Balade n°94
(solution)
La balade circulaire
Départ de la balade devant le RER Luxembourg.
Prenez la rue de Médicis.
Comptez les cariatides (difficile).
Au 4è étage du 9, rue Médicis, il y a 4 cariatides qui soutiennent les balcons du 5è étage.
Même s’il n’est pas 14heures, cherchez le Midi.
Au 1er étage du 5, rue de Médicis, se trouve une ancienne plaque de société d’assurance, Le Midi.
Tournez à droite rue Corneille. Arrivé place de l’Odéon, tournez à droite rue Casimir Delavigne.
Ici, on bronze.
Au n° 4, rue Casimir Delavigne, subsistent deux anciennes plaques de marbre. Elles rappellent qu’un fabricant de bronzes d’art vécut ici.
Tournez à gauche rue Monsieur le Prince.
Humaniste fondateur du positivisme (difficile).
Auguste Comte vécut au 10, rue Monsieur le Prince (plaque). Le positivisme devait être pour lui une nouvelle religion. Sa devise, « Ordre et Progrès », a été adoptée par le Brésil, sur le drapeau duquel elle figure.
Cherchez la boussole.
Au n°4, rue Monsieur le Prince, les vantaux de la porte (classée) sont décorés de motifs évoquant les voyages et l’exploration. La boussole est sur le vantail de droite.
Tournez à gauche carrefour de l’Odéon, et prenez la rue des Quatre vents. Cette rue tient son nom d’une enseigne, qui, au 18è siècle, représentait quatre amours soufflant vers les quatre points cardinaux.
Tournez à droite rue Grégoire de Tours. Elle porte le nom de l’évêque de Tours, qui fut aussi historien à la fin du 6è siècle.
Où est Aristide ?
Une vieille enseigne « Aristide Blain, menuisier ébéniste », au subsiste au 40, rue Grégoire de Tours.
Père de l’aérostation (très difficile).
Au 27, rue Grégoire de Tours, au-dessus du 2è étage, sont repris, en mosaïque, les noms des pionniers de l’imprimerie et de la papeterie.
Parmi eux, Montgolfier. Fils de papetiers d’Ardèche, inventeur du papier velin, il s’intéressa dès 1782 aux ballons, après avoir constaté qu’une feuille de papier s’élevait au-dessus de l’air chaud d’un feu de bois. Il réalisa son premier vol en 1783, mais dut perfectionner son invention.
Le 19 septembre 1783, c'est donc à Versailles devant Louis XVI qu'eut lieu la démonstration avec un mouton, un canard et un coq comme passagers. Ils furent enfermés dans un panier rond en osier accroché par une corde au ballon. Une fois lâché, celui-ci monta à une hauteur estimée de 500 mètres. Handicapé par une déchirure causée au départ, le ballon vole huit minutes et parcourt trois kilomètres cinq cents.
À l'atterrissage, Jean-François Pilâtre de Rozier est accouru. Les animaux sont vivants et bien portants. Le mouton qui broutait calmement la paille finit ses jours à la Ménagerie royale en guise de récompense. Le canard et le coq paraissent n'avoir point souffert mais selon certains témoins, ce dernier a le bec cassé, le mouton s'étant assis dessus lors de l'atterrissage !
L'expérience est un succès : il est possible d'emporter une charge importante et on peut survivre au séjour en altitude. L'étape suivante était le vol habité…
Traversez le boulevard St Germain et continuez rue Grégoire de Tours.
Cherchez le sans-culotte.
Au n°6, rue Grégoire de Tours, une belle enseigne sculptée représente un sauvage nu, seulement vêtu d’une guirlande. A la Révolution, l’enseigne fut rebaptisée « Au sans-culotte ».
On comprend pourquoi…
Tournez à droite rue St André des Arts.
Tournez à gauche rue Dauphine.
Tabou célèbre (difficile).
Plaque à l’angle de la rue Dauphine et de la rue Christine. Le Tabou était un club de danse et de jazz installé dans la cave du 17e siècle de l'hôtel d'Aubusson à Paris, au no 33 de la rue Dauphine et à l'angle de la rue Christine, et devient à sa création l'une des premières cave-club de Saint-Germain-des-Prés. Il a été inauguré le 11 avril 1947, peu après la fermeture du Caveau des Lorientais. Ses membres fondateurs étaient Roger Vailland, Frédéric Chauvelot, Bernard Lucas et Jean Domarchi. Il est très vite devenu le rendez-vous favori des zazous, noctambules et intellectuels, et un haut lieu des existentialistes.
