Anecdotes
Anecdotes 3è arrondissement



03/0022 Buvons un coup pour célébrer la paix


Une fontaine fut construite à paris, à l'angle des rues de Turenne et Charlot, pour célébrer la paix de Ryswick. Ce traité mit fin à la guerre de de la Ligue d'Augsbourg. Cette guerre coûteuse du Roi Soleil fit perdre la Lorraine à la France, et sema les germes de la Guerre de Succesion d'Espagne. Elle fut baptisée Fontaine Boucherat en 1698, en l'honneur du chancelier Boucherat, qui fit preuve de grande fermeté envers les protestants.

03/0023 Pour la peau d'un architecte

Tiens puisqu'on parle de fontaines, si on disait quelques mots de la Fontaine du Vertbois ? Située à l'angle des rues St Martin et du Vertbois, elle fut sauvée de la destruction par...Victor Hugo lui-même ! Depuis 1740, les gens du voisinage pouvaient bénéficier de ses eaux. Pourtant, un impitoyable architecte menaçait de la détruire en 1882. L'écrivain prit sa plus belle plume et proposait de démolir l'architecte plutôt que la fontaine ! L'affaire se termina bien, puisque la fontaine est toujours là...

 

03/0024 La station fantôme

La station de métro St Martin n'apparaît sur aucun plan. Et pour cause... Elle est fermée et inaccessible au public! En réalité, sa trop grande proximité avec  les stations Strasbourg St Denis et République l'a condamnée. Vous pouvez néanmoins l'apercevoir lorque vous voyagez entre ces deux stations. C'est ici que l'on accueille les sans-abris en hiver. Pour la petite histoire, elle n'est pas seule dans son cas: les stations Croix-Rouge, Arsenal et Champ de Mars ont la même particularité.

03/0025 Les oiseaux artificiels

Le square Georges Caïn, qui jouxte le musée Carnavalet, sert d'"entrepôt" à ce musée. On peut y admirer un fronton du palais des Tuileries, vandalisé par la Commune de Paris, une rosace de l'ancien Hôtel de Ville de Paris (idem), et au centre, une statue provenant du parc de St Cloud. Il y a quelques années, au crépuscule, on pouvait y entendre des sifflements d'oiseaux. Totalement artificiels, ils étaient le fruit d'une expérience ornithologique.

03/0026 De quoi y perdre son latin

Dans le Marais, la rue Debelleyme s'appella successivement, et ce dès 1626: rue du Périgord, puis rue de Limoges, puis rue de l'Echaudé du Marais, puis rue Neuve St François, avant de prendre son nom actuel. Ouf !

03/0027 Henri IV et les Communards

Au Musée Carnavalet, dans une cour intérieure, vous découvrirez un superbe haut-relief d'Henri IV. On y distingue encore les traces des balles de fusil des Communards, alors que la statue ornait le portail de l'Hôtel de Ville, qui fut brûlé lors des émeutes.

03/0028 Un pélerinage qui coûte cher

Une des plus jolies fontaines de Paris se trouve à l'angle de la rue des Archives et de la rue des Haudriettes. Ce dernier nom vient d'un couvent, fondé, contre son gré, par un pélerin de Compostelle.
Etienne Haudri, valet de chambre de St Louis, l'avait accompagné en Palestine. A son retour, ayant pris goût aux voyages, il partit pour Compostelle, sans prévenir son épouse, ce qui ne se faisait pas, même au 13è siècle. Sa femme, le croyant mort, créa dans sa maison une sorte de communauté pour veuves pauvres. Elles étaient vouées à la charité et accueillaient et soignaient les pélerins de retour de Compostelle. Quand Haudri rentra d'Espagne, il fut très surpris (on le serait à moins), de voir sa maison transformée en couvent-hôpital. Il contacta le pape, qui lui accorda le bonheur de retrouver sa femme, sous réserve de laisser sa maison dédiée aux veuves véritables. Voilà comment les religieuses "haudriettes conservèrent leur logis et leur nom.
Moralité: ne vous éloignez pas trop de votre logis et de votre femme. Sinon, vous risquez de perdre l'une et l'autre. Sauf à contacter le pape. Ce n'est pas gagné... 

03/0029 Quand la Révolution mit fin au monopole de la Comédie Française

Le Théâtre du Marais (11 rue de Sévigné) fut construit en 1791, sous le patronage de Beaumarchais, suite à la loi du 13 janvier 1791. Celui-ci institua la liberté des théâtres et mit fin au monopole de la Comédie Française. Il fut en partie bâti avec les matériaux provenant de la démolition de la Bastille. Détruit pour faire place à un établissement de Bains Publics, il ne subsiste que les pilastres à chapiteaux corinthiens.

03/0030 Bien fait pour lui !

Louis le Pelletier de St Fargeau résidait dans son hôtel particulier, 29 rue de Sévigné (actuel Musée Carnavalet). Jeune député de la noblesse aux états généraux, avant de devenir membre de la Convention.
En mai 1791, il se déclara pour l'abolition de la peine de mort, mais n'hésitera pas à voter celle de Louis XVI, sans appel ni sursis! Trois jours plus tard, la veille de la montée du roi sur l'échafaud, il sera poignardé par Pâris, ancien garde du corps du roi, dans un restaurant du Palais-Royal. 
Il n'aura pas vécu assez longtemps pour assister à l'exécution du roi...

03/0031 Le premier marché aux puces

Le Carré du Temple (ancien Marché du Temple) fut transformé en 1863. On fit disparaître les quatre pavillons de bois érigés en 1809, pour les remplacer par des constructions en fer, en fonte, et en verre.
La première Foire de Paris s'y déroula en 1904, mais on dut détruire 4 des 6 pavillons un an plus tard, le marché ne faisant plus recette., Les chalands lui préférèrent alors le tout nouveau, tout beau Marché aux Puces de Clignancourt. 
A l'origine, le Marché du Temple recevait (c'était à l'époque d'Henri IV) de province et même de l'étranger des ballots de chaussures, bottines et bottes usagées, que les industriels du quartier remettaient en état.

03/0032 Il faut payer vos impôts !

Bon, je sais, ça n'a rien d'innovant. Mais c'est justement pour rappeler que l'on n'a rien inventé, que je veux vous rappeler la signification de qulques signes cabalistiques, que l'on peut encore trouver dans le quartier. En particulier, à l'angle de la rue des Coutures St Gervais et de la rue de Thorigny. On y voit distinctement les lettres FCSG gravées dans la pierre. Elles signifient que nous sommes dans le Fief des Coutures St Gervais (FCSG), et que ces marques indiquaient la limite de perception du cens (de l'impôt) par le seigneur local. Une circonscription fiscale, en quelque sorte...