Balade n°100

(solution)

Paris au cœur, la grande boucle.

 

Départ de la balade place Edmond Rostand, métro Luxembourg.

 


Entrez dans le jardin du Luxembourg par la Porte Médicis, face à la rue de Médicis.
Après le faune, continuez l’allée qui longe les grilles, sur votre droite.

Le faune se trouve juste à l’entrée du jardin. Descendant de Faunus, dieu protecteur des bergers et des troupeaux, c’est une divinité champêtre latine.

 

Contrairement aux satyres grecs, laids et repoussants, ces mi-homme, mi-chèvre,  étaient des demi-dieux aux traits fins et réguliers, avec une queue, de petites cornes et des sabots de bouc.

Aimant la musique et la danse, ils sont réputés avoir inventé la trompette, fabriquée avec une conque marine.

S’agissant des grilles du jardin du Luxembourg, une légende urbaine affirme que l’un des milliers de barreaux qui la composent est en or massif. C’est pourquoi vous verrez, de temps en temps, de curieux personnages grattant discrètement la peinture de ces barreaux, afin de découvrir ce précieux objet. Ne vous y aventurez pas, car les gardiens sont au courant de cette légende, et vous seriez sévèrement punis par la loi pour dégradation de monument public.

Descendez les cinq marches sur votre gauche.
Où est Polyphème (difficile) ?

 

La "grotte du Luxembourg", plus tard appelée fontaine Médicis, a été commandée par Marie de Médicis, alors veuve d’Henri IV aux alentours de 1630 à l’ingénieur florentin Thomas Francine. Elle voulait retrouver l’atmosphère des jardins de son enfance, les jardins de Boboli à Florence et comportait alors trois niches et un fronton aux armes de la France et des Médicis.

Au dos de la fontaine Médicis se trouve la fontaine de Léda installée en 1862.
Au cours des siècles, cette grotte va connaître de nombreuses transformations

La fontaine fut déplacée en 1861 et de nouveau réaménagée. Alphonse de Gisors restitua les armes de France et des Médicis, il créa une véritable allée d’eau de cinquante mètres, bordée d’une allée de platanes.

La niche centrale représente le cyclope Polyphème voulant écraser Acis et Galatée sous un rocher, sculptés par Auguste Louis Ottin (1811-1890), Pan et Diane de part et d’autre, assistent au drame.

Après la fontaine, tournez à gauche. Devant le Sénat, dépassez la femme aux pommes, et cherchez la Prudence (difficile).

Sur le fronton du Sénat, quatre vertus sont représentées sous forme de femmes sculptées. En plus de la Paix et la Guerre, vous verrez la Sagesse, l’Eloquence, la Justice et la Prudence. Ces quatre dernières qualités sont exigées des sénateurs, qui peuvent ainsi décider de la Paix…ou de la Guerre.

Longez le Sénat et les escaliers à votre gauche, puis tournez à gauche le long des grilles.
Eugène est là.

Le buste du peintre Eugène Delacroix se trouve sur une fontaine, à droite le long de la grille.


Encore Eugène !

Sur la façade de l’Orangerie du Luxembourg, le 4ème buste en partant de la droite est celui d’Eugène Delacroix.


Stefan le persécuté (difficile).

 

Le long du petit espace vert après l’Orangerie, se trouve le buste de Stefan Zweig.
Stefan Zweig fit partie de l'intelligentsia juive viennoise, avant de quitter son pays natal en 1934 en raison de la montée du national-socialisme. Réfugié à Londres, il y poursuit une œuvre de biographe (Joseph Fouché, Marie Antoinette, Marie Stuart) et surtout d'auteur de romans et nouvelles qui ont conservé leur attrait près d'un siècle plus tard (Amok, La Pitié dangereuse, La Confusion des sentiments). Dans son livre testament, Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen, Zweig se fait chroniqueur de l'« âge d'or » de l'Europe et analyse avec profondeur ce qu'il considère être l'échec d'une civilisation.

Avec l’entrée en guerre des États-Unis en décembre 1941, Zweig perd de plus en plus espoir. Il n’en continue pas moins son œuvre, dont Le Joueur d’échecs, bref roman publié à titre posthume qui met précisément en scène un exilé autrichien que les méthodes d'enfermement et d'interrogation pratiquées par les nazis avaient poussé au bord de la folie. Au mois de février, en plein carnaval à Rio, il reçoit le coup de grâce en apprenant la défaite des Britanniques en Indonésie.

 

Hanté par l'inéluctabilité de la vieillesse, ne supportant plus l'asthme sévère de Lotte et moralement détruit par cette guerre, il décide qu’il ne peut plus continuer à assister ainsi, sans recours, à l’agonie du monde et se suicidera le 22 février 1942.

Sortez tout droit du parc par la porte Guynemer.
Tournez à droite rue Guynemer, traversez la rue de Vaugirard et montez les escalier de la rue Bonaparte.
Hongrois rêver !

Oui, je sais, c’est un  jeu de mots laid.
Mais c’était en l’honneur de l’Institut Hongrois de Paris, au 92 rue Bonaparte ;


Trouvez la Paix.

Sur la Fontaine de la paix, il y a quatre faces avec des bas-reliefs représentant les Sciences et les Arts, le Commerce, l’Agriculture et la Paix.

