Anecdotes
Anecdotes 15è arrondissement


15/0032 C'est un péché d'orgueil, mon père...

La rue de l'Abbé Groult est ainsi nommée en souvenir de l'ecclésiastique qui amputa sa propriété des terrains nécessaires au percement de la rue. Léger problème, il exigea que la rue nouvellement créée portât son nom. Voeu exaucé, mon père. Mais bon, si vous voulez mon avis...

15/0033 Une vraie usine à gaz

A l'emplacement du paisible square St Lambert, construit en 1930, se trouvaient en 1835 les usines à gaz de Vaugirard, désaffectées au début du 20ème siècle. Quand je vous disais que tout n'était pas mieux avant...

15/0034 Cachez ce sein que je ne saurais voir...

Le Lycée Camille Sée, 11 rue Léon Lhermitte, accueille plusieurs milliers de jeunes filles. Construit en 1934, il marie à merveille le béton, la brique, le marbre rose, la mosaïque et les fresques murales. L'une d'entre elles a été redécouverte, à l'occasion d'un ravalement; elle avait été recouverte par la directrice de l'époque, qui l'avait jugée inconvenante, en raison des tenues légères dont l'artiste avait "habillé" les jeunes filles. O tempora, ô mores...

15/0035 Deux cités d'artistes timidement cachées

La Cité Falguière, du nom du célèbre scupteur qui réalisa, entre autres "La République triomphante" qui orne l'Arc de Triomphe de la place Charles de Gaulle, comportait 30 ateliers d'artistes, au 19ème siècle. Il n'en subsiste que deux: aux n° 9 et 11 de la cité. Falguière lui-même habita "La villa rose". Cette cité fut fréquentée, par Soutine, Foujita, Modigliani. Presqu'en face, une autre cité d'artistes, 4 rue d'Arsonval, abrite une dizaine d'ateliers.

15/0036 Le seul site du 15ème arrondissement célèbre dans le monde entier

Il s'agit, bien sûr, de l'Institut Pasteur, situé 25 rue du Docteur Roux. C'est en 1885 que Louis Pasteur expérimenta avec succès sur l'homme son vaccin contre la rage. La nouvelle fit le tour du monde, et une souscription publique fut lancée en France et à l'étranger pour créer, selon le souhait de Pasteur, "un établissement vaccinal spécialisé". La souscription fut une réussite, et des chefs d'Etat, des Princes et même le Bey de Tunis y participèrent.
Pasteur mourut en 1895. Une donation de la baronne Hirsch permit de construire un nouveau bâtiment, en 1900, doté de 90 lits. Cet hôpital fut le premier en Europe à préconiser l'isolement individuel des malades.

15/0037 Une rue curieusement non révolutionnaire

La rue des Volontaires laisse à penser qu'elle honore les Volontaires de l'an II de la République, qui se précipitèrent aux frontières pour vaincre l'Europe coalisée. Eh bien non ! Moi-même, qui ai vécu dans le quartier pendant plus de 25 ans, en étais persuadé. A tort, mon cher.
En réalité, la réponse est beaucoup plus terre à terre, si j'ose dire... La rue fut ainsi baptisée AVANT la Révolution, et doit son nom à la volonté farouche d'un propriétaire de terrains et de sa famille de relier la rue de Vaugirard et la rue des Fourneaux (future rue Falguière). Décevant, peut-être, mais vrai.

15/0038 Le bal nègre de Paris

A l'angle de la rue Copreaux et de la rue Blomet se tenait, dans les années 20, un célèbre "bal nègre". Tous les Antillais de Paris s'y retrouvaient pour y danser. Ce bal attirait le "Tout Montparnasse": Foujita, André Gide, Youki, Kiki de Montparnasse, ou encore Robert Desnos.

15/0039 L'autre abattoir

En 1812, à proximité de la place de Breteuil, existaient les Abattoirs de Grenelle. Ils furent désaffectés en 1887, au profit de ceux de Vaugirard. Quand on connaît le quartier, on a du mal à imaginer une telle activité à l'emplacement actuel de ces immeubles cossus, mitoyens du très bourgeois 7ème arrondissement. Et pourtant...

15/0040 Coup de chapeau à mon illustre prédecesseur

Léon-Paul Fargue, auquel je ne peux prétendre me comparer, mais qui m'a inspiré dans mon entreprise, était l'inlassable "Piéton de Paris", à qui il consacra toute sa vie. Il vécut au 1 boulevard du Montparnasse.