Les P'tites balades de Paris le nez en l'air

 

Quartier St Lazare/Opéra

Balade n°A4: Autour de l’Opéra

 

 

Les mélomanes du monde entier connaissent l’Opéra Garnier. Mais, de manière plus étrange, des musiciens peu connus du grand public (Auber, Gluck, Halevy…) ont leur rue dans ce quartier si fréquenté. Mais ce n’est pas les seules surprises qu’il vous réserve…

 

Départ à l’angle de la rue de Mogador et du boulevard Haussmann, face à l’Opéra..

 

Les Trompettes d’Aïda, c’est lui (difficile).

 

Le buste de Verdi est le 6ème à droite, au 2ème étage de l’Opéra, rue Gluck. Aïda était un opéra politique, écrit par Verdi, alors que l’Italie était sous la domination autrichienne. Le peuple égyptien sous le joug du pharaon représentait le peuple italien, opprimé par l’occupant austro-hongrois. Les dignitaires autrichiens, dont le couple impérial, appréciaient tout particulièrement cette œuvre monumentale. Toutefois, les spectateurs italiens patriotes ne s’y trompaient pas. C’est pourquoi, à la fin de chaque représentation, ils scandaient : « Viva Verdi ! », ce qui, en langage codé, et en prenant chaque lettre de Verdi, signifiait : « Viva Vittorio-Emmanuel Re DItalia (vive Victor-Emmanuel, roi d’Italie). Les Autrichiens n’y voyaient que du feu…

 

Traversez la rue Halevy. Deux griffons incongrus.

 

Au 14 rue Halevy, au-dessus du porche en bois, sont représentés deux griffons.  

 

Propriété du Monde.

 

Rien à voir avec le journal du soir. Il s’agit d’une compagnie d’assurance, dont la plaque figure au 8 rue de la Chaussée d’Antin.

 

La Pie voleuse et Guillaume Tell, c’est lui..

 

Au 2ème étage de l’immeuble qui fait l’angle entre le boulevard des Italiens et la rue de la Chaussée d’Antin, une plaque rappelle que Rossini a vécu à cet endroit.

 

Tournez à gauche boulevard des Italiens, puis encore à gauche, rue des Italiens. Drôle de 4 !

 

Sur l’horloge du 7, rue des Italiens, ancien siège social du journal Le Monde, le chiffre 4 est marérialisé par IIII et non pas IV.  La graphie IIII dite « d’horlogerie » est préférée à la graphie IV sur les horloges pour des raisons pratiques et esthétiques. Pratique, parce que la notation IIII évite de confondre le IV (4) et le VI (6) du fait que ces chiffres sont écrits à l’envers sur les cadrans. Esthétique, car cette écriture permet un équilibre graphique entre les parties droite et gauche du cadran..

 

Tournez à gauche rue Taitbout. Maison assurée contre l’incendie (très difficile).

 

A l »angle de la rue Taitbout et du boulevard Haussmann, au 1er étage, une plaque mentionne « MACL ». Cet acronyme signifie « Maison assurée contre l’incendie ». C’était, lorsque les assurances se sont développées, dès le 18ème siècle, un moyen efficace de promotion de l’immeuble. A la Révolution, les lettres furent détournées et les sans-culottes ironisaient « Marie-Antoinette cocufie Louis ! ». Plus tard, après la chute de l’Empire, les nostalgiques faisaient de même envers Louis XVIII en chantant « Mes amis, chassons Louis ! ».

 

Traversez le boulevard Haussmann. Où est passé le 11 ?.

 

On cherche en vain le 11 boulevard Haussmann. A la suite de plusieurs dénumérotations, seul subsiste le…11 bis !

 

Tournez à droite rue du Helder. Cette bataille atypique eut lieu en 1794. Le général révolutionnaire Pichegru captura intacte la flotte anglo-hollandaise prise dans les glaces du Helder. Tournez à gauche rue Lafayette, puis à droite après les léonidés.

4 lions sont sculptés au 2ème étage de l’hôtel Excelsior..

 

Empruntez la Cité d’Antin.  La Cité d'Antin, bâtie en 1825 sur les dépendances de l'ancien hôtel Montesson, fut construite par Brongniart, l’architecte de la Bourse de Paris. Mme de Montesson était la fille de Riou, qui fut gouverneur de la Muette et qui avait épousé en premières noces et clandestinement la duchesse de Berry, fille du régent. Prenez ensuite la rue de Provence, à gauche. Cherchez Peyre.

Un P assez visible figure sur les grilles du 59 rue de Provence. C’était l’architecte de cet immeuble construit en 1829.

Homme et femme au travail.

 

Au 1er étage du 60 rue de Provence, un Atlante et une Cariatyde supportent le balcon.

 

Depuis 1887.

 

Cette date de construction de l’immeuble figure sur la façade d’angle de l’immeuble rue de la Chaussée d’Antin/ rue de Provence, au 2ème étage.

 

Tournez à gauche rue de la Chaussée d’Antin. Les Envahisseurs sont parmi nous (difficile).

 

Au 3ème étage à côté de la dernière fenêtre à droite du 50 rue de la Chaussée d’Antin, un Space Invader a été posé sur la façade.

 

Sous son pont coule la Seine.

 

Mirabeau est mort en 1791 dans la maison du 42 rue de la Chaussée d’Antin. Une plaque au 2ème étage en rappelle le souvenir.

 

Tournez à gauche rue Lafayette. Les pompiers sont nés ici.

 

Au début de la rue Lafayette, tout de suite à votre gauche, une plaque commémore l’incendie du 1er juillet 1810. Ce drame décida Napoléon 1er à créer le corps des pompiers de Paris.

 

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