Anecdotes
Anecdotes 15è arrondissement


15/0018 Un temple du savoir

L'Imprimerie Nationale, d'abord installée au Louvre, puis rue de La Vrillière, se fixa définitivement en 1921 au 27 rue de la Convention. Dès l'origine, Richelieu avait souhaité en faire un outil privilégié pour le savoir des élites et l'affirmation de la suprématie française en Europe. Ce fut le cas, et l'Imprimerie Royale devint au 17ème siècle le premier centre typographique européen. Aujourd'hui, elle n'imprime plus qu'à la commande, en particulier grâce à un atelier du livre d'art et de l'estampe unique au monde, où les textes sont encore composés à la main! Depuis sa création, l'Imprimerie Nationale crée et conserve ses propres caractères. Ainsi, le Garamond, du nom de celui qui grava les célèbres "caractères grecs du Roy" en 1541 pour François Ier. Elle possède un fonds de caractères "orientaux" (hyéroglyphiques, cunéiformes, idéogrammes...) gravés par des compositeurs typographiques orientalistes.
Le cabinet des poinçons se compose de 230 000 poinçons, gravés dans 70 écritures différentes, dont les plus anciens datent de François Ier! On y trouve aussi 224 000 idéogrammes chinois.

15/0019 Une gare particulière

La gare Montparnasse fut reconstruite à la fin des années 60. Le premier étage s'orne, à droite et à gauche, de deux peintures murales réalisées par Vasarely.
De plus, depuis sa création, elle possède une chapelle dédiée à St Bernard, et destinée aux voyageurs (près du parking SNCF).

15/0020 La cantine de Citroën

A l'angle de la rue Emile Leblanc et de la rue St Charles se trouve le bistrot St André. Il était autrefois fréquenté par les ouvriers des usines Citroën, disparues en 1972. Mais le souvenir de cette époque y est encore très présent: de nombreuses publicités anciennes, de vieilles photos des ateliers et des plaques émaillées au double chevron en assurent la décoration, et en perpétuent le souvenir.

15/0021 La rue préhistorique

On découvrit en 1903, rue du Hameau, des silex taillés et une hache de l'époque moustérienne, preuves que l'homme préhistorique vécut très tôt dans la plaine de Vaugirard. La mise à jour, dans cette même rue, d'une nécropole gallo-romaine du 2ème siècle atteste le fait que l'on devait déjà s'y sentir bien...

15/0022 Nos ancêtres les viticulteurs

Comme beaucoup de villages qui furent incorporés à Paris en 1860, Grenelle était réputé pour être un village de laboureurs et de vignerons. Il comptait 350 âmes au 15ème siècle, et 800 en 1745. On y trouvait aussi des tenanciers de guinguettes, et des ouvriers exploitant les carrières de pierres, situées en limite des territoires de Grenelle et de Montrouge. Les matériaux issus des carrières servirent à la construction des Tuileries, du Palais du Luxembourg, de l'église St Sulpice, et de l'Ecole Militaire.

15/0023 Un village de mauvaise réputation

Si Vaugirard était recherché pour sa tranquillité, notamment après les Guerres de religion, son caractère campagnard en faisait fréquemment l'objet d'insultes et de moqueries. Ainsi, au 16ème siècle, on avait coutume de dire: "Tu viens de Vaugirard, ta gibecière sent le lard."
De même, François Ier, entendant ridiculiser Charles Quint, qui faisait état de tous ses titres, aurait signé une de ses missives adressée à son illustre correspondant: "François Ier, roi de France et Comte de Vaugirard."
Même Jean de la Fontaine, dans une de ses fables (Le singe et le dauphin), écrivit:

" Notre magot prit pour le coup
Le nom d'un port pour un nom d'homme
De telles gens il est beaucoup
Qui prendrait Vaugirard pour Rome
Et qui, caquetant au plus dru,
Parlent de tout et n'ont rien vu."

15/0024 La commune débaptisée

Sous la Convention, Vaugirard prit le nom de "Commune Jean Jacques Rousseau". Elle fut le siège de la Conspiration de l'oeillet, qui devait faire évader Marie-Antoinette de la Conciergerie, mais qui échoua dans son entreprise.