Le saviez vous ?
La vie des Parisiens, le commerce et les distractions

 

Quand les cosaques inventèrent le bistro

Les bistrots parisiens nous viennent de la Russie impériale. Ou plutôt, le mot "bistrot". En effet, on l'oublie, mais les cosaques ont campé sur les Champs-Elysées, en 1814, après que Napoléon 1er eut abdiqué. Les Coalisés occupèrent Paris, et se livrèrent à des exactions. Les cosaques russes, pour leur part, faisaient souvent irruption dans les cafés, et réclamaient à boire à grands coups de "Bistro!Bistro!", ce qui signifie "vite!" en russe. Les Parisiens, frappés par ce mot, l'ont retenu et en ont rebaptisé les buvettes de l'époque. Le restaurant de la Mère Catherine, sur la place du Tertre, à Montmartre, rappelle l'anecdote.

Toute une vie en 4 lignes

Les fiançailles étaient parfois très longues, car le service militaire pouvait durer jusqu'à 7 ans, si le conscrit avait tiré un mauvais numéro! Le mariage devait avoir lieu dans la paroisse de la jeune fille. S'il y avait une dot, un contrat de mariage était établi. Quand une personne mourait, on fermait les volets et on arrêtait l'horloge. Une seule chandelle était allumée. La famille observait le deuil pendant un ou deux ans...

Comment les enfants étaient-ils habillés?

Au 19è siècle, garçons et filles étaient habillés d'une robe jusqu'à l'âge de cinq ans environ. La première culotte était un événement pour les garçons. Plus tard, ils portaient des vêtements taillés dans des étoffes solides, velours ou gros drap, souvent racommodés. Sur le pantalon, on portait une blouse ou un bourgeron. Le dimanche, c'était le costume de mariage, avec un chapeau. Des souliers plus légers remplaçaient les brodequins de la semaine. La femme mettait pour travailler une robe, une blouse, un tablier, des bas de coton et un bonnet. Le dimanche, elle portait la robe de son mariage, et un châle.

Les beaux quartiers et les autres

A partir du règne de Louis-Philippe, les classes sociales se regroupent dans des quartiers différents. Au moment de la Révolution industrielle, apparaissent les "quartiers ouvriers" et les "beaux quartiers".
La famille ouvrière devait se contenter de deux pièces. La cuisine comprenait un petit poële qui chauffait la pièce l'hiver. Pourtant, il y avait pire que ces taudis ouvriers: peu avant 1900, certains malheureux dormaient "à la corde" place Maubert. La literie était remplacée par une corde tendue à laquelle, assis sur des bancs, ils s'accoudaient pour dormir. Le réveil était expéditif: on détachait la corde!

Recette de cuisine parisienne

Vers 1900, une famille ouvrière faisait trois repas par jour. La cuisine était simple. La viande était choisie dans les morceaux peu coûteux. Le vin était rare, et remplacé par du cidre coupé d'eau. Les enfants n'avaient pas de cuisine spéciale. Les jours de fête, le repas était constitué de viandes de meilleure qualité ou de volailles.
Une recette de l'époque (connue dès 1373)
Dans une terrine, mélanger à la fourchette 250g de fromage à la crème et 250g de fromage de Brie, 10g de sucre, 20g de fécule, 3 oeufs entiers, et 2 jaunes d'oeuf. Battre les 2 jaunes d'oeuf restants et les incorporer à la pâte lorsqu'elle est bien travaillée. Garnir d'une pâte brisée des moules à tartelettes et y verser la pâte au fromage. Cuire à four chaud.

Salaires d'ouvriers

Vers 1830, la journée de travail, en usine, était de 12 à 13 heures, avec 1 heure pour déjeuner. Un homme gagnait en moyenne 2 francs par jour, une femme 1 franc, et un enfant 0,30 franc!

Les privilèges des artisans

Les artisans parisiens étaient nombreux autrefois. Ils perpétuent encore de nos jours les privilèges dont ils bénéficiaient dès le Moyen-Age. Ainsi, les ébénistes du Faubourg St antoine bénéficient toujours des privilèges octroyés par Louis XI. Le quartier du Sentier accueille toujours les pelletiers, orfèvres, diamantaires... Le quartier du Temple est toujours celui du vêtement. Les ateliers de joaillerie sont toujours place Vendôme...Les Gobelins fabriquent toujours des tapisseries...Enfin, et c'est moins connu, des ateliers de vitraux fleurissaient à Montparnasse en 1860. Il reste actuellement une vingtaine de maîtres-verriers.