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Un remords tardif, pour rien

Écrit le mardi 11 septembre 2018 18:45

mardi, 11 septembre 2018 18:45

Un remords tardif, pour rien

En 2003, un homme se présenta au commissariat d'Arcachon: "Je m'appelle Lucien, et il y a seize ans, j'ai tué un homme." Ancien légionnaire, notre homme raconte posément une histoire incroyable: amoureux d'une certaine Aika, il aurait tué son rival et l'aurait enterré sous la cabanon de chantier dans lequel il travaillait à l'époque, 6 passage de Crimée. Alertés par leurs collègues d'Arcachon, les policiers du 19è arrondissement étaient persuadés que le cabanon, s'il avait jamais existé, avait certainement disparu, depuis seize ans...
Et pourtant ! La parcelle avait miraculeusement résisté aux assauts des promoteurs, et le cabanon existait toujours, caché sous une épaisse broussaille. Sous le sol, ils découvrirent à l'endroit indiqué des ossements humains, une montre, un pull over....L'autopsie authentifiera les dires de Lucien.
Celui-ci, épuisé par des années d'errance, aspirait à une vie plus réglée, à un abri, de la nourriture régulière, fût-ce en prison...
Malheureusement pour lui, la durée légale pour juger un crime est de dix ans. L'affaire est donc prescrite.
Pour rien, vous dis-je...
Aux dernières nouvelles, la friche était toujours là.

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