Auteur : INCONNU | Année : 1455 |
LE FRANC ARCHER |
Analyse
Nous sommes à la fin de la Guerre de Cent ans. Les Anglais occupaient la majorité de notre territoire, et, au terme d’une guerre sans fin, les Français, sous l’impulsion de Jeanne d’Arc, prirent enfin l’avantage et « boutèrent les Anglois hors de France ». Cette guerre fut dévastatrice et coûta des millions de vies, par les armes, mais aussi suite aux pillages et aux dévastations causées par les bandes armées qui ravageaient le pays. Soldats déserteurs, bandits de grands chemins, misérables en quête de subsistance ne tardèrent pas à former de véritables troupes qui mettaient à sac le pays, déjà épuisé par plus de cent années de conflit. Les troupes royales étant largement impliquées dans la reconquête du pays, il n’y avait plus de réserves pour faire face à ce fléau.
|
Les Francs-archers, c’était leur nom, furent très vite au nombre de dix mille, nombre considérable pour l’époque. Les conditions étaient simples : être fort et habile au maniement de l’arc ou de l’arbalète, porter en permanence haubergeon, genouillères et sallade (casque sans visière) et prêt à rejoindre l’armée royale en cas de besoin. A ce titre, ils étaient affranchis du paiement de la taille, d’où leur nom (franc signifiant à l’époque affranchi). Sitôt la Guerre de Cent ans terminée et la France apaisée, ils regagnèrent leurs foyers, et trouvèrent parfois leur femme dans le lit du vicaire…
|
Les droits sont possédés par leurs auteurs respectifs.