Louis le Grand et le collège Ste Barbe témoignent de ce passé universitaire. Le plus ancien établissement d'instruction publique français encore en activité est sans conteste le collège Sainte Barbe, créé en 1460.