Balade n°85

(solution)

Du métro Olympiades au Panthéon

 

Départ de la balade rue de Tolbiac, face à la Médiathèque JP Melville.

 

Prenez la rue de Tolbiac à droite en regardant la Médiathèque.
Dépassez le space invader, puis tournez à droite

 

Tourner à droite rue Charles Moureau, après le space invader qui se trouve au 89 rue de Tolbiac. Notez aussi que le nom de la rue a bizarrement changé. Les plaques de rue modernes (blanches) indiquent  Charles Moureau, les anciennes (bleues indiquent Charles Moureu. Qui a raison ? Qui a tort ?
En fait, les anciens avaient raison. Il s’agit bien de Charles Moureu, membre de l’Institut et de l’Académie de médecine au 19è siècle et au début du 20è.


Entrez dans le parc de Choisy sur la gauche à l’angle.
Vaisseau à ressorts.

 

Il y a un vaisseau pirate dans le parc à jeux pour enfants, à droite du manège ; il est monté sur quatre ressorts.

Combien de ballons jaunes ?

 

Il y en a deux, peints sur le mur à gauche en sortant du parc à jeux pour enfants.

Dirigez-vous vers la Fondation.  

La Fondation George Eastman, bâtiment en briques rouges construit en 1937 par l'architecte Édouard Crevel (1880-1969) en vue de surveiller l'hygiène dentaire des enfants du quartier, à partir d'une donation de l'industriel américain inventeur de Kodak. Ce bâtiment abrite encore à ce jour entre autres un centre bucco-dentaire municipal. Carlo Sarrabezolles (1888-1971) en a conçu les décorations intérieure (cinq médaillons de bronze représentant l'enfant dans ses activités vitales : le sommeil, le repas, le jeu, l'étude et la musique) et extérieure (deux grands médaillons allégoriques, dont l'un représente l'Amérique offrant l'Institut dentaire à la France).


Sortez du parc à gauche vers l’avenue de Choisy.
Tournez à droite avenue de Choisy.
Entre les deux avenues.

Tourner à gauche rue des Deux avenues.


Tourner à gauche avenue d’Italie, puis à droite rue du Moulinet.
Cette rue doit son nom à la présence, avant 1860, d’un petit moulin. Celui-ci fut détruit lors du percement de la rue, quand une partie de la commune de Gentilly fut rattachée à Paris lors de l’annexion des villages limitrophes en 1860. Huit nouveaux arrondissements furent alors créés, dont le 13ème.
Tournez à droite rue Henri Michaux, puis à gauche dans le square.
Le square de la Montgolfière rappelle le souvenir du premier voyage « officiel » d'un être humain dans l'atmosphère. En effet, Pilâtre de Rozier et le marquis d'Arlandes, lors d'un voyage en montgolfière le 21 novembre 1783, atterrirent non loin de là à l'angle des rues actuelles Bobillot et Vandrezanne. Un monument élevé à cet emplacement rappelle d'ailleurs cet événement.
Et 1, et 2 et 3-0 !

 

Baby-foot à droite dans le square.


Sortez rue du Moulinet, et prenez-la sur la droite. Tournez ensuite à droite Passage Vendrezanne, puis à gauche rue Vendrezanne.
La belle au sourire.

Au n°37 de la rue Vandrezanne, un buste représente une jolie jeune femme souriante. L’ensemble des maisons date probablement de la fin du 18è siècle. Elles faisaient alors partie de la commune de Gentilly, rattachée en partie à Paris en 1860

Traversez la rue Bobillot, et prenez la rue Simonet en face.
Tournez à gauche rue Gérard, puis à droite rue Jonas. Il s’agit d’un prophète biblique, célèbre pour sa baleine. Tout comme la rue Samson, toute proche, est tiré des Ecritures saintes et de sa passion pour Dalila.
Traversez la rue des Cinq diamants (du nom d’une enseigne de bijoutier), continuez rue Jonas, et descendez les escaliers vers le boulevard Auguste Blanqui.

Traversez le boulevard, puis prenez la rue Corvisart. Cette rue, du nom du médecin particulier de Napoléon 1er, est en assez forte déclivité. C’est bien la preuve que la Butte aux Cailles, que vous venez de quitter, est bien une butte, même si les piolets et les chaussures à crampons ne sont pas obligatoires !
Entrez dans le square René Le Gall, et descendez les escaliers.
Pour langer bébé.

 

Derrière vous, en bas des escaliers, une petite maison abrite un relais-bébé.