Cette fontaine fait partie des quinze fontaines qui devaient être mises en service dans Paris après l'achèvement du canal de l'Ourcq. L'architecte Destournelles l'avait conçue pour être édifiée sur la place du Chatelet à la demande de Napoléon Ier pour commémorer le traité de paix d'Amiens signé avec l’Angleterre. Celle-ci, ne supportant pas la puissance retrouvée de la France impériale, s’empressa de violer le traité moins d’un an plus tard, et déclara la guerre à Napoléon.
En 1807, il fut décidé de la construire en périphérie de la place Saint-Sulpice. Elle n'y resta que jusqu'en 1824, année où elle fut reléguée dans le marché Saint-Germain, l'imposante fontaine Saint-Sulpice devant occuper le centre de la place. En 1935, elle est à nouveau déplacée pour occuper son emplacement actuel, dans l'allée du Séminaire, jardin ouvert et arboré qui descend en terrasse jusqu'à la rue de Vaugirard du côté impair de la rue Bonaparte. Cette allée venait d'être créée par la destruction des bâtiments de la Communauté des Filles de l'Instruction Chrétienne.

 

 

Tournez à gauche rue Honoré Chevalier, face à la fontaine. Au n° 3 de la rue, notez la superbe lucarne à poulie, sur les toits. A l’époque où l’on se déplaçait à cheval, les chevaux étaient logés dans les écuries, situées dans la cour intérieure des hôtels particuliers. Le grenier servait à l’entrepôt du grain destiné à l’alimentation des animaux. Il constituait aussi un excellent isolant thermique en conservant la chaleur et en l’empêchant de s’échapper par le haut.
Tournez à droite rue Madame.
Faux numéro (difficile).

L’ancien numéro du 33, rue Madame était…le 11 ! Ainsi qu’en atteste le numéro gravé au-dessus de la porte. De même, le numéro mitoyen, le 31, était le 9.

Tournez à gauche rue de Mézières, puis à droite rue Cassette.
Le lion triste.

Le lion sculpté au 1, rue Cassette est bien triste… On dirait même qu’il pleure…. Le pauvre !

Tournez à droite rue de Rennes, puis à droite rue du Vieux Colombier.
Petit à petit, l’oiseau fait son nid…et donne la becquée à ses petits (très difficile).

Sur la façade du bel immeuble Art Déco du 3, rue du Vieux Colombier, au 1er étage, le 4è bas-relief représente un oiseau en vol, donnant la becquée à ses oisillons.

 

Dirigez-vous vers la fontaine.

Fontaine St Sulpice, devant l’église, à votre droite.

Cherchez le Foyer (difficile).

Le Foyer Français se trouve 76, rue Bonaparte, à droite de la fontaine.

Retournez-vous vers l’église, et contournez-la sur la droite. Prenez la rue Henri de Jouvenel, puis la rue Férou.
J’ai vu fermenter les marais énormes nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écoulements d’eau au milieu des bonaces
Et le lointain vers les gouffres cataractant !

C’est la 13ème strophe sur 35 du poème d’Arthur Rimbaud « Le bateau ivre », inscrit sur le mur au 2, rue Férou. Le Bateau ivre est un poème écrit par Arthur Rimbaud à la fin de l'été 1871, alors qu'il était âgé de 17 ans. Il est constitué de 25 quatrains d'alexandrins. Il raconte, à la première personne, un bateau sans maître, chahuté par les flots, qui finit par couler.

Cherchez le cul-de-sac (difficile).

L’ancien nom de cette petite impasse (Cul-de-sac de Férou) est gravé sur le mur, juste avant le 4, rue Férou.

Tournez à gauche rue de Vaugirard.
1/1000è de km  (difficile) !

Le dernier mètre étalon public se trouve fiché dans le mur sous les arcades, après le 36, rue de Vaugirard.
Le rapport de l'Académie des sciences du 19 mars 1791 — présenté par Nicolas de Condorcet — préconisait, parmi les propositions de Jean-Charles de Borda, que l'unité de longueur, baptisée mètre, soit basée sur une distance correspondant à une partie de l'arc du méridien terrestre.
Elle suggérait aussi que « l'on mesure, non pas tout un quart de méridien, mais l'arc de neuf degrés et demi entre Dunkerque et Montjuïc (Barcelone), qui se trouve exactement de part et d'autre du 45e parallèle et dont les extrémités sont au niveau de la mer. »

Première définition du mètre : illustration du demi-méridien terrestre passant par Paris.

Le mètre est défini officiellement le 26 mars 1791 par l'Académie des sciences comme étant la dix-millionième partie de la moitié de méridien terrestre (ou d'un quart de grand cercle passant par les pôles), ou encore le dix-millionième de la distance pour aller par le plus court chemin d’un pôle à un point donné de l’équateur. Il s'avère que cette grandeur est quasiment identique au mètre du pendule défini à une latitude de 45° et au niveau de la mer, puisque celui-ci valait 0,993977 m de la nouvelle unité.

En août 1793, la Convention nationale décréta que le système nouveau des poids et mesures se substituerait à l'ancien pour toute la République française.

C’est finalement la mesure de Delambre qui fut adoptée par la France le 7 avril 1795 comme mesure de longueur officielle.


De février 1796 à décembre 1797, seize mètres-étalons gravés dans du marbre furent placés dans Paris et ses alentours, pour familiariser la population avec la nouvelle mesure. Aujourd'hui, il n'en subsiste que quatre :

-          l'un est au 36 de la rue de Vaugirard, à droite de l'entrée ;

-          le deuxième, replacé en 1848, est au 13 de la place Vendôme, à gauche de l'entrée du ministère de la Justice,

-          le troisième est à Croissy-sur-Seine (Yvelines), dans un mur de la rue au Mètre,

-          le quatrième à Sceaux (Hauts-de-Seine).

