Balade n°81

(solution)

De République à l’Opéra

 

Départ de la balade place de la République.

 

Prenez le boulevard St Martin.

Tels Landru, Victor Hugo et Henri IV (difficile).

 

5 têtes sculptées semblent vous regarder, depuis la façade de l’immeuble du 36, rue René Boulanger, un peu en retrait du boulevard, sur la droite. Comme Landru, Victor Hugo et Henri IV, les 3 hommes sont barbus.


Continuez boulevard St Martin.

Il a dit : « Il faut secourir avant d’être secouru. C’est ainsi que le secours honore et celui qui le reçoit, et ceux qui le donnent. »

 

C’est le baron Taylor qui a prononcé ces augustes paroles. Sa statue se trouve sur le terre-plein, face au 46, rue René Boulanger. La maxime se trouve au dos de la statue.

1898.

 

C’est la date, gravée au 4è étage de l’immeuble au 23 boulevard St Martin. Sans doute celle de la construction de celui-ci.

Ici est mort le bienfaiteur.

 

Une plaque au 68 rue René Boulanger rappelle que le baron Taylor est mort ici, le 6 septembre 1879.


Un diable et deux lions.

 

Sur le bel immeuble qui fait l’angle avec la rue Bouchardon, au 2è étage, un petit diable est assis en tailleur. Il est flanqué de deux têtes de lions, surplombant le balcon.


Continuez rue René Boulanger et traversez le boulevard St Martin. Prenez la rue St Martin.

C’est Sédille (très difficile).

Au fond de l’impasse de la Planchette, à gauche, le porche d’entrée du n°3 a été réalisé par le grand architecte Paul Sédille en 1873.


Continuez rue St Martin. Pour les prolétaires (difficile)

 

Au-dessus de la marquise d’angle entre les rues St Martin et ND de Nazareth, (immeuble « La Gerbe d’or »), une inscription gravée rappelle que cet immeuble est la « Propriété de la Société Civile de l’Avenir du Prolétariat ». Cette inscription figure aussi de part et d’autre de l’entrée du 325, rue St Martin.


Merci aux antiquaires (difficile) !

A l’angle de la rue St Martin et de la rue du Vertbois, une inscription au-dessus de la fontaine rappelle que « La tour de l’enceinte fortifiée du prieuré de St Martin, construite vers 1140 et la fontaine du Vertbois, érigée en 1712, ont été restaurées conservées par l’Etat en 1882, suivant le vœu des antiquaires parisiens».

Entrez dans le square à droite.  Pionner des chemins de fer.

 

Un buste à droite en entrant, honore la mémoire de Marc Séguin, inventeur du premier chemin de fer en France et des ponts suspendus en fil de fer.


On l’aurait plutôt vu à Montparnasse !

 

Théâtre de la Gaité, à gauche.


Tournez à gauche du square, boulevard de Sébastopol.
Cherchez Félix (difficile).

 

L’ancien siège de Félix Potin se trouve à l’angle de la rue Réaumur et du boulevard Sébastopol.


Tournez à droite rue Réaumur.
A Réaumur.

C’est le nom du magasin des établissements Gobert-Martin, inscrit au-dessus de la pendule à l’angle des rues de Réaumur et St Denis.
La construction de la première tranche des magasins
« À Réaumur » débuta en 1896 par l'acquisition et la démolition d'un îlot situé à Paris, 82 à 92 rue Réaumur, artère post-haussmannienne dont le percement venait d'être achevé. Les travaux furent rapidement menés : le magasin fut inauguré six mois plus tard par le président Félix Faure.

 

Les magasins connurent un grand succès. L'établissement vendait des vêtements de qualité à des prix attractifs. Le personnel était principalement encadré par des Lorrains dont les qualités commerciales avaient été éprouvées en Belgique.

 

Philanthrope, Jean-Baptiste Gobert-Martin créa une fondation destinée à recevoir ses employés malades ou âgés, non loin de son château de Lieusaint (Seine-et-Marne) et institua une caisse de retraite complémentaire pour les salariés des magasins. Il reçut la Légion d'honneur, le Mérite agricole et d'autres décorations étrangères. Également propriétaire d'un magasin de nouveautés à Verviers, il fut nommé officier de l'Ordre de Léopold II par le roi Albert de Belgique..

Un véritable calendrier (très difficile).


En haut du superbe immeuble des 61/63 rue Réaumur, il y a une horloge. Autour du cadran, vous verrez les mois de l’année, et les signes du zodiaque dans les vitraux. Les mois sont gravés dans la pierre, contre ces vitraux.