Cherchez la Vanne (difficile).

 

L’eau des petites fontaines est potable. Elles sont approvisionnées des eaux traitées de la Seine, et des sources de la Vanne, ainsi qu’en attestent les petites plaques apposées sur chacune d’elles..

 

Continuez par l’allée de droite.
Oiseaux de pierre (difficile).

Difficile, en effet, de distinguer un corbeau et un hibou sur la façade du petit édicule situé sous l’escalier qui mène à la rue Croulebarbe. Constitués de pierres et de galets, ils ont le mérite d’être originaux, ce qui n’est déjà pas si mal.


Montez l’escalier situé derrière ce petit bâtiment, puis tournez à gauche rue Croulebarbe. Ce curieux nom est celui d’un ancien propriétaire d’un moulin, situé sur la Bièvre toute proche.
Précurseur de la Défense (difficile).

Au 33 rue Croulebarbe, le premier gratte-ciel de Paris fut construit en 1960. Dans ce quartier historique du 13è arrondissement où se côtoient les Gobelins, le château de la Reine Blanche et le Mobilier National, quel est selon vous le bâtiment qui a le moins bien vieilli ? Je vous laisse juger…

 

Garde-meuble de la République.

Son dépôt est situé 1, rue Berbier-du-Mets, en face du gratte-ciel, dans un bâtiment en béton armé construit en 1936 par Auguste Perret, sur les anciens jardins de la manufacture des Gobelins

Sous l'Ancien régime, existait un Garde-Meuble royal créé sous Henri IV, administration royale que Colbert réorganisa sous le nom de Garde-Meuble de la Couronne et qui, après plusieurs lieux, s'installa en 1772 dans un bâtiment spécialement créé, l'hôtel du Garde-Meuble, actuel Hôtel de la Marine à Paris. Supprimé à la Révolution, cette administration renait sous le nom de Mobilier des Consuls, puis Mobilier impérial en 18042.

 

Elle prend son nom actuel de Mobilier national après la chute du Second Empire. Ses collections sont alors dispersées entre différents ministères et administrations et palais. Les incendies du palais des Tuileries et du château de Saint-Cloud par les Communards entrainent la perte d'importants mobiliers.

 

La IIIe République ordonne par la loi du 27 juillet 1893 la rédaction d'un inventaire des meubles présents dans les réserves. En 1901, le musée du Louvre prend en charge par décret du gouvernement une partie des collections et des pièces rares, auparavant réunies dans le musée du Garde-Meuble par Édouard-Thomas Williamson, administrateur du Mobilier National.

 

En 1959, le Mobilier national est rattaché au ministre chargé des Affaires culturelles et en 1982, il est placé sous la tutelle de la Délégation aux Arts plastiques du ministère de la Culture.

 

Le 1er janvier 2003, le Mobilier national est devenu un service à compétence nationale.

 

Il a pour mission de meubler les bâtiments officiels de la République Française (palais de l'Élysée, hôtel Matignon, certains ministères et ambassades à l'étranger...), auxquels il prête certains des objets de sa collection. Celle-ci en compte plus de 200 000, datant du 17ème siècle à nos jours. 75 000 d’entre eux possèdent une valeur patrimoniale, parmi lesquels plusieurs milliers d’objets prestigieux ou précieux.

 

Il est également chargé de la conservation et de l'entretien de ces objets, au sein de sept ateliers d'art : restauration de tapisseries, restauration de tapis, tapisserie d'ameublement, tapisserie de décor, menuiserie en sièges, ébénisterie et lustrerie-bronze.

 

En 1964, André Malraux, alors ministre de la Culture, fait créer un atelier de recherche et de création au sein du Mobilier national.

Ces principales missions ont été définies par un décret en date du 23 février 1980.


Pour y mettre le charbon (difficile).

 

Dans la cour du 19, rue Croulebarbe, se trouve une trappe creusée dans le sol, à droite. On y déversait le charbon pour l’hiver.

Tournez à gauche avenue des Gobelins.
Où est Marc de Comans ?

 

Sur la façade de la Manufacture Nationale des Gobelins, c’est le 4ème nom, avant celui de Jean et Ph Gobelin.
L’histoire des Gobelins débute au XVe siècle. Jehan Gobelin, originaire de Reims, crée un atelier de teinture quelque part dans le faubourg Saint-Marceau (aujourd’hui faubourg Saint-Marcel). Quelques décennies plus tard, ses descendants acquièrent de vastes terrains sur les bords de la Bièvre, dont les eaux sont réputées pour leurs qualités tinctoriales. Ils y bâtissent de vastes ateliers.