Tournez à gauche rue de Condé, après le Sénat.
Remarquez les trois lucarnes à poulie, dont une très belle sur le toit du 30, rue de Condé.
Compagne de révolutionnaire.

Lucile Duplessis, compagne de Camille Desmoulins, vécut au 22, rue de Condé (plaque).

Tournez à gauche rue des Quatre Vents.  Ce curieux nom lui vient d’une enseigne d’auberge « Aux quatre vents », représentant les dieux des vents soufflant vers les quatre points cardinaux.
Pour changer de Crèmerie.

Vieille crèmerie au n°9 de la rue.

Tournez à droite rue Grégoire de Tours.

Cherchez Gutenberg (difficile).

 

Sur la rotonde, à l’angle du boulevard St Germain et de la rue Grégoire de Tours, Gutenberg est l’un des noms inscrits en mosaïque. Ce superbe bâtiment est le Cercle de la librairie, bâtiment construit par Charles Garnier (qui construisit aussi l’Opéra de Paris) et inauguré en 1879.

Traversez le boulevard St Germain, et continuez rue Grégoire de Tours.
Numéro 0.

Le 1 du n°10 de la rue Grégoire de Tours est tombé, ce qui le transforme en un énigmatique n°…0 !

Tournez à droite rue de Buci, puis à gauche rue Dauphine.
Cherchez la vieille porte (très difficile).

L’ancienne porte Dauphine, qui était l’un des accès à la ville de Paris dans l’enceinte de Charles V, fut démolie en 1673 sur ordre de Louis XIV.  Une plaque le rappelle au 1er étage du 44, rue Dauphine.

Si la porte du n°34 est ouverte, n’hésitez pas à y jeter un œil. Vous y verrez une ancienne margelle de puits à gauche et deux cours intérieures.
Fréquenté par Juliette et Boris.

Le Tabou, repaire des jeunes d’après-guerre faisait partie de ces lieux de débauche où se défoulait la jeunesse parisienne dans ce qui fut appelé « les caves de St Germain des Prés ».
Frustrés par l’occupation allemande, ces jeunes découvraient le jazz et les nouvelles danses venues d’Amérique. Parmi eux, Juliette Gréco et Boris Vian.
Une plaque marque l’emplacement de cet établissement mythique à l’angle de la rue Christine et de la rue Dauphine.

 

Cherchez les deux Bacchus.

Sur la façade du 10, rue Dauphine, et sur le mur de retour, après l’angle, sont sculptées deux têtes de Bacchus, dieu romain du vin.

 

Fin de la 1ère partie de la balade

 

Vous démarrez la seconde partie de la balade devant la statue équestre d’Henri IV, sur le Pont-Neuf.

Descendez les escaliers derrière la statue, et dirigez-vous à droite vers le square.
Ici finirent les Templiers (difficile).

Avant d’entrer dans le square, entre les deux escaliers, une plaque rappelle que c’est à cet emplacement que furent brûlés le Grand maître des Templiers, Jacques de Molay, ainsi que deux de ses compagnons, le 18 mars 1314.

Entrez dans le square du Vert Galant.
Souvenir de la Belle Province (difficile).

Au fond du square, vers la pointe de l’île, se trouve un rocher provenant de l’île Ste Hélène à Montréal. Il fut offert par la cité québécoise à la ville de Paris, le 27 avril 1967, pour commémorer l’Exposition universelle de Montréal, cette année-là.

Remontez les escaliers, dépassez la statue et empruntez la rue Henri Robert en face de vous.
Vous arrivez place Dauphine. Cherchez les cinq lions (difficile).

Au 4è étage du 17, place Dauphine, des têtes de lions sont sculptées au-dessus des fenêtres.

Dirigez-vous vers le Palais de Justice rue de Harlay.
Parmi les six statues, cherchez la Vérité.

La Vérité est représentée par une femme nue (ne dit-on pas « la vérité toute nue » ?). Les autres statues représentent la Force, le Droit, l’Equité, la Clémence et l’Eloquence. A vous de trouver qui est qui.

Tournez à gauche rue de Harlay, puis à droite quai de l’Horloge.

Organisme de contrôle judiciaire.

La Cour de cassation, au 5, quai de l’Horloge, a pour mission de contrôler l’exacte application du droit par les tribunaux et cours d’appel. Afin de garantir une interprétation uniforme de la loi, l’article L 411-1 du code de l’organisation judiciaire dispose : “Il y a pour toute la République une Cour de cassation”.

Tournez à gauche sur le Pont au Change.Son nom actuel date du XIIIè siècle et provient du fait que les changeurs, les courtiers de change y tenaient leur banc pour changer les monnaies.
Ils contrôlaient et régulaient les dettes des communautés agricoles pour le compte des banques.
À cette époque, les joailliers, orfèvres et changeurs avaient installé leurs boutiques si serrées que l'on ne voyait pas la Seine depuis le pont. Il fut reconstruit en 1647, avec les deniers des joailliers et des changeurs.

Traversez le pont et dirigez-vous vers la place du Châtelet.
Elle a été construite à l'emplacement du Grand Châtelet, ancienne forteresse qui servit de prison et de tribunal sous l'Ancien Régime, et qui fut détruit en 1808 durant le règne de Napoléon 1er. La création de la place entraina la suppression de plusieurs rues: rue du Pied-de-Bœuf, rue de la Joaillerie, rue de la Triperie et rue Trop-Va-Qui-Dure.