Remarquez le bel immeuble du n°69.  Cet immeuble fait d'une architecture industrielle et commerciale se compose de trois étages en pierres de taille coiffés d'une verrière à structure métallique.
Fais-moi un cygne….

 

Non, il n’y a pas de fôte d’ortograf. Un cygne est bien sculpté au-dessus du porche du 75, rue Réaumur.

Si la porte est ouverte, n’hésitez pas à entrer au n°81. Il y a une vieille cour pavée et des ateliers de confection.
1903 (difficile).

 

Cette date, celle de la construction de l’immeuble au 102/104 rue Réaumur, est gravée au 4è étage.

Tournez à droite rue des Petits Carreaux. Après le mur vert, tournez à gauche.

Tourner à gauche rue de Cléry, après le mur végétal.


Célèbre femme peintre.

 

Madame Vigée-Lebrun vécut au 19, rue de Cléry.
 

Traversez la rue Réaumur, puis la rue du Louvre. Au 37 de la rue du Louvre se trouve l’ancien siège du Figaro.
Cherchez Albert.

 

Une ancienne enseigne subsiste au 27, rue du Mail. Elle mentionne Albert Tronc
Là aussi, si le porche est ouvert, entrez. Deux cours successives et d’anciens ateliers vous y attendent.

Maison assurée contre l’incendie (difficile).


C’est le sens de l’acronyme MACL que vous voyez sur la plaque au 23, rue du Mail.
En apposant une telle mention, les propriétaires de l'immeuble consacraient sa dimension bourgeoise.

Quand l'apparence architecturale ou le quartier ne suffisaient pas à démontrer son standing, la présence du MACL était là pour le rappeler.

On trouve encore des MACL sur les immeubles des XVIIIème et XIXème siècles.

Ils s'éclipsent vers 1880 quand les assurances deviennent obligatoires.

 

Le sigle était populaire : on le détourna en Marie-Antoinette cocufie Louis, et plus tard en Mes amis chassons Louis. Un marqueur politique, en quelque sorte…
Si le porche est ouvert, ne manquez pas d’admirer les anciens Ateliers Erard. La cour est magnifique, avec les anciens ateliers et la superbe verrière.

Frantz, maître de musique.

Curieusement, le prénom de Frantz Liszt, compositeur austro-hongrois du 19è siècle, a été francisé. Une plaque, au 13/15 rue du Mail, rappelle qu’il y fut accueilli par la famille Erard, de 1823 à 1878.

Au 5, rue du Mail, si le porche est ouvert, entrez ! Une superbe cour pavée bordée de charmants immeubles vous y attend. Vous y verrez aussi plusieurs chasse-roues anciens, en pierre (bornes).

Continuez rue des Petits Pères.
Elle n’est pas à San Francisco.

« La maison bleue » se trouve en face de la basilique ND des Victoires. Source d’inspiration pour Maxime le Forestier ?

Prenez le passage des Petits Pères à droite.
Ila donné son nom à un arbre.

Bougainville est mort en 1811 rue de la Banque, à côté de la Galerie Vivienne.

Prenez la Galerie Vivienne, puis bifurquez à droite dans cette même galerie.
Il y fit son premier défilé en 1970. De qui s’agit-il (très difficile)?

Le couturier Kenzo fit dans cette galerie, en 1970, son premier défilé. C’est mentionné sur l’historique de la Galerie Vivienne (§ La traversée du 20è siècle, en bas), en face des magasins aux numéros 64 et 68.

 

Sortez de la galerie à droite.
Où se trouve Louis XIV (difficile) ?

C’est le 4ème des 5 médaillons sur la façade de la Bibliothèque Nationale. On peut y lire : Ludovicus Magnus (=Louis le Grand=Louis XIV).

 

Tournez à gauche rue Colbert.
Peut-être pour faciliter la tâche des pères Noëls ?

Il y a un grand escalier à échelons qui mène sur les toits. Il est visible au-dessus de la cour du 12, rue Colbert.

 

Tournez à gauche rue Richelieu.
Lieu propice aux attentats.

 

L’héritier du trône, le duc de Berry, y laissa la vie en 1820 en se rendant à l’Opéra. Construit par Madame de Montansier en 1792, cet Opéra semble attirer les terroristes. En effet, en 1800, le Premier Consul Napoléon Bonaparte échappa de justesse à un attentat, en se rendant lui aussi à l’Opéra.
Cette malédiction fut conjurée, le jour où l’on décida, peu après l’assassinat du duc de Berry, de raser l’Opéra de Paris, remplacé par le square qui est devant vous. C’est l’Opéra Garnier qui lui succéda, et qui ne fut inauguré qu’en 1875.