Experts dans l’art de la teinture des laines en écarlate de Venise, puis de cochenille, les Gobelin s’enrichissent, achètent des titres et des charges, renoncent à leur artisanat, non sans attacher leur nom à la propriété qu’ils avaient bâtie.
Dans les toutes premières années du XVIIe siècle, le roi Henri IV met en place sur les conseils de Sully, un ambitieux programme de développement des manufactures dans le royaume de France. Il s’agit alors de limiter autant que possible l’achat à l’étranger des produits manufacturés, au premier titre desquels les tapisseries et tapis, dont le souverain et la cour ont grand besoin.

Aussi, le « bon roi » fait-il installer au faubourg Saint-Marceau, dans des bâtiments loués aux descendants des teinturiers Gobelin, des ateliers de tapisserie dirigés par deux Flamands, Marc de Comans et François de la Planche.
En 1662, Colbert rachète la propriété pour la Couronne, et regroupe les différents ateliers. Charles Le Brun, premier peintre de Louis XIV, en est le premier directeur. Il installe dans l'enclos des Gobelins non seulement des peintres et des tapissiers mais encore des orfèvres, des fondeurs, des graveurs et des ébénistes.
A la suite de Le Brun, se succèdent différents directeurs, architectes de formation : Robert de Cotte, Jules-Robert de Cotte, Jean-Charles Gasnier d'Isle et Jacques-Germain Soufflot.
Après la Révolution, les tapisseries doivent glorifier le règne napoléonien : Peste de Jaffa d'après Jean-Antoine Gros et Bonaparte franchissant le Saint-Bernard d'après Jacques-Louis David. La tradition des visites officielles reprend, et l'Empereur offre au Pape pour sa visite en 1805 une tenture du Nouveau Testament.

Jusqu’au Second Empire le goût pour les portraits ne diminue pas : vingt-huit furent notamment réalisés pour la Galerie d’Apollon du Louvre. Des peintres contemporains apportent par ailleurs leur contribution. Entre 1818 et 1827, les ateliers se consacrent ainsi à la réalisation de la tenture de La Bataille de Tolosa, d’après Horace Vernet.

De 1860 à 1871, les Gobelins et Beauvais sont réunis sous la direction de Pierre-Adolphe Badin, qui lance un important programme de décoration textile pour les palais impériaux ; citons les Cinq sens d'après Diéterle, Baudry, et Chabal-Dussurgey.

Sous la IIIe République, les cartons sont établis en vue d'une destination précise :

Mazerolle donne des modèles pour l'Opéra Garnier, Galland pour le salon des muses à l'Elysée, Ehrmann pour la bibliothèque nationale…

 

On tisse aussi d'après Gustave Moreau, Rochegrosse, Boutet de Montvel, Lévy-Durhmer, ainsi que Odilon Redon, Bracquemond, Capiello sous la direction de Gustave Geffroy, fervent défenseur de l'impressionnisme.

Rattachée à l’administration du Mobilier national depuis 1937, la Manufacture nationale des Gobelins tisse comme il y quatre siècles, des tapisseries d’après des œuvres contemporaines (Marcel Gromaire, Pierre Dubreuil, Jean Arp, Fernand Léger, Alexandre Calder, Sonia Delaunay, Jean Dewasne, Serge Poliakoff, Jean-Paul Riopelle, Eduardo Arroyo, Gérard Garouste, Louise Bourgeois, Patrick Corillon, Hervé Télémaque, Ung no Lee, Gudmundur Erro, Jean-Michel Alberola…) témoignant ainsi des multiples possibilités d’un mode d’expression ouvert à toutes les tendances esthétiques et contemporaines.
A ce jour, les ateliers de la Manufacture nationale des Gobelins emploient 30 agents et disposent de 15 métiers à tisser. Chaque année, ce sont six à sept pièces qui « tombent de métier ».


34-1880.

Sur l’immeuble au n°34 de l’avenue des Gobelins, la date de construction de celui-ci est gravée, peu visible, au-dessus de la porte d’entrée : 1880.


Tournez à gauche rue des Gobelins.
Idéal pour laver et lustrer.

 

Au n°11, rue des Gobelins, une ancienne enseigne mentionne : « Eponges et peaux de chamois ».