La fontaine centrale commémorant les victoires de Napoléon, la fontaine du Palmier, fut placée en son centre.

La place a été considérablement agrandie en 1854 dans le cadre des transformations de Paris sous le Second Empire en absorbant notamment la rue Pierre-à-Poisson. La fontaine est alors déplacée de 12 mètres vers l'Ouest.

Cherchez Austerlitz, Iéna, Arcole et les autres…

Sur le fût de la colonne de la fontaine du Palmier sont gravées les victoires de Napoléon 1er.

Traversez l’avenue Victoria.
Départ de pèlerins.

A l’entrée du square, est sculptée une coquille St Jacques, symbole des pèlerins de Compostelle.

Entrez dans le square.
Cherchez le poète.

Une stèle rappelle le souvenir de Gérard de Nerval, poète qui fut retrouvé pendu à cet endroit.
Le 26 janvier 1855, à 47 ans, le poète Gérard de Nerval, de son vrai nom Gérard Labrunie, se pend à une grille, rue de la Vieille-Lanterne, près du Châtelet, à Paris. Figure emblématique du romantisme, Nerval souffrait depuis 14 ans de crises d'hallucinations et de délire. Bouleversé par la mort de sa mère dans sa petite enfance, il donnera une place prépondérante dans sa vie et son oeuvre au mythe féminin. "Fantaisies" (1832), "les Filles du feu" (1854), mais aussi "Aurélia ou le rêve de la vie" (1855) publié après sa mort, en sont le parfait témoignage
.

Sortez du square rue St Martin et continuez avenue Victoria.
Victoria sous verre !

Une des deux plaques de l’avenue Victoria, à l’angle de la rue de la Coutellerie, est entièrement sous verre.

Sur la façade de l’Hôtel de Ville, cherchez Lavoisier.

La statue de Lavoisier encadre, avec celle de Voltaire, le portail de droite.
Antoine Laurent Lavoisier, ci-devant de Lavoisier, né le 26 août 1743 à Paris et guillotiné le 8 mai 1794 à Paris, est un chimiste, philosophe et économiste français, souvent présenté comme le père de la chimie moderne, qui se développera à partir des bases et des notions qu'il a établies et d'une nouvelle exigence de précision offerte par les instruments qu'il a mis au point. Il a inauguré la méthode scientifique, à la fois expérimentale et mathématique, dans ce domaine qui, au contraire de la mécanique, semblait devoir y échapper
.

Dirigez-vous vers le quai et prenez-le vers la gauche.
Il donna son nom au marivaudage.

La statue de Marivaux se trouve sur la tour de l’Hôtel de Ville, à l’angle de la rue de Lobau.

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, plus connu sous le nom de Marivaux, né le 4 février 1688 et baptisé le 8 février 1688 à Paris où il meurt le 12 février 1763, est un écrivain français.

 

Homme solitaire et discret à la personnalité susceptible, longtemps incompris1, il fut un journaliste, un romancier, mais surtout un auteur dramatique fécond qui, amoureux du théâtre et de la vérité, observait en spectateur lucide le monde en pleine évolution et écrivit pour les Comédiens italiens, entre 1722 et 1740, des comédies sur mesure et d’un ton nouveau, dans le langage « de la conversation ». Il est, après Molière, Racine, Pierre Corneille et Musset, le cinquième auteur le plus joué par la Comédie-Française.

Tournez à gauche rue Lobau, et à droite place St Gervais.
On s’y donnait rendez-vous depuis le Moyen-Âge.

Au Moyen Âge, c'est sous les prédécesseurs de cet arbre que l'on réglait ses créances. Entretenu par la fabrique de Saint-Gervais, il servait également de point de rencontre et plusieurs peintures et gravures en gardent témoignage, ainsi que des représentations de cet orme sur les stalles à l'intérieur de l'église et sur des bâtiments voisins (par exemple, sur les ferronneries des balcons de l’immeuble au 2 de la rue François Miron, à côté de l’église St Gervais). Il fut abattu sous la Révolution et servit à la construction d'affûts de canons. L'orme actuel fut planté en 1936.

Prenez la rue François Miron.

Ici se trouvait Le Faucheur (difficile).

Une plaque rappelle qu’au 11, rue François Miron, se trouvait une échoppe à l’enseigne du Faucheur. Elle jouxte une autre maison, à l’enseigne du Mouton, au n°13.

Continuez rue François Miron, puis tournez à droite rue de Jouy.
L’un des douze travaux d’Hercule (difficile).

Au 12, rue de Jouy, au-dessus du porche, vous trouverez une très belle reproduction d’Hercule revêtu de la tunique faite de la dépouille du lion de Némée.

Le petit rémouleur.

A l’angle de la rue de Jouy et de la rue des Nonnains d’Hyères, se trouve la reproduction de l’enseigne d’une ancienne échoppe de rémouleur, aussi appelé à l’époque « gagne-petit ». L’original est au musée Carnavalet. On pense que le rémouleur tenait aussi un débit de boissons, si l’on prend en compte le verre de vin qu’il tient dans sa main.

Prenez la rue Charlemagne.
Cherchez la rue Percée (difficile).

C’est l’ancien nom de la rue du Prévôt, gravé dans la pierre.

