Anecdotes
Anecdotes 8è arrondissement


08/0008 Bal tragique à la Charité

Rue Jean Goujon, à l'emplacement où se trouve depuis 1901 la chapelle Notre-Dame de la Consolation, s'élevait en 1897 le Bazar de la Charité. C'était une vaste baraque en bois, de 80m de long sur 13 de large, à l'intérieur de laquelle on avait dressé 22 échoppes de style moyen-âgeux, au profit d'une bonne oeuvre des dames patronnesses. On y présenta même l'un des premiers spectacles de cinématographe. L'opérateur, allumant une lampe pour augmenter la clarté dans la salle, mit le feu à l'ensemble du bâtiment. Ce fut, selon le mot de l'époque, "le krach des hommes du monde". En effet, sur les 125 victimes, 120 étaient des femmes.

08/0009 Monsieur le  Maire était fou à lier

3 rue de Lisbonne vécut un Maire du 8ème arrondissement, Jules Allix. Plusieurs fois interné à Charenton, il fut "candidat communiste défenseur de la religion" en 1848. Il proposa aussi "le doigt antiviol" aux Parisiennes pendant le siège de Paris par les Prussiens en 1870. Il s'agissait d'un doigt couronné d'une pointe enduite de poison, destiné à tuer un éventuel agresseur.

08/0010 Un parc source d'inspiration

Le parc Monceau ont inspiré des artistes et des écrivains: Claude Monet, Emile Zola, qui y fit des photographies et s'inspira des hôtels pazrticuliers pour son roman "La Curée", tout comme Philippe  Hériat, pour " La famille Boussardel". Guy de Maupassant, dans "Fort comme la mort", s'était lui aussi rappelé le parc Monceau. Depuis, le parc n'a cessé d'inspirer de multiples artistes, dont Carzou, Yves Brayer, Kojiro Akagi et le remarquable dessinateur Jacques Tardi.

08/0011 Des plantations en plein Paris !

La rue de la Pépinière rappelle les Plantations Royales du Roule.

08/0012 Maxim's porte bien son nom

Rue Royale, le restaurant Maxim's fut fondé en 1891 par l'employé de bar...Maxime Gaillard.

08/0013 Des monstres sur la façade

53 rue des Mathurins, ce vaste immeuble construit en 1927 attire l'attention par la richesse de sa décoration. La porte d'entrée est ainsi surmontée de deux dragons à l'envergure impressionnante. Côté rue d'Anjou, deux atlantes à la musculature tout aussi impressionnante soutiennent également le balcon. Il s'agit de divinités asiatiques, à corps humain et tête de rapace.
La rue des Mathurins tient son nom des moines héroïques qui se dévouèrent durant trois siècles pour collecter des fonds et négocier la libération, moyennant rançon, des chrétiens enlevés en mer par les pirates barbaresques (musulmans) d'Alger.

08/0014 Un lieu de mémoire

La Chapelle Expiatoire (Square Louis XVI, 29, rue Pasquier), en forme de croix grecque, occupe l'emplacement de l'ancien cimetière de la Madeleine, désaffecté en 1794, après qu'y eurent été enterrées plus de 3 000 victimes de la Révolution. Parmi celles-ci: Louis XVI, Marie-Antoinette, et même des révolutionnaires plus roses que rouges, qui furent tous guillotinés place de la Concorde. Un avocat royaliste repéra l'endroit où avaient été inhumés le roi et la reine, acheta le terrain et le fit enclore. Louis XVIII ordonna des fouilles: les corps de Louis XVI et de Marie-Antoinette furent exhumés en 1815, et transférés à St Denis. La chapelle actuelle, achevée en 1826, commémore le souvenir des victimes de la Révolution.
La chapelle abrite les dépouilles de Charlotte Corday, Mme du Barry, Mme Elisabeth, Mme Rolland, Desmoulins, Lavoisier, etc...