03/0016 Quand les chauves sourient...
Voilà un magasin au poil ! Ou plutôt une échoppe, puisqu'il s'agit du dernier maître-barbier de Paris.
Chez lui, on se fait lisser les bacchantes, tailler la barbe ou raser de très près au coupe-chou, avec des accessoires de barbiers d'autrefois. A l'intérieur, vous découvrirez des objets confectionnés avec des cheveux, des sèche-cheveux du début du 20è siècle, des gravures et assiettes thématiques...
Chez Alain, 8 rue St Claude.
03/0017 Une des dernières rues authentiques de Paris
Au 4 rue Charlot, vous trouverez une ruelle (Ruelle Sourdis), qui date de 1620. C'est l'une des rares à avoir conservé son caniveau central et ses bornes de pierre. Une petite anecdote en passant. Vous remarquerez que les bords de la ruelle étaient incurvés, en raison du caniveau central, destiné à recueillir les eaux usées. Eh bien, imaginez qu'au MoyenÂge, lorsqu'on entendait ce cri "Gare à l'eau !", les passants se précipitaient le long du mur, c'est à dire en haut du pavé, pour éviter le contenu du pot de chambre que l'on évacuait par la fenêtre. D'où l'expression "Tenir le haut du pavé" . CQFD.
03/0018 Une véritable caverne d'Ali Baba
Le Musée des Arts et Métiers, 292 rue St Martin, recèle des trésors du génie scientifique Français.
On l'ignore trop souvent, mais nos aïeux ont pratiquement tout inventé, ou découvert. Par exemple, vous y trouverez le premier cinématographe de Louis Lumière, la machine à calculer de Pascal, le fardier de Cugnot, ancêtre de l'automobile, les avions de Clément Ader, le pendule de Foucault, la maquette du moteur Vulcain d'Ariane 5, et bien d'autres objets (plus de 4 000 sont exposés !). Comme trop souvent, la France a été le berceau des inventions, mais, par bêtise et par inculture scientifique, négligea d'en déposer les brevets. Les autres pays s'en chargèrent. Ainsi Edison s'enorgueillit d'avoir inventé le téléphone, que Belin avait trouvé bien avant lui.
03/0019 La tourelle rescapée
La magnifique tourelle que vous pouvez admirer au 54 rue Vieille du Temple est un modèle de légèreté et d'élégance. C'est malheureusement le seul vestige qui reste de l'Hôtel Hérouet, construit en 1499. Pour une fois, la Révolution n'est pas responsable de sa destruction, mais, plus près de nous, le bombardement allié du 6 août 1944, qui précéda de quelques jours la Libération de Paris. La liberté vaut bien quelques sacrifices.
03/0020 La ronde des saisons en plein Paris
L'hôtel de Ligneris, situé 23 rue de Sévigné, abrite le Musée Carnavalet. En fait, après la mort de Jacques des Ligneries, l'hôtel passa dans les mains de la famille de Kernevanois, qui devint, au fil des déformations dues au temps, l'hôtel Carnavalet.
Dans la cour d'honneur, un superbe décor allégorique dû à Jean Goujon, le célèbre sculpteur de la Renaissance, représente les saisons: l'été et l'automne, sous les traits de divinités antiques, Cérès et Bacchus, le printemps, symbolisé par un jeune homme coiffé de guirlandes, et enfin, à droite, l'hiver, sous la forme d'une vieille femme recroquevillée sous son manteau.
On remarquera aussi au dessus de chaque figure, les signes du zodiaque, dont de Ligneris était très imprégné, comme tous ses contemporains.
03/0021 Un grand promoteur du service public de la Poste
L'hôtel du Financier d'Alméras se situe 30 rue des Francs-Bourgeois. fut construit sur un terrain acheté par le sieur d'Alméras en 1611. A l'époque, Henri IV vient d'être assassiné par Ravaillac. Et le Vert Galant a été un grand promoteur de la rénovation de Paris. La place des Vosges, la place Dauphine, en sont les plus remarquables exemples. La pierre et la brique s'y marient merveilleusement. Eh bien, si vous allez voir l'hôtel d'Alméras, vous lui trouverez un évident air de famille... Mais le sieur d'Alméras n'est pas connu que pour son superbe hôtel particulier. Il acheta, en 1615, la charge de Contrôleur général des postes et relais (c'était possible à l'époque), pour la somme énorme de 400 000 livres. Cette charge, créée par Henri IV, il l'occupa avec passion et contribua très largement à améliorer le service public, en établissant la fixité des itinéraires, des horaires et des tarifs.