 

Au fond de la cour, du n°17, est visible le château de la Reine Blanche, accessible depuis la rue éponyme.
L'existence même de ce bâtiment, aujourd'hui encore, relève quasiment du miracle....

 

Epargné par les hasards de l'histoire, ce "château" a été construit à la fin du 15ème

siècle sur les ruines, semble-t-il, de l'Hôtel de la Reine Blanche qui avait été rasé en

1404, sur l'ordre du Roi Charles VI. Ce dernier avait failli être brulé vif quelques années

auparavant, en 1393, à l'occasion du "Bal des Ardents".

 

Le nom de "Château de la Reine Blanche" vient donc de la Reine Blanche, mais de

quelle Reine s'agit-il ?

Difficile à dire, les avis étant assez partagés à ce sujet :

 

-Blanche de France, fille de Saint Louis et de Marguerite de Provence ?

-Blanche d'Evreux veuve de Philippe VI de Valois ?

-Blanche de Bourgogne, épouse de Charles IV ?

 

L'enquête continue... En tous cas, l’ensemble, restauré, est ouvert à la visite.

Tournez à droite rue des Marmousets, puis à droite boulevard Arago.
De l’utilité d’un elfe.

 

Un elfe sculpté au-dessus de la porte du n°11 du boulevard Arago tient la plaque avec ses dents. Etonnant, mais utile, non ?

Traversez le boulevard de Port-Royal, puis tournez à gauche avenue des Gobelins.
Ni thermes, ni hammam (difficile).


Anciens Bains russes (sauna) au 19ème siècle, au 8 , avenue des Gobelins.


Remarquez, à l’angle de la rue Pascal, les têtes de lions qui soutiennent la superbe verrière. Voilà à quoi servaient ces petits objets en métal ouvragé, que vous voyez parfois sur les façades de certains immeubles parisiens, désespérés de ne plus servir à rien, sauf à intriguer les passants.
Combien de béliers ?

Il y a deux têtes de béliers sur la façade de l’Institut National Agronomique, au 14, rue Claude Bernard.


Tournez à droite rue Râtaud.
Sado-maso ? Simone et Michel ? Serge et Monique ?

Au-dessus de la porte du n° 9 , le monogramme SM est gravé. Il s’agit sans doute des initiales du propriétaire, construit en 1879 par l’architecte Saulier.

 

Schutzenberger et ses copains.


Le buste de Schutzenberger, premier directeur de l’école, est sculpté sur la façade de l’Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles.

L’histoire de l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI ParisTech) commence en 1882, lorsque quelques représentants de l'industrie chimique française s'inquiètent du retard pris par rapport à l'Allemagne, qui bénéficiait de l'annexion de Mulhouse à la suite de la guerre de 1870. L'EMPCI, qui allait devenir quelques décennies plus tard l'ESPCI, fut créée dans un contexte de faiblesse générale de la science française, due notamment à la pauvreté de son système universitaire. Pour contrer la puissance germanique, et notamment la force économique de son industrie chimique, quelques savants d'origine alsacienne décidèrent de prendre modèle sur le système d'enseignement supérieur et de recherche allemand, et notamment sur sa capacité à articuler science et industrie, à l'instar des laboratoires de Justus von Liebig.

 

L'histoire de cette institution illustre la forte intrication des sphères scientifiques et industrielles à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle, puis la montée, au cours du xxe siècle, du modèle de la « science pure », dégagée de tout impératif économique. L'histoire de l'école se découpe ainsi en deux grandes périodes : la première voit l'institution essentiellement tournée vers les impératifs économiques et industriels. La seconde la voit se rapprocher de la recherche fondamentale. Cependant, l'école conserva toujours, et conserve encore aujourd'hui, une véritable tradition d'ancrage dans l'industrie. Pour Pierre-Gilles de Gennes comme pour son successeur, il s'agit d'associer la recherche la plus fondamentale aux applications les plus directement utiles.

 

Par ailleurs, l'ESPCI a abrité les recherches de quelques grandes figures de la science française, dont plusieurs prix Nobel : Pierre et Marie Curie, Pierre-Gilles de Gennes et Georges Charpak. L'histoire de cette institution permet notamment de mieux comprendre le contexte des découvertes qui y ont été faites, et l'esprit dans lesquelles elles ont été faites. Ainsi, ce contexte a notamment été celui de la découverte du radium par les Curie1. L'histoire de l'ESPCI permet ainsi de nuancer l'idée d'une opposition trop tranchée entre science et industrie.