Juliette Gréco découvre alors au sous-sol du lieu cette « cave voûtée peuplée de tables et de tabourets vides, éclairée de petites ampoules de couleurs vives qui servent de regards à des masques africains (...) tout au fond, une grille ouvre sur un endroit sablonneux » Immédiatement, elle réunit sa bande composée de Bernard Lucas Michel de Ré, Anne-Marie Cazalis, Alexandre Astruc et elle fait le siège du couple toulousain pour obtenir son accord. Elle dit vouloir utiliser la cave comme lieu de répétition. Bernard Lucas prend la direction des opérations avec Alexandre Toursky et persuade les Guyonnet, sans trop leur expliquer son projet, d'ouvrir leur cave. Il obtient gain de cause après quatre mois de palabres. Le Tabou ouvre ses portes le 11 avril 1947.
La cave en sous-sol est le lieu idéal pour la musique, et pour éviter que les voisins ne se plaignent de tapage nocturne8. Boris Vian est parmi les premiers musiciens à s'y produire ; il y fonde un petit orchestre de jazz avec ses frères, « les Grrr », et Guy Montassut au saxophone ténor. Juliette Gréco récite des poèmes de Queneau et de Prévert et chantait.
Les voisins énervés avaient réussi à faire ramener l'heure de fermeture du Tabou à minuit, mais cela n'avait pas découragé les habitués. Cependant, le Tabou devenait ce que les intellectuels considéraient comme un Club pour BOF à l'égal de Pigalle. L'élection de Miss Tabou, l'incursion des filles du quartier en petite tenue, l'apparition d'effeuilleuses, et d'une clientèle dont on flattait la demande, finissait par dégoûter la jet-set habituelle qui chercha un club vraiment privé. Lassés d'un lieu dont ils assuraient le succès par leurs extravagances, ils préférèrent au Tabou une autre cave que Freddy Chauvelot (alors directeur du Tabou) allait ouvrir au 13 rue Saint-Benoît : Le Club Saint-Germain.
La Guerre des étoiles (difficile).
R2D2 , Chewbacca et C3PO sont représentés en mosaïque sur le mur du 25, rue Dauphine.
Traversez le quai des Grands Augustins et dirigez-vous vers le Pont-Neuf.
Sur le pont, prenez le trottoir de gauche.
Vous observerez les demi-lunes, de chaque côté du pont. Le Pont-Neuf, construit sous Henri IV, est le pont le plus ancien de Paris. C’était aussi le premier pont entièrement construit en pierre et sans maisons bâties de part et d’autre, Les incendies répétés des maisons en bois à colombage du Moyen-Âge qui se trouvaient sur tous les ponts de Paris firent que les rois de France, soucieux du bien-être des Parisiens, en interdirent la construction. Tout juste autorisèrent-ils les marchands, dont les échoppes situées au rez-de-chaussée des maisons, à s’installer dans les demi-lunes que vous pouvez voir de chaque côté du pont.
Descendez les marches vers les Vedettes du Pont-Neuf.
Cherchez les Templiers (difficile).
Une plaque, située derrière vous lorsque vous avez descendu l’escalier, rappelle que Jacques de Molay, Grand Maître des Templiers et Guy, furent brûlés vifs sur la pointe de l’Île le 11 mars 1314.
Jacques de Molay, né entre 1244 et 1249 et mort le 18 mars 1314, fut le 23e et dernier grand maître de l'ordre du Temple.
Après avoir combattu en Terre sainte, il est élu à la tête de l’ordre en 1292. À cette date, l'ordre est en crise après la mort de nombreux frères et dignitaires lors de la chute des dernières positions des États latins d'Orient et de Saint-Jean-d'Acre en mai 1291. La défense de ces lieux étant la raison d'être des Templiers, leur réputation est affaiblie. Jacques de Molay consacre son magistère à réorganiser l'ordre en Orient et en Occident, à préparer la reconquête des lieux saints et à nouer des alliances solides en Europe.
