Anecdotes
Anecdotes 8è arrondissement

08/0072 Les bas de Marie-Antoinette

Dans le square Louis XVI sont ensevelis les restes du roi Louis XVI et de la famille Royale, après leur assassinat par les Révolutionnaires. On a du mal à reconnaître avec certitude le corps du roi. Par contre, celui de la reine ne fait aucun doute: son corps fut identifié grâce ...à ses bas, et en particulier des fragments de filoselle, qu'elle portait à la Conciergerie. Les corps des souverains furent transférés plus tard à St Denis, où ils reposent avec ceux du duc d'Orléans, cousin du roi, qui contribua par son vote à les envoyer sur l'échafaud. S'y trouvent aussi quelques-uns des gardes Suisses massacrés par les émeutiers, le 10 août, lors de la prise des Tuileries. Les corps des autres Gardes sont aux Catacombes.

08/0073 Les concessionnaires automobiles ne sont pas là par hasard

Sur les Champs-Elysées se trouvent les concessions des plus prestigieuses marques automobiles. La notoriété du site n'y est certes pas étrangère. Mais il y a une raison beaucoup plus cachée, et pas moins réaliste. Cette avenue mène au Bois de Boulogne. Les cavaliers qui s'y rendaient avaient besoin de maréchaux-ferrants, de selliers, d'harnacheurs...Dès 1822, ces artisans s'installèrent sur le parcours, et à la fin du 19è siècle, les carrossiers y construisirent leur célébrité. Le Fouquet's n'était à l'époque qu'un bistrot de fiacres. Le progrès technique fit disparaître les chevaux et les fit passer sous le capot des automobiles. La suite, c'est une autre histoire...

08/0074 La cinquième colonne

Place de la Concorde, sur l'hôtel Crillon, se déroula une anecdote étonnante, durant la Libération de Paris, en août 1944. Le 26 août donc, l'ambiance est à la fête dans Paris, qui est maintenant libéré. Tout Paris ? Non, pas encore. Ici et là, quelques coups de feu éclatent encore, et ce jour, c'est la panique qui gagne les Parisiens massés sur la place. Quelques blessés et tués jonchent le sol. Un char de la 2ème DB du général Leclerc, commandé par un lieutenant FFI, est en position, pour protéger l'arrivée du général de Gaulle, attendu inpatiamment par la foule. Les coups de feu partent de l'hôtel Crillon. L'un des tankistes crie alors: "La cinquième colonne !". Cette expression désignait, à l'époque, des traîtres ou des espions agissant pour le compte de l'ennemi, en sous-main. Mais le tireur, dans l'habitacle du char, interpréta différement ce qui n'était qu'un cri d'alarme. Il mit en joue...la cinquième colonne du Crillon ! Et c'est pour ça que, encore de nos jours, la cinquième colonne du Crillon, reconstruite dans une pierre plus grise que ses consoeurs, affirme nettement sa différence, de couleur... Regardez, et vous verrez.