10/0008 Une façade-catalogue publicitaire
Au 18 rue de Paradis, se trouve le magasin parisien de la société Hippolyte Boulenger, créée en 1804, et aujourd'hui disparue. Le décor extraordinaire de la façade met en valeur tout l'éventail des créations de la fabrique.
La porte d'entrée, encadrée de colonnes, est surmontée d'un fronton brisé portant un vase monumental, orné d'une tête de Méduse. A l'intérieur, d'immenses panneaux de céramiques devaient séduire les acheteurs, qui n'avaient plus qu'à commander leur thème décoratif préféré: paysages ou personnages...
Cette société obtint en 1889 les 2/3 du marché du métropolitain pour les revêtements muraux en céramique. La faïencerie n’est d’ailleurs souvent connue que pour ces carreaux de grès biseautés de 7,5 cm par 15 cm en émail blanc parcourant les couloirs du métro parisien.
10/0009 Un immeuble entièrement décoré, qui rappelle la vocation industrielle de l'arrondissement
L'immeuble de bureaux au 1 rue de Metz, possède toujours son enseigne: "Etablissements Gaston Verdier".
cet immeuble en maçonnerie et en métal est surprenant par la profusion des motifs décoratifs qui viennent habiller l'intégralité de la façade! Le décor en céramique se compose essentiellement de motifs floraux et géométriques représentatifs du style Art Déco. On remarquera la répétition du monogramme"GV" (Gaston Verdier) en partie basse.
10/0010 La clinique des poussettes
Dans la cour du 16 de la rue du Chalet, près de Belleville, se trouve un atelier unique à Paris, et peut-être en France.
On y soigne (ou plutôt on y répare) les landaus et autres poussettes déglingués, récentes ou sorties du grenier, jouets du siècle dernier ou non. Les roues manquantes ou abîmées sont changées, les capotes trouées sont remplacées, et des ressorts flambant neufs les équiperont bientôt. Une vraie curiosité, vous dis-je !
10/0011 Un arrondissement qui coupe les cheveux en quatre
Le passage de l'Industrie a une vocation très spécifique. Il n'abrite que des magasins spécialisés dans la vente d'ustensiles pour coiffeurs et des perruquiers. C'est le fief des figaros de tout poil !
Toujours dans le même arrondissement, au 105 boulevard de Magenta, l'Académie Formul'Aa, sans couper les cheveux en quatre, est une école professionnelle de la coiffure. Outre la formation de futurs merlans et autres artistes du cheveu, elle propose aux coiffeurs déjà confirmés des stages de perfectionnement pour les situations exceptionnelles: mariages, etc... Elle permet aussi aux figaros en délicatesse avec leur art de venir s'entraîner sur des volontaires !
10/0012 L'Inde à Paris
Le passage Brady, créé en 1828, fut coupé en deux, 24 ans après sa création, par le boulevard de Strasbourg. Cette délicate allée bordée de vitrines et ornée d'une belle rotonde perdit une partie de son charme, car l'opération chirurgicale supprima la moitié des boutiques, et bouleversa les habitudes de ce passage très actif. Depuis, la communauté indo-pakistanaise de Paris s'y est implantée. Les amoureux de gastronomie indienne y trouveront leur compte.
10/0013 Une des plus anciennes églises de Paris...
...se trouve 68 boulevard de Strasbourg. Il s'agit de l'église St Laurent. Mentionnée en 583 par Grégoire de Tours, elle fut successivement détruite par les Normands, au cours de l'une de leurs nombreuses incursions dévastatrices sur Paris, puis reconstruite en style roman en 1180. Devenue lieu de pélerinage, elle fut agrandie en 1420, dans un style gothique flamboyant. Constamment agrandie au cours des siècles, il ne subsiste plus de la partie gothique que le choeur et le chevet. Le percement des boulevards Magenta et de Strasbourg, au milieu du 19è siècle, l'a miraculeusement épargnée.
10/0014 Un métier bizarre...et dangereux
C'est en 1801 que l'hôpital St Louis (construit en 1606 sur l'ordre d'Henri IV) fut affecté au traitement des maladies dermatologiques et vénériennes, qui allaient devenir sa spécialité. Un étonnant musée de cires dermatologiques, fut ouvert en 1889. Jules Baretta, autrefois fabricant de fruits en pâte colorée passage Jouffroy, prenait des moulages en creux des parties malades et des pathologies chirurgicales directement sur les patients. Des milliers de moulages furent ainsi effectués et mis en vitrine. Dangereux métier: le maître cirier Charles Lumelin mourut pour s'être mouché, par erreur, dans le linge dans lequel il avait enveloppé le foie fraîchement prélevé d'un malade...
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