C'est dans cette dernière tâche qu'il échoue. En 1307 il est arrêté à Paris sur ordre de Philippe le Bel, qui accuse les Templiers d'hérésie et de pratiques obscènes. Après quelques hésitations, le pape Clément V et les autres souverains chrétiens ne le soutiennent pas. À la suite d'un procès peu équitable, Jacques de Molay est exécuté sur un bûcher dressé sur l'île aux Juifs à Paris.
La fin dramatique de Jacques de Molay a inspiré légendes et fictions tournant en particulier autour de la malédiction qu'il aurait lancée contre Philippe le Bel et Clément V. La plus célèbre est la suite romanesque historique Les Rois maudits de Maurice Druon en 1955.
« Pape Clément !… Chevalier Guillaume !… Roi Philippe !… Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste jugement ! Maudits ! Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races ! ».
La treizième génération de rois correspond au règne de…Louis XVI. On sait quel terrible sort fut réservé au malheureux souverain…
Restez encore un peu dans le square.
Souvenir du Canada
Vers la pointe de l’île, un rocher provenant de l’île Ste Hélène à Montréal a été offert à la Ville de Paris le 27 avril 1967, jour de l’ouverture de l’Exposition Universelle de Montréal.
Remontez les escaliers, et prenez le Pont-Neuf sur la gauche.
Tournez à gauche quai du Louvre, puis à droite rue de l’Ecole.
Continuez rue de l’Arbre-Sec.
Cherchez les poissons tronçonnés (très difficile).
Le chevet de l'église qui donne rue de l'Arbre Sec présente une particularité étonnante.
Le pourtour de la chapelle centrale présente une frise sculptée de de tronçons de carpe: tête, corps, et queue ! La raison en est connue. En 1505, un riche drapier, nommé Tronson, avait pris à sa charge les frais d'édification de cette chapelle, à condition que le sculpteur, Jean Solas, exécutât sur les murs quelque chose qui rappellerait sa participation. Tronson avait peut-être compté des poissonniers parmi ses ancêtres. Toujours est-il que Solas sculpta des "tronçons" de carpe tout au long de cette corniche. Si, si, regardez bien (face à la Samaritaine, au-dessus des vitraux du centre) !
Traversez la rue de Rivoli et continuez rue de l’Arbre sec.
Cherchez le cirier.
Au n°52, rue de l’Arbre sec, l’hôtel de Trudon, construit au 18è siècle, rappelle que son propriétaire était sommelier et cirier du roi Louis XV. Un cirier étant un fabricant de bougies et chandelles en cire d’abeille. Trudon était donc le fournisseur attitré du roi.
Quand Louis XVI désaltérait les Parisiens.
La fontaine de la Croix du Trahoir, construite par Louis XVI, se trouve à l’angle de la rue de l’Arbre sec et de la rue St Honoré.
Tournez à gauche rue St Honoré, puis à droite rue Sauval.
Les amoureux qui s’bécotent dans les bains publics.
Pardon pour cette blague approximative relative « aux « Bancs publics » du grand Georges Brassens… Mais la trace des bains publics parisiens reste visible au n°4 rue Sauval, au 1er étage. Une plaque rappelle l’ancien nom de la rue « Rue des vieilles étuves ». Car on se lavait beaucoup au Moyen-âge, à Paris et partout en France. Par hygiène et par plaisir. Il y avait plusieurs dizaines « d’étuves » à Paris au 13è siècle, héritées des thermes romains.
Gratuits, ils accueillaient aussi bien les hommes que les femmes. Et ce qui devait arriver est arrivé… La prostitution, endémique à Paris à cette époque (mais cela a t-il vraiment changé ?), ne manqua pas de s’intéresser de près à ces endroits clos, chauffés, où une clientèle potentielle prenait ses bains. Au fil du temps, les bains ressemblèrent à des orgies, auxquelles la religion mit un terme, afin d’endiguer les maladies vénériennes et la dépravation des âmes. Et c’est pourquoi, dès le 16è siècle, pendant la Renaissance, pourtant si vantée par rapport au Moyen-âge, on ne se lavait plus. Cette « mode » dura plus de deux siècles. C’est aussi à la Renaissance qu’apparut la vogue des parfums. Ceci explique cela…mais c’est une autre histoire !
Tournez à gauche rue Berger, puis à droite rue du Louvre.
Où est la fontaine ? (difficile).
Au fond de la cour du 15, rue du Louvre. Elle est visible depuis la rue. Si la grille est ouverte, entrez !
Continuez rue du Louvre.
Vieil écureuil.