 

Après le Prix Nobel, tournez à gauche.

 

Après la place Alfred Kastler, prix Nobel de Physique en 1966, tourner à gauche rue Erasme.

 

Tournez à droite rue d’Ulm.
Une rose à la main.

 

Une statue d’Athena, tenant une rose à la main, surplombe l’entrée de l’ENSAD (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs), au 31, rue d’Ulm.

Au pays du cèdre.

Eglise Maronite Notre-Dame du Liban au 17, rue d’Ulm.

Tournez à gauche rue Pierre et Marie Curie.
Numéro intrus. (difficile).

 

Tous les numéros de la rue sont traditionnels, blancs sur fond bleu, sauf le 8, fait de mosaïque verte et or.

 

Pionnier de la TSF.

Eugène Ducretet est mort au 10, rue Pierre et Marie Curie.

Doyen.

Louis Seigner, doyen de la Comédie Française,  est mort au 12, rue Pierre et Marie Curie.

 

Tournez à droite rue St Jacques.

Romancier médiéval.

 

Jehan de Meung composa le Roman de la rose au 13è siècle, à l’emplacement du 218 rue St Jacques.
En fait, ce long poème  en vers fut composé par Guillaume de Lorris, pour sa première partie, et Jehan de Meung pour la seconde.
La datation du Roman de la Rose est aujourd'hui fixée plutôt vers la fin du règne de Louis IX pour la deuxième partie (entre 1264 et 1269). La langue n'est pas aussi illisible qu'on pourrait le craindre ; il faut s'habituer à certaines conventions orthographiques du 13ème siècle et aussi à certains traits dialectaux des manuscrits ; c'est une langue raffinée chez Guillaume de Lorris, énergique et savoureuse chez Jean de Meung. Il faut souligner l'intérêt psychologique de la première partie et la valeur intellectuelle et encyclopédique de la seconde.

 

La première partie conte la cour d’un homme à son aimée et ses tentatives de pénétrer dans un jardin clôturé symbolisant la belle. La seconde présente une discussion plus philosophique de l’amour ainsi que des digressions sur des sujets variés tournant parfois en dérision certaines idées et sentiments exprimés par Guillaume de Lorris.

Le Roman de la Rose a clairement été ce qu’on nommerait aujourd’hui — toutes choses égales par ailleurs — un succès de librairie. On en a retrouvé en effet environ une centaine d’exemplaires en France, et quelque 300 exemplaires historiques seraient connus. Pour apprécier à sa juste valeur ce chiffre, il faut se souvenir que Johannes Gutenberg n’inventera l’imprimerie européenne à caractères mobiles que vers 1450. Tous les exemplaires dont il est question ici sont donc des manuscrits sur parchemin, patiemment calligraphiés lettre par lettre et illustrés de miniatures. Compte tenu du temps nécessaire aux détenteurs en savoirs avancés de l’époque (car il fallait en effet savoir lire, écrire et souvent dessiner) pour accomplir cette tâche, un ouvrage de cette taille devait coûter quelque chose qui serait aujourd’hui compris entre le prix d’une automobile et celui d’un appartement (il vaut naturellement encore bien davantage aujourd’hui).

 

Remarquez par ailleurs la ruelle visible à travers la grille du 218, rue St Jacques.

 

Tournez à droite rue des Fossé St Jacques.

1902 (difficile).

 

1902 est la date de construction de l’immeuble au n°20 de la rue. Elle est gravée au dernier étage.

Quant à la rue elle-même, elle fut ouverte au milieu du 17ème siècle, et doit son nom aux fossés de la ville, sur l'emplacement desquels elle a été ouverte, au voisinage de l'ancienne porte Saint-Jacques de l'enceinte de Philippe-Auguste.

 

Arrivé(s)sur la place, tournez à gauche rue de l’Estrapade, puis à gauche rue d’Ulm. Tournez ensuite à gauche place du Panthéon.
Bacchus et le Fou du roi.

 

Au 3è étage du 13, place du Panthéon, sur la façade d’un superbe immeuble de style « troubadour », se trouvent Bacchus et le Fou du roi, accompagnés de plusieurs personnages en costume médiéval.

 

Ils y créèrent le surréalisme.


Au 17, place du Panthéon, sur la façade de l’Hôtel des Grands Hommes, une plaque rappelle que c’est ici qu’en 1919, André Breton et Philippe Soupault créèrent le surréalisme.

 

Vous êtes arrivé (s) devant le Panthéon.