Continuez rue Charlemagne. Tournez à droite rue du Fauconnier.

Nom qu’elle portait déjà en 1625. Ce fut plus tard la rue aux Fauconniers. Cette appellation lui venait d'une maison habitée au XIIIe siècle par le grand Fauconnier du Roi,  gouverneur des oiseaux de proie. Les Béguines de l'Ave Maria y avalent un couvent. Elle se nomma aussi rue de l'Etoile entre le quai des Célestins et la rue de l'Hôtel-de-Ville. Cette partie qui prolongeait la rue des Barres était autrefois désignée : la ruelle descendant au chault du roy (chault = chantier) puis elle devint la rue des Barrières, la petite rue barrée, la rue Tête-Barrée, rue de l'Arche-Doré, rue de l'Arche-Beaufils et enfin rue de l'Etoile, à cause d'une maison dite Château de l'Etoile, qui y était située. Au 2, est le Marché de l'Ave-Maria. Depuis 1868, on a réuni sous le même nom de Fauconnier ces deux tronçons de rue.

Souvenir des Trois Glorieuses (difficile)

Un boulet est fiché dans la façade de l’Hôtel de Sens, au 2è étage, à gauche du porche. Les Trois Glorieuses était le nom donné aux trois journées de la révolution de 1830, les 27, 28 et 29 juillet, qui amenèrent la chute du roi Charles X.

Tournez à gauche rue de l’Ave Maria.
Bout d’enceinte.

A gauche des terrains de sport rue des Jardins St Paul, se trouve la plus grande section encore existante de l’enceinte de Philippe Auguste, construite entre 1190 et 1210.

Continuez rue de l’Ave Maria. Tournez à gauche rue St Paul, puis à droite rue des Lions St Paul.
Remarquez la belle échauguette à l’angle des deux rues. Petite tourelle placée au coin d’une maison d’habitation, c’est aussi une tourelle de guet lorsqu’elle était placée sur un château fort.

Au n°11 de la rue, c’est l’Hôtel de Sévigné. Madame de Sévigné y résida de 1645 à 1650. Sa fille, madame de Grignan, naît dans cette maison.
Au n°12, en face, se trouve l’Hôtel Amelot, du nom d’un conseiller du roi Louis XIII. Cet hôtel fut transformé en prison pour faux-monnayeurs durant la Révolution.

Ils ont donné son nom à la rue.

Au n°8 de la rue des Lions St Paul, se trouvent deux lions. Un sur une vieille enseigne, l’autre est sculpté sur la façade de ce qui était une auberge dénommée « Aux Lions St Paul » au XVIIè siècle.

Tournez à droite rue du Petit Musc. Ici encore, le nom de la rue réserve une surprise. Rien à voir avec le musc dont s’aspergeaient les belles dames du Grand Siècle. La vérité est beaucoup plus crue… En réalité, ce curieux nom nous vient du Moyen-Âge. A l’époque, de nombreuses prostituées vivaient dans ce quartier, encore largement envahi par des marais (d’où le nom du quartier). En effet, le marché des Champeaux (les premières halles de Paris, créées par Philippe Auguste au XIIIè siècle) se trouvait à proximité, et ces dames y exerçaient le plus vieux métier du monde en toute liberté. La rue du Petit Musc était en fait « la rue de la pute y muse », c’est-à-dire qui y musardait (qui s’y promenait). La tradition orale de transmission de l’information, qui se propageait de père en fils et de mère en fille au fil des siècles explique ces déformations des noms   de rue, très courantes dans Paris.
traversez ensuite le quai des Célestins, et longez le square Henri Galli devant vous.
Vestige du 14 juillet (difficile).

Juste après l’entrée du square, il reste les fondations de la tour de la Liberté, une des tours de la Bastille, retrouvée en 1899 lors de la construction de la ligne 1 du métro parisien au niveau du no 1 de la rue Saint-Antoine, démontée et reconstituée à cet endroit.

Traversez le pont Sully, puis tournez à droite rue St Louis en l’Île.
Il découvrit le principe de l’éclairage et du chauffage par le gaz.

Lebon vécut au n°12 de la rue.

Un Poulletier qui a perdu son L et son E.

L’ancien nom de la rue Poulletier est gravé à l’angle de la rue St Louis en l’Île. Il s’écrivait alors Poultier.

Loix et actes de l’autorité publique.

Un panneau d’affichage de l’époque révolutionnaire est plaqué sur la façade de l’église St Louis en l’Île. Il s’agissait pour la jeune république anticatholique, de montrer à la population la prééminence des lois laïques et révolutionnaires, en un temps où les règles religieuses rythmaient la vie de leurs contemporains. On trouvait sur ces placards la liste des lois votées, mais aussi les avis de perquisition, celles des personnes soupçonnées de tiédeur révolutionnaire, et celle des condamnés à mort…
Il reste plusieurs de ces placards sur les façades de nos églises. A vous de les trouver au gré de vos balades
.

Quand deux maîtres se font face (difficile).

Un maître serrurier et un maitre tapissier vécurent au 25 et 38 rue St Louis en l’Île.

Maître glacier.

Le fameux Bertillon se trouve au 31, rue St Louis en l’Île.

Tournez à gauche rue des Deux ponts.
Vieux marchand de vins (difficile).

Une enseigne à demi-effacée se trouve au-dessus de la porte du 13, rue des Deux ponts.