La Caisse d’Epargne est née en 1818, au 19, rue du Louvre.
Cherchez Hermès.
Chez les grecs, c’était le messager des dieux, donneur de la chance, l'inventeur des poids et des mesures,
gardien des routes et des carrefours, des voyageurs et du commerce. Il guide les héros et conduit leurs âmes aux Enfers. Il est également le maître des voleurs.
Il correspond au Mercure des Romains.
Son buste surplombe l’entrée du 25, rue du Louvre.
Tournez à droite rue d’Argout.
Ancien atelier de dessin.
L’enseigne est à demi effacée, mais on peut encore lire « Ateliers et cours de dessin » au 13, rue d’Argout.
Tournez à droite rue Bachaumont.
Vieux saumon.
Une plaque de la Ville de Paris raconte l’histoire du passage du Saumon, devenu passage Ben Aïad, au 8, rue Bachaumont.
Tournez à gauche rue Montorgueil, puis à droite rue St Sauveur.
Cherchez Mathieu.
Vieille enseigne « Mathieu » au 51, rue St Sauveur.
Tournez à gauche rue Dussoubs, puis à droite rue Réaumur.
Les quatre saisons (difficile).
La façade de l’immeuble du 61/63 rue Réaumur est extraordinaire. Parmi les décorations, vous remarquerez quatre médaillons aux 2è et 3è étages. Dans ces médaillons sont représentés Pomone (Automne), Borée (Hiver), Flore (Printemps) et Cérès (Eté).
Tournez à droite rue St Denis.
Petit coin d’Angleterre (difficile).
Au 172, rue St Denis, au 1er étage, figurent les armes du Royaume-Uni avec sa devise : « Dieu et mon droit » et « Honni soit qui mal y pense ».
Dieu et mon droit est la devise de la monarchie britannique, depuis l'époque d’Henri V (1413, 1422).
Cette devise est en français car depuis la conquête des Normands, le vieil anglais n'est plus la langue de l'élite anglaise.
Honni soit qui mal y pense est une phrase anglo-normande. Elle est la devise de l'Ordre de la Jarretière, le plus important ordre de la chevalerie britannique.
Comme quoi la perfide Albion nous doit pas mal de choses…
Tournez à gauche rue Greneta.
Construit en 1885.
C’est la date de construction de l’immeuble qui est gravée au 1er étage du 21, rue Greneta.
Tournez à droite rue de Palestro.
Entre les deux cariatides, tournez à droite
Prenez le passage Bourg-l’Abbé. Remarquez au-dessus de l’entrée la ruche, symbole maçonnique du travail.
Suivez l’étoile.
Curieusement, la petite aiguille de l’horloge au milieu du passage est ornée d’une étoile.
Tournez à gauche rue St Denis, puis à gauche boulevard Etienne Marcel.
Enceinte de Philippe Auguste (difficile).
Sur le plan de la porte St Denis, au 1er étage du 135, rue St Denis, l’enceinte de Philippe Auguste est représentée.
Traversez le boulevard de Sebastopol et prenez la rue aux Ours. Rien à voir avec le mammifère plantigrade, mais tout à voir avec les oies. C’était ici l’emplacement du marché aux oies dès le Moyen-âge. A l’époque, on les nommait : oues. La déformation du mot est due à la transmission essentiellement orale par les habitants du quartier.
Tournez à droite rue Quicampoix. C’est dans cette rue que le financier écossais Law mit en pratique son système.
Le système de Law, qui préconisait l’utilisation de papier-monnaie plutôt que d'espèces métalliques, afin de faciliter le commerce et l'investissement, a été mis en place en France, sous la régence de Philippe d'Orléans, de 1716 à 1720. L’objectif était de liquider la dette laissée par Louis XIV. Créée par Law, la Banque générale — société par actions — va jusqu'à absorber l'activité coloniale française de sa société sœur, la Compagnie perpétuelle des Indes. À l'origine des premières grandes émissions de titres boursiers, le système de Law est une étape incontournable de l'histoire des bourses de valeurs.
La spéculation qui se joue sur les actions des différentes sociétés de Law va finalement en ruiner le système, lorsque le cours retombe aussi vite qu'il était monté, à la suite d'un mouvement de panique. Quand les actionnaires et porteurs de billets, à partir de juillet 1720, demandent subitement à récupérer leur or, les richesses coloniales ne sont pas encore arrivées et le numéraire fait défaut : le système doit alors admettre sa banqueroute.