Arrose Nevers, Orléans et Nantes.

C’est bien entendu la Loire, l’une des quatre rivières et fleuves qui figurent sur chacune des faces de la fontaine, au centre du square.

Sortez du square à gauche, vers la rue Lulli. Puis prenez la rue Chabanais. Au n°12 se trouvait une célèbre maison close à la Belle Epoque.
Fondé par Madame Kelly (de son vrai nom Alexandrine Joannet) en 1878, le Chabanais était un établissement discret. Le personnel de la maison comptait entre 20 et 35 pensionnaires de qualité soigneusement sélectionnées.

Fréquenté par les membres du Jockey Club, il accueillit de nombreuses personnalités, dont le futur roi Édouard VII qui fit construire sur mesure une baignoire en cuivre et un fauteuil à étriers métalliques.

Le Chabanais connaît son heure de gloire le soir du 6 mai 1889, jour de l'inauguration de l'exposition universelle, accueillant des ministres et ambassadeurs du monde entier. Sur leurs agendas, cette « virée » était renseignée « visite au président du Sénat ».
Sauveur de Notre-Dame (difficile).

Eugène Viollet le Duc, célèbre architecte de l’époque romantique, est né au 1, rue Chabanais.
Il était spécialisé dans la restauration du patrimoine. A son actif, Notre-Dame de Paris, la Cité de Carcassonne, le château de Pierrefonds, la Basilique de St Denis, la Sainte Chapelle

Tournez à droite rue des Petits Champs. Musicien favori de Louis XIV.

Jean-Baptiste Lully vécut au 45, rue des Petits Champs. Il est connu pour ses menuets, dont l’un devint célèbre. Lors d’une représentation devant le roi et ses invités, l’ambassadeur d’Angleterre apprécia l’un d’eux tout particulièrement. Il l’importa et en fit …l’hymne officiel de la monarchie britannique, le « God save the queen » (ou the king, en fonction du souverain). Ainsi, les Anglais ont une devise en français (Honni soit qui mal y pense) et un hymne composé par un français.
Que du bonheur…

Quant à Lully, il finit stupidement : lors d’une répétition, en battant la mesure avec sa canne, il se transperça le pied, qui s’infecta, et…il en mourut. Bêta, non ?

Tournez à gauche rue des Moulins. Cette rue rappelle qu’une butte, avec des moulins, existait à cet endroit, jusqu’au milieu du 19è siècle ! C’est Haussmann, lorsqu’il perça l’avenue de l’Opéra, qui arasa la butte, et détruisit les moulins.
Menuisier.

Au 10, rue des Moulins, vous pourrez admirer une superbe façade en bois. C’était le magasin d’un menuisier, R. Maussan.
Au n°2 de la rue, l’ancienne enseigne « Caillot et Peck » est celle d’un horloger très réputé auprès de la haute société sous le Second Empire.

Tournez à droite rue Thérèse.
C’était un gagne-petit.

Enseigne « Au gagne-petit », en face de vous, sur l’avenue de l’Opéra, au-dessus du Monoprix.
C’était un grand magasin, dont l’enseigne représentait un rémouleur, toujours visible. Cette corporation était aussi appelée les gagne-petit, en raison de leur prix, très bas, pour être accessibles à tous.
Le nom n’était donc pas choisi au hasard.

Tournez à droite sur l’avenue de l’Opéra. Traversez la rue Gaillon, traversez l’avenue de l’Opéra continuez dans cette avenue, puis tournez à gauche rue d’Antin.

Quand un Corse épouse une Martiniquaise, c’est un cocktail détonnant, qui laisse des traces dans l’Histoire…

Napoléon Bonaparte épousa Joséphine de Beauharnais à l’ancienne mairie du 2è arrondissement de l’époque, au 3, rue d’Antin, le 9 mars 1796.

Bonaparte et Joséphine firent une fausse déclaration : lui se vieillit, elle se rajeunit.

Tournez à droite rue Danielle Casanova, puis à droite rue de la Paix.
Propriété de la Caisse Générale des Familles.

C’est ce qui est inscrit au-dessus du porche du 4, rue de la Paix.

Adresse à la romaine (difficile).

Le 6 de la rue de la Paix est curieusement écrit en chiffres romains : VI.

Une vraie meute de loups (difficile).

Cinq têtes de loups sont sculptées au 1er étage du 19, rue de la Paix.

Cherchez à être Equitable (difficile).

C’est le nom d’une ancienne compagnie d’assurance, dont la plaque subsiste au-dessus du porche du 23, rue de la Paix.

Vous êtes arrivé (s) Place de l’Opéra.