Traversez le pont de la Tournelle.
Vous êtes devant la Tour d’argent.
D'après l'historique non documenté fourni par le restaurant, en 1582, Rourteau, grand chef cuisinier, fonde le restaurant « L'Hostellerie de La Tour d'Argent » au cœur de Paris avec vue « exceptionnelle » sur la Seine et sur la cathédrale Notre-Dame de Paris, près du château de la Tournelle, dans une tour de style Renaissance pailletée de mica dont la brillance donne le nom à l'établissement. Le roi Henri III y aurait découvert la fourchette, instrument à trois pics utilisés par des gentilshommes italiens attablés dans l'établissement. Le roi Henri IV devient un habitué des lieux et vient y déguster poule au pot ou pâté de héron après ses parties de chasse.

La même version veut qu'au XVIIe siècle, Louis XIV et toute sa cour viennent y manger depuis le château de Versailles, et le cardinal de Richelieu aime y déguster une oie aux pruneaux. Le duc de Richelieu y fait accommoder un bœuf entier de trente façons différentes (Bœuf Richelieu) et Madame de Sévigné vient y déguster du chocolat.

Toujours suivant cette version officielle, au XVIIIe siècle (siècle des Lumières), La Tour d'Argent est l'un des fleurons de la cuisine française, jusqu'à la Révolution française où elle est saccagée par les révolutionnaires et fermée.

La spécialité de ce restaurant est le canard au sang. Ceux-ci sont numérotés. Le 100 000è fut servi en 1929 et les 1 000 000è en 2003.

Fin de la deuxième partie de la balade.

Tournez à droite quai de la Tournelle.
Ancien hôtel.

L’ancien hôtel de Clermont-Tonnerre se trouve au 27, quai de la Tournelle.
Élu en 1789 premier député de la noblesse de Paris aux États généraux, Stanislas de Clermont-Tonnerre conduit avec le duc d'Orléans les 47 députés nobles (qui l'éliront président le 17 août 1789) qui rejoignent l'Assemblée nationale le 25 juin, après le serment du Jeu de paume.

Le 4 août, il vote l'abolition des privilèges, proposée par le vicomte de Noailles. Dans un discours célèbre fin décembre 1789, il prend position pour l'accession des Juifs à la citoyenneté en déclarant : « Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus ». Partisan d'une monarchie constitutionnelle à l'anglaise, il réclame l'établissement de deux Chambres et le veto absolu pour le roi, qu'il propose d'investir de la dictature. 

Avec Pierre Victor Malouet, il fonde le club des Amis de la Constitution monarchique, qui réunit les conservateurs de l'Assemblée partisans d'une monarchie tempérée à l'anglaise, les monarchiens, et rédige avec Jean-Pierre Louis de Fontanes le Journal des Impartiaux. À deux reprises il est élu à la présidence de l'Assemblée. Le 28 mars 1791, la municipalité de Paris ordonne la fermeture du club.

Arrêté lors de la fuite du roi à Varennes (21 juin 1791), il est inquiété lors de la chute de la royauté, le 10 août 1792. Il vient d'être relâché lorsqu'il est massacré par des émeutiers en rentrant chez lui. Il meurt défenestré à Paris, le 10 août 1792.

Tournez à gauche rue de Poissy, traversez le boulevard St Germain et continuez rue de Poissy.
Profitez-en pour visiter le Collège des Bernardins. Récemment rénové, c’est un joyau de l’architecture médiévale cistercienne.

Cherchez le space invader.

Fait en Rubick’s cube, il se trouve au 1er étage, à l’angle des rues de Poissy et St Victor.

Montez les escaliers et tournez à droite rue des Ecoles.
On y enseigne plusieurs techniques.

Ecole Polytechnique, le long de la rue des Ecoles, de l’autre côté.
L'École polytechnique, fréquemment appelée Polytechnique et surnommée en France l'« X », est une école d'ingénieurs française fondée en 1794 sous le nom d'École centrale des travaux publics et militarisée en 1804 par Napoléon Ier.
Elle était destinée à fournir à la France les cadres et élites qui avaient été massacrées sous la Révolution française, ou avaient fui le pays, par crainte de persécutions.
À l'origine située à Paris, l'École est à Palaiseau depuis 1976, cœur du cluster technologique Paris-Saclay. Elle a le statut d'Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP-GE), constitue une grande école militaire placée sous la tutelle du ministère de la Défense et est membre fondateur de l'université Paris-Saclay. Elle est connue principalement pour sa formation d'ingénieurs, dont les élèves et anciens élèves sont appelés « polytechniciens ».

L'École assure depuis sa création la formation d'ingénieurs, recrutés chaque année par un concours d'admission parmi les plus anciens et les plus difficiles de ceux que préparent les élèves de classes préparatoires, mais aussi par le biais d'admissions parallèles pour les universitaires. L'École décerne également le diplôme de docteur de l'École polytechnique depuis 1985 et forme des élèves de masters depuis 2005. En majorité, les polytechniciens intègrent les entreprises, privées ou publiques, en France comme à l'international, entrent dans les grands corps de l'État, civils ou militaires, ou s'engagent dans la recherche.

Jouissant d'un grand prestige dans l'enseignement supérieur en France, l'École polytechnique est souvent associée à la sélectivité, à l'excellence académique, mais aussi à l'élitisme et à la technocratie qui sont sources de critiques depuis sa création. Dans l'imaginaire populaire l'École est associée à certains symboles comme l'uniforme des élèves ou le bicorne.