Mur de Berlin ?
Au n°46 de la rue Quicampoix se trouve le Centre Wallonie-Bruxelles. Sous le porche, le mur est en fait une sculpture représentant des personnages cherchant à fuir un mur.
Tournez à gauche rue Aubry le Boucher, puis à droite rue St Martin.
Cherchez l’Annonciation.
Au 89, rue St Martin, se trouve la Maison de l’Annonciation.
C’est à l’angle des rues St Martin et Aubry le Boucher qu’eurent lieu de sanglants combats, le 5 juin 1832, à la suite de l’enterrement du général Lamarque, mort du choléra quelques jours auparavant.
En effet, Lamarque était devenu un symbole populaire, d'une part du fait de sa renommée d'ancien officier et d'homme politique "à principes" issu de la Révolution et de l'ère napoléonienne, et d'autre part du fait de son engagement républicain. Il était respecté pour ses facultés d'action.
Ainsi, les partisans républicains acceptèrent mal que les derniers honneurs soient rendus à ce fervent républicain par des royalistes légitimistes; ils prirent cela comme une forme de récupération. L'ampleur de l'insurrection fut telle que Louis-Philippe aurait même envisagé de quitter Paris.
L’artillerie fut engagée pour détruire la barricade à ce carrefour. Victor Hugo, dans « Les misérables », fait mourir Gavroche à cet endroit.
Où est saint Jacques ?
Sur la façade de l’église St Merri, c’est le 4è apôtre à droite du portail, reconnaissable à son collier de coquilles…St Jacques.
Remarquez sur la droite de l’église le panneau gravé « Loix et textes de l’Autorité Publique ». C’est un panneau d’affichage datant de la Révolution Française. Il s’agissait de porter à la connaissance du peuple les lois et textes votés par la République. Aussi bien les nouvelles lois applicables que les condamnations à mort, d’ailleurs. Le fait que ces placards soient appliqués sur une église n’est pas le fruit du hasard. C’est une volonté délibérée de la République de montrer que ses décisions s’imposaient à tous, y compris aux catholiques.
Toujours sous la Révolution, le « St » de Rue St Martin a été gratté sur le nom de de rue gravé à l’angle.
Tournez à gauche rue de la Verrerie, puis à droite rue St Bon.
Au n°12 se trouvait la chapelle Sainte-Colombe devenue la chapelle Saint-Bon, identifiée par Mme Lombard-Jourdan, dont la fondation remonterait à saint Éloi vers 630. Des sarcophages de plâtre furent découverts à cet endroit, ce qui tend à donner une datation basse.
Traversez la rue de Rivoli, puis prenez la rue de la Tacherie. Ce nom est dérivé de l’ancien nom donné à cette rue au 13è siècle : rue de l’Attacherie (c’est-à-dire rue des artisans dits « attachiers » qui fabriquaient des attaches ou agrafes pour fermer les vêtements).
Tournez ensuite à gauche avenue Victoria.
Sur l’Hôtel de Ville, cherchez Le Nostre.
A droite du campanile central, c’est la troisième statue sous le toit.
André Le Nôtre est un jardinier paysagiste immensément célèbre du XVIIe siècle. Il est le grand homme des jardins à la française du Grand Siècle. On peut noter que sur la façade de l'Hôtel de Ville, une erreur a été commise puisqu'André Le Nôtre est né en 1613 (le 12 mars) et non pas en 1612.
Tournez à gauche quai de l’Hôtel de Ville.
Célèbre Prévôt des marchands (difficile).
Eh oui, il fallait lever la tête, j’allais dire avoir le nez en l’air, pour découvrir la statue équestre d’Etienne Marcel, qui surplombe le quai et tourne le dos à l’édifice.
C’était le prévôt des marchands de Paris sous le règne de Jean le Bon. Il se retrouve à la tête du mouvement réformateur qui cherche à instaurer une monarchie française contrôlée en 1357, en affrontant le pouvoir royal exercé par le dauphin. Délégué du tiers état, il joue un rôle considérable au cours des Etats Généraux tenus en pleine guerre de Cent Ans : ceux de 1355 avaient pour objectif le contrôle de la fiscalité, ceux de 1356 demandaient le prélèvement de nouveaux impôts et ceux de 1357 devaient régler le paiement de la rançon du roi Jean.
