07/0039 La Française des Jeux
L'Ecole Militaire, construite sous Louis XV en 1773 sous le nom d'Ecole Royale Militaire, fut en partie financée grâce aux taxes perçues...sur les jeux de cartes !
07/0040 Les Dauphins gastronomes
Des silhouettes respectables et mystèrieuses glissent en silence le long des murs de la bourgeoise cité Vaneau. Il fait nuit. Par intervalles s'ouvre la porte d'un appartement cossu, tendu de velours rouge. Un à un entrent les Chevaliers du Dauphin noir. Cette association secrète réunit chaque mois douze initiés gastronomes: écrivains, peintres, publicistes, jeunes patrons. Ils ont choisi d'élever une certaine cuisine irrationnelle au rang d'oeuvre d'art. Leur livre de chevet est le Grand Dictionnaire de cuisine d'Alexandre Dumas, dont les recettes donnent lieu à interprétations, évaluations et intrapolations subtiles.
07/0041 Un tombeau russe pour l'Empereur
Le tombeau de Napoléon 1er, aux Invalides, présente une particularité. En 1846, une mission française partit en Russie pour y chercher la matière première destinée à la construction du sarcophage impérial. Elle découvrit une carrière de porphyre, sur les bords du lac Onega. Le tsar Nicolas 1er fut flatté que la Russie soit en quelque sorte le fournisseur impérial, de celui qui fut le plus grand ennemi de la Russie à son époque. Trois mois furent nécessaires pour acheminer les quinze blocs de porphyre, de taille exceptionnelle, jusque sur les bords de Seine. Mais ce n'est que beaucoup plus tard, en 1861, que Napoléon III, le neveu de Napoléon 1er, put inaugurer le sarcophage de pierre rouge. L'Empereur repose dans 7 cercueils, pas un de moins: un en fer blanc, un en acajou, deux en plomb, un en bois d'ébène, un cercueil en bois de chêne, enfin un autre cercueil en bois d'ébène, où repose le corps. Le tout étant enveloppé par le sarcophage en porphyre.
07/0042 La baleine et le goujon
En 1955, des farceurs scandinaves installèrent sur l'esplanade des Invalides une gigantesque baraque. A l'intérieur, ils y avaient installé une baleine naturalisée, qu'ils avaient baptisée "Jonas". Affiches, cartons d'invitation, publicité, tout était réuni pour que Jonas devint une attraction vedette. Et les Parisiens affluèrent pour admirer l'animal.Déçus par Jonas, trois farveurs parisiens, dont celui qui sera célèbre plus tard sous le nom d'Eddie Barclay, installèrent une seconde baraque à quelques mètres de Jonas. Là, ils exhibèrent "Nanar". Goujon français, lui réellement géant, puisque long de 76 centimètres, ce qui constitue à n'en pas douter un record mondial pour ce cyprinidé d'eau douce. Grâce à l'intarissable verve de Pierre Dac, Nanar eut bientôt plus de succès que Jonas. Alors, c'est qui les plus forts?
07/0043 Il y avait bien des chevaux dans Paris, je vous le confirme.
Au 27 rue de Grenelle, la barre métallique garnie de crochets, était en fait un râteau destiné au fourrage des chevaux. N'oublions pas que nos ancêtres ne se déplaçaient qu'à cheval. C'était le moyen le plus rapide et le plus courant pour se déplacer. Il reste encore, dans Paris, de nombreux signes de cette présence. En particulier, les lucarnes à poulie, qui servaient à monter le foin, la paille, l'avoine au grenier des maisons parisiennes. Il en reste la trace dans le coeur historique de Paris, notamment au Quartier Latin.
07/0044 Location de voitures
Paris, au début du 20è siècle, était le département où l'on trouvait le plus grand nombre de ...chevaux au m². c'est normal, tout le monde se déplaçait à cheval à cette époque. Mais on ne faisait pas que se déplacer. Nos amis à quatre jambes (et pas quatre pattes), servaient aussi d'animaux de bât, et nourrissaient les Parisiens. Parmi les traces multiples qui témoignent encore de l'omniprésence des équidés dans la capitale, il y en a un très émouvant. Pour le voir, rendez-vous au 101 rue du Bac. Sur l'un des piliers du porche, vous verrez une inscription à demi-effacée:"Loueur de voitures de service". Il s'agissait de voitures à chevaux, bien entendu.
07/0045 Mise à niveau
Au 18 rue de Bellechasse, vous trouverez la Société d'Agriculture de France. Si l'hôtel particulier qui l'abrite mérite le coup d'oeil, regardez d'un peu plus près le côté droit de la porte d'entrée. Vous y verrez une marque. Il s'agit d'un repère indiquant le niveau atteint par la crue de 1910. C'est ce qu'on appelle avoir les pieds dans l'eau...