Remontez la rue Monge, puis continuez rue des Ecoles. Entrez dans le square et cherchez St Victor.

Une statue de St Victor se trouve à droite de la fontaine.

En sortant du square, prenez la rue des Ecoles à gauche. Tournez ensuite à gauche rue de la Montagne Ste Geneviève.

Cherchez les deux nefs.

Deux nefs sont sculptées de part et d’autre de la fontaine faisant face à l’entrée de l’Ecole Polytechnique.

Tournez à gauche rue Descartes et cherchez les fleurs de lys.

De part et d’autre du porche du 13, rue Clovis, subsistent deux blasons avec les lys de France.

Ce sont deux rescapés de la Révolution française, qui a consciencieusement détruit tous les signes et emblèmes de la royauté.

Les quatre sergents guillotinés.

Au 25, rue Descartes, une plaque rappelle l’existence à cet endroit d’une auberge où les Quatre sergents de la Rochelle préparèrent leur complot qui devait les amener à l’échafaud en 1822.
Dès 1821, sous la Restauration, le 45e régiment d’infanterie en garnison à Paris inquiète les autorités militaires et civiles à cause de son mauvais esprit. En particulier, les soldats refusent de crier « Vive le Roi ». Aussi, afin de couper le régiment des mauvaises influences politiques (la caserne se situe en plein Quartier latin de Paris où les étudiants entretiennent la contestation), il est transféré à La Rochelle en janvier 1822.

 

Comme nombre de militaires hostiles à la Restauration monarchique imposée par l’ennemi vainqueur, quatre jeunes sergents nommés Jean-François Bories, Jean-Joseph Pommier, Marius-Claude Raoulx et Charles Goubin, âgés respectivement de 26, 25, 24 et 20 ans, ont fondé dans leur unité une vente de carbonari. À La Rochelle comme dans la capitale, les conspirateurs entendent bien poursuivre leur action clandestine. Mais quelque peu imprudents par leurs propos, les quatre compagnons sont dénoncés.

 

Ils sont traduits en justice avec une vingtaine de complices, mais comme ils en ont fait solennellement serment lors de leur adhésion, les principaux accusés refusent de dénoncer leurs chefs, malgré pressions et promesses de grâce. Ils paient donc pour ces derniers, au premier rang desquels figure le célèbre marquis de La Fayette (1757-1834). Faute de mieux, l’avocat général se contente d’évoquer par de transparentes allusions ces hauts responsables de la Charbonnerie qui, dans l’ombre, tirent les ficelles d’une insurrection dont ils espèrent bien profiter sans prendre de risques :

 

« Où sont-ils ces seigneurs qui, dans l’insolence de leur turbulente aristocratie, disent à leurs serviteurs : – Allez tenter pour nous les hasards d’une insurrection dont nous sommes les actionnaires ! Nous paraîtrons au signal de vos succès… Si vous succombez dans une agression tumultueuse, nous vous érigerons, à grand bruit, des tombeaux ! »

 

Accusés de complot, ils sont traduits devant la cour d'assises de la Seine, condamnés à mort et guillotinés le 21 septembre 1822 en place de Grève à Paris. Comme ils n'avaient participé à aucune rébellion, les quatre sergents ont été considérés comme des martyrs par l'opinion publique. La jeunesse romantique exalta le sacrifice des jeunes héros et l’opposition (républicaine, bonapartiste et orléaniste) exploita cette affaire contre le gouvernement de la Restauration.

Ce poète amoureux d’Arthur Rimbaud décéda ici en 1844.

Paul Verlaine est décédé au 37, rue Descartes (plaque).

Si la porte du 47, rue Descartes est ouverte, jetez-y un œil. Vous y verrez un pan de l’enceinte de Philippe Auguste au fond du couloir.

Continuez rue Mouffetard.
Son nom vient d'une déformation du mot « mofette », ce dernier signifiant alors exhalaison pestilentielle ou odeur insoutenable. La proximité de la Bièvre, où travaillaient les tanneurs, les teinturiers et les peaussiers, explique en grande partie cette puanteur.

Où sont les Compagnons ?

Au 38, rue Mouffetard, une plaque rappelle que se tenait ici, en 1615, le lieu de rendez-vous des compagnons maçons creusois.

Jusqu'au début du XXe siècle, dans toutes les communes du département de la Creuse, beaucoup d'hommes partaient, dès la fin du plus rude de l’hiver, vers les grandes villes de France ou les grands chantiers du bâtiment et des travaux publics pour se faire embaucher comme maçon, charpentier, couvreur...
Département pauvre, dépourvu de ressources naturelles, la Creuse a toujours été source de fortes migrations économiques.

 

«Maçons de la Creuse» est l'expression la plus souvent employée, car la Creuse est le département où ce phénomène migratoire fut, de loin, le plus important. Mais l'on pourrait plus largement parler de «maçons limousins», car le même phénomène migratoire a également concerné l'est de la Haute-Vienne (de Laurière à Eymoutiers), ainsi qu'une partie du nord de la Corrèze, selon le même principe et pour les mêmes travaux. C'est aussi pourquoi, sur les grands chantiers parisiens ou lyonnais, tous ces ouvriers étaient communément appelés "Limousins" ou encore "limousinants". Ils ont ainsi donné leur nom à l'art de bâtir appelé limousinerie ou limousinage.