Les États Généraux se révélant incapables de résoudre la crise qui accable le royaume, le dauphin Charles peut reprendre le pouvoir et sauver la couronne des Valois. Étienne Marcel meurt assassiné par les bourgeois parisiens qui considèrent qu’il est allé trop loin dans son opposition et qu’il a risqué de livrer la ville aux Anglais.
Continuez sur le quai.
Cherchez le perroquet (très difficile).
Sur la porte du 68, quai de l’Hôtel de Ville, sont représentés deux personnages en costume Renaissance. Curieusement, ce n’est pas le chien qui est tenu en laisse, mais le perroquet ! Quant à la femme, c’est elle qui tient le perroquet en laisse sur son épaule.
Tournez à gauche rue des Barres, puis à droite rue du Grenier sur l’eau.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il ne s’agissait pas d’honorer la mémoire d’un grenier, mais d’un bourgeois du 13è siècle, un certain Garnier, qui habitait à cet endroit, près de la Seine. Il avait donné quelques maisons aux Templiers en 1241.
Prenez la rue des Justes en face. Tournez à gauche rue Geoffroy l’Asnier.
Forget l’Asnier (le nom s’est donc déformé au fil du temps) était un bourgeois du 13è siècle, propriétaire de toutes les maisons de la rue, dans laquelle vivaient et travaillaient des teinturiers et des drapiers.. Tournez ensuite à droite rue François Miron, puis à droite rue de Jouy.
Un MAS, mais pas en Provence (difficile) !
Sur la porte du Tribunal Administratif, au 7, rue de Jouy, se trouve un monogramme composé des trois lettres entrelacées M, A et S.
C'est en 1644 que Michel-Antoine Scarron (les trois initiales), conseiller du roi, oncle du poète burlesque Paul Scarron et beau-père du maréchal-duc d'Aumont, gouverneur de Paris à l'avènement de Louis XIV, trouvant le bâtiment qu’il avait acquis en 1619 trop vétuste, le fait abattre et le remplace par l'hôtel actuel construit sur les plans de Louis Le Vau.
« Rémouleur, rémouleur ! Repasse couteaux ! Repasse ciseaux ! ».
Voilà le cri du rémouleur que l’on pouvait entendre au croisement de deux ruelles parisiennes. Les femmes s’empressaient. On amenait le couteau de cuisine qui ne coupait plus, le rasoir du mari qui ne rasait plus, une paire de ciseaux rouillée…, tous ces ustensiles tranchants qui nécessitaient d’être affutés afin de pouvoir à nouveau être fonctionnels. Pendant que le rémouleur s’affairait à redonner une nouvelle vitalité à tous ces objets, les femmes comméraient et les petits enfants venaient assister au spectacle où les étincelles virevoltaient au milieu des bruits stridents de la meule limant l’acier. Le rémouleur faisait alors partie de ce paysage des marchands ambulants typiques de Paris.
Vous trouverez l’enseigne sculptée d’un rémouleur (on disait aussi un « gagne-petit ») à l’angle des rues de Jouy et de Fourcy.
Tournez à droite rue des Nonnains d’Hyères. Traversez le Pont-Marie et tournez à gauche quai d’Anjou.
Cherchez l’Académicien.
Au 33, quai d’Anjou, une plaque rappelle le souvenir de Marin Le Roy, qui vécut ici et fut titulaire du 21è fauteuil à la création de l’Académie Française.
Vieux prof d’arabe.
Au 23, quai d’Anjou, vécut Gabriel Sionitte. Maronite du Liban, il fut professeur d’arabe au Collège de France en 1642.
Poissons immangeables.
Les superbes gouttières de l’hôtel de Lauzun, au 17, quai d’Anjou, représentent des poissons.
Célèbre caricaturiste.
Honoré Daumier vécut de 1846 à 1863 au 9, quai d’Anjou.
Cherchez Rennequin.
Il vécut au 5, quai d’Anjou. Il y inventa la machine de Marly. En fait, il s’agissait de deux frères qui, associés avec Paul Saluem, mirent au point une pompe constituée de 14 roues permettant d'élever l'eau de 163 mètres afin d'alimenter en eau les nombreux bassins et fontaines du château de Marly et du parc de Versailles. Construite en moins de quatre ans, la machine de Marly produisait à ses débuts 6 000 mètres cubes d’eau par jour.