On trouve déjà traces de maçons de la Marche à la fin du Moyen Âge, par exemple à la basilique Saint-Denis. Dès le XVIe siècle, ils sont nombreux à migrer. En 1627, M. de Pompadour, lieutenant général du Limousin, envoie, à la demande de Louis XIII, des maçons creusois travailler à la construction de la Digue de Richelieu de La Rochelle. Au XIXe siècle, apogée de la « migration maçonnante » qui compte jusqu’à 35 000 hommes, ils travaillent notamment à la construction du Paris du préfet Rambuteau puis du baron Haussmann.

 

Ayant atteint son apogée dans la seconde moitié du XIXe siècle (l'arrivée du chemin de fer favorisant la migration saisonnière), ce phénomène migratoire déclina au début du XXe siècle pour finalement disparaître durant l'entre-deux-guerres, époque à laquelle nombre d'émigrations creusoises devinrent définitives.

Ancien jeu de quilles (difficile).

Sur le mur d’angle du 82, rue Mouffetard, derrière vous, se trouve une superbe enseigne peinte à demi-effacée. C’est celle, très vintage, du bowling Mouffetard.

Tournez à droite rue de l’Arbalète. Cette rue créée au XIVe siècle a subi de nombreux changements et porté de nombreux noms tels que rue des Sept-Voies au XIVe siècle et rue de la Porte-de-l'Arbalète au XVIe siècle. En 1844 elle prend le nom de rue de l'Arbalète en raison de la présence historique d'un ancien tir à l'arbalète. En 1924, elle trouve sa forme définitive avec l'ouverture du dernier tronçon reliant la rue Mouffetard à la rue des Patriarches.
Traversez la rue Claude Bernard, et prenez-la à droite. Tournez à droite rue Vauquelin.
Villa en petits morceaux.

La plaque de rue de la Villa Vauquelin, au 28 de la rue Vauquelin, est superbe. Faite de carrés de mosaïque rouge et or, elle ne passe pas inaperçue

Numéro atomique 88, symbole Ra (difficile).

Au 10, rue Vauquelin, Pierre et Marie Curie découvrirent le radium. Il est d'un aspect parfaitement blanc mais il noircit lors de son exposition à l'air libre. Le radium est un métal alcalino-terreux présent en très faible quantité dans les minerais d'uranium. Il est extrêmement radioactif, la demi-vie de son isotope le plus stable (226Ra) étant 1 600 ans. Il fournit du radon comme produit de désintégration.

 

Marie Curie et son mari Pierre le découvrent en 1898 par extraction de la pechblende, un minerai d'uranium. Le mot radium est forgé à partir du latin radius (« rayon »), en même temps que le mot radioactivité.

Tournez à gauche rue Pierre Brossolette, puis continuez rue Erasme.
Quand Pasteur, Tannery et Ste Claire-Deville sont côte-à-côte.

Ils sont nommés au-dessus de la porte du 8, rue Erasme.
Pasteur a découvert entre autres le vaccin contre la rage. Paul Tannery est un historien des sciences français. Ste Claire-Deville est un chimiste français, connu principalement pour ses travaux sur l'aluminium.


Tournez à gauche rue d’Ulm, puis à droite rue Thuillier.
Tournez à droite rue Gay-Lussac, puis à gauche rue de l’Abbé de l’Epée.
Charles-Michel de L'Épée, appelé l'abbé de L'Épée, né le 24 novembre 1712 à Versailles et mort le 23 décembre 1789 à Paris (paroisse Saint-Roch), est un prêtre français, l'un des précurseurs de l’enseignement spécialisé dispensé aux sourds.
Traversez la rue St Jacques et continuez dans la rue de l’Abbé de l’Epée.
Cherchez les pattes griffues (très difficile).

Les balcons sous les première et cinquième fenêtres au 1er étage du 14, rue de l’Abbé de l’Epée, sont entourés de deux pattes griffues.

Il sauva la vie de millions d’hommes (difficile).

Le buste de Pelletier, professeur à l’Ecole de Pharmacie, est gravé sur le socle de la statue devant le 103, boulevard St Michel. Il découvrit la quinine avec son collègue Caventou en 1820.
La quinine est un alcaloïde naturel qui est antipyrétique, analgésique et, surtout, antipaludique. Extraite d'un arbuste originaire d'Amérique du Sud connu au XVIIIe siècle sous le nom de quinquina, elle était utilisée pour la prévention du paludisme (ou « malaria ») avant d'être supplantée par ses dérivés, quinacrine, chloroquine, et primaquine
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Labeur sans soin, labeur de rien (très difficile).

Cette belle devise est celle des éditions Armand Colin, dont l’ancien siège est au 103, boulevard St Michel. Vous pouvez la lire autour de l’Arbre du savoir, au 2è étage.

Tournez à droite boulevard St Michel.
Ce César connaissait la musique (difficile).

César Franck, compositeur belge naturalisé français au XIXè siècle, vécut au 95, boulevard St Michel. Une plaque l’atteste, au 2è étage.

On peut l’avoir, bonne, mauvaise, ou de rien (difficile).

L’Ecole Supérieure des Mines se trouve au 60, boulevard St Michel, en face.
Hum , bon, je sais… C’est un jeu de mots facile, mais c'est rigolo, non ?

Il inventa l’ancêtre du smartphone.

Edouard Branly, qui découvrit le principe de la TSF (Télégraphie sans fil), vécut au 87, boulevard St Michel.

Souvenir allemand (très difficile).

Au 81, boulevard St Michel, une plaque rappelle les bombardements allemands du 30 janvier 1918.

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