Tournez à droite rue St Louis en l’Île, puis à gauche rue de Bretonvilliers et enfin à droite quai de Béthune.
Hanté par l’auteur des Fleurs du mal.
Baudelaire vécut au 22, quai de Béthune.
Tous les types d’instruments (difficile).
On trouve au 1er étage du 30, quai de Béthune, un instrument à vent, un cuivre, un instrument à cordes et un instrument à percussion.
Tournez à gauche sur le pont de la Tournelle.
Célèbre pour ses canards au sang.
La Tour d’Argent se trouve juste à l’angle du quai de la Tournelle et de la rue du Cardinal Lemoine. En 1582, Rourteau, grand chef cuisinier, fonde le restaurant « L'Hostellerie de La Tour d'Argent » au cœur de Paris avec vue « exceptionnelle » sur la Seine et sur la cathédrale Notre-Dame de Paris dans une tour de style Renaissance pailletée de mica dont la brillance donne le nom à l'établissement. Le roi Henri IV devient un habitué des lieux et vient y déguster poule au pot ou pâté de héron après ses parties de chasse.
Plus tard, la spécialité du restaurant deviendra le canard au sang. Chaque canard est numéroté.
En 1890, le prince de Galles, futur Edouard VII, dégusta le no 328. En 1914, le no 40 312 revint au roi Alphonse XIII d’Espagne; en 1921, le no 53 211 à l'empereur Hirohito. Ces jours-ci, le mythique restaurant parisien du 15, quai de la Tournelle a répété pour la 1 113 000e fois son rite le plus emblématique : la préparation du caneton Tour d'argent.
Prenez la rue du Cardinal Lemoine et traversez le boulevard St Germain.
Pour les futurs artistes.
L’Ecole des Enfants du Spectacle est au 24, rue du Cardinal Lemoine. Le Collège Rognoni porte le nom de son fondateur, Raymond Rognoni (1892-1965), sociétaire de la Comédie-Française, qui s'inquiétait de voir les "enfants du spectacle" échapper aux rigueurs scolaires. Au début, les cours n'ont lieu que l'après-midi, pour laisser aux enfants engagés dans les spectacles de la Capitale l'occasion de rattraper leur nuit.
Traversez la rue des Ecoles et continuez rue du Cardinal Lemoine. Traversez la rue Monge.
A grains, à plâtre, à raisins, à huile, à eau…(difficile).
Il y a des moulins (à grains) sur le panneau de gauche de la boulangerie à l’angle de la rue du Cardinal Lemoine et de la rue Monge.
Quand les lions vomissent…des stalactites !
Autour du porche du 63, rue du Cardinal Lemoine.
Continuez rue du Cardinal Lemoine à gauche à l’embranchement.
Fondateur de Montréal.
Paul de Chomedey, seigneur de Maisonneuve, fonda Montréal. Il vécut au 73, rue du Cardinal Lemoine, où il mourut en 1676.
RV ou VR ?
Ce sont les initiales de l’architecte Victor Rich, qui construisit l’immeuble du 66, rue du Cardinal Lemoine.
Si le porche est ouvert, n’hésitez pas à faire un petit tour au 75, rue du Cardinal Lemoine.
Tournez à droite rue Thouin.
Pour les Arméniens.
L’Eparchie de la Ste Croix de Paris, église Arménienne catholique, se trouve au 10bis, rue Thouin.
Tournez à droite rue de l’Estrapade. Elle doit son nom au supplice de l'estrapade infligé aux voleurs et qui consistait à leur lier les mains dans le dos, les hisser en haut d'un poteau et les lâcher. Ce supplice fut aboli par Louis XVI en 1786.
Ancienne brûlerie de café (difficile).
Les initiales « BSJ » que vous voyez au-dessus du porche du 9, rue de l’Estrapade sont celles de l’ancienne Brûlerie St Jacques. L’enseigne le rappelle par ailleurs. C’est maintenant une résidence pour étudiants.
Traversez la rue d’Ulm et prenez à droite rue des Fossés St Jacques. Prenez ensuite la rue Malebranche. Descendez- la et profitez-en pour admirer le superbe immeuble néo-gothique du 3, rue Malebranche, qui fait l’angle avec la rue Le Goff.
Tournez à droite rue Le Goff, puis à gauche rue Soufflot.
Vous êtes arrivé (s) au Luxembourg.