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Balade n°91 - De la place des Victoires au métro Bonne Nouvelle - solution

Balade n°91

(solution)

De la place des Victoires au métro Bonne Nouvelle

 

Départ de la balade place des Victoires.

 


Prenez la rue Croix des Petits Champs.
En gros et en détail (difficile).

Au niveau des balcons du 1er étage du n°45, rue Croix des Petits Champs, sur la droite, il reste une vieille enseigne peinte, où l’on peut encore deviner « …en gros et en détail… », avant le prochain ravalement….


Petite croix (difficile).

 

Dans le nom de rue gravé à l’angle de la rue Croix des Petits Champs et de la Vrillière, le mot « croix » est écrit en tout petits caractères.

Tournez à gauche rue Coquillière, puis à gauche rue Hérold.
Chirurgien-adjoint (difficile).

 

Au 10, rue Herold, il y a une mention à ½ effacée, « Chirurgien au second ».

Combien de machines ?

Il y a 98 machines à coudre dans les deux vitrines de l’atelier du 27, rue Herold (42 dans la première, 56 dans la seconde).


Cherchez la rue Pagevin (très difficile).

Juste au coin de la rue Etienne Marcel et de la rue Herold, côté rue Etienne Marcel, l’ancien nom de la rue est gravé : rue Pagevin.


Traversez la rue Etienne Marcel, et prenez la rue d’Argout. Remarquez le très bel hôtel du n° 56.
Tournez à droite rue Montmartre, puis à gauche rue Mandar.
Gaz et paix à tous les étages.

 

Au n°10, rue Mandar, entre les plaques du numéro et celle qui mentionne « Gaz à tous les étages », subsiste une vieille plaque d’assurance de la maison « La Paix ».


Tournez à gauche rue Montorgueil. Cette rue fut ainsi nommée parce qu’elle menait au Mons Superbus ou Mont Orgueilleux, dont le sommet est actuellement rue Beauregard (même étymologie ; on a une belle vue (un beau regard, du haut de ce « mont »).

Le Rocher de Cancale, au n° 78, a une histoire particulière.
Fondé en 1804 par Baleine, le restaurant avait pour spécialité les huîtres que l'on vient manger après le spectacle de l’opéra anciennement situé au 59 rue Montorgueil. C'était le lieu à la mode où se retrouvaient dandies, lorettes, aristocrates et membres du Jockey-club. La carte des dîners de l'époque était pantagruélique : 10 entrées de mouton, 17 entrées de veau, 11 entrées de bœuf, 22 de volaille, 27 entremets et 30 desserts !

Il avait été choisi par La Reynière pour installer ses jurys dégustateurs en 1809 sous la présidence de son ami le Dr Gastaldy, puis de l’archi-chancelier Jean-Jacques Régis de Cambacérès.

C'est là que défilaient les personnages de la Comédie humaine d'Honoré de Balzac : Henri de Marsay, Madame du Val-Noble, Coralie, Lucien de Rubempré, Étienne Lousteau, Dinah de La Baudraye, ainsi que leur créateur Balzac-lui-même. Le restaurant est notamment cité dans : Le Cabinet des Antiques, La Muse du département, Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes et d'autres œuvres.

C'est dans ces cuisines que le chef Langlais a créé en 1837 la sole normande.

Il a été fermé par Borel le successeur de Baleine en 1846. Puis rouvert sous le même nom dans un autre lieu avant de revenir rue Montorgueil, mais de l'autre côté de la rue au no 78.

Dans cet emplacement actuel, subsiste encore un Rocher de Cancale avec des fresques au premier étage exécutées par Paul Gavarni.

Tournez à droite rue Greneta. Remarquez l’ensemble des immeubles industriels des n° 41 et 43. Ils témoignent du passé artisanal et industriel du quartier.
Tournez à droite rue St Denis, puis à droite Passage du Grand Cerf.
Le passage est ouvert en 1825 sur l'emplacement de l'hôtel du Grand Cerf.
Cet hôtel qui appartenait à l'administration des Hospices avait été vendu le 10 avril 1812 à
M. Hermain. En 1830, au numéro 6 se trouve le siège du journal l'Extra-Muros où écrit assidûment le poètechansonnier et goguettier Émile Debraux.

L'architecture actuelle du passage le fait plutôt remonter aux années 1845 que 1825.
Il a été légué en 1862 à l'Assistance publique par l'héritier de la famille Monier. En 1896 le passage ne rapporte plus que 52 627 francs. Un rapport note que cette désaffection était due à ce trop grand abandon dans lequel on avait laissé l'immeuble.
Il faut investir pour l'entretenir et finalement l'Assistance Publique envisage de le vendre. Après des échecs, il a été finalement vendu en 1985. Cela a permis de le restaurer. Une séquence du film de Louis Malle « Zazie dans le métro » a été tournée en 1960 dans le passage.


Le Commerce et l’Agriculture.


Juste avant de sortir du passage, levez le nez en l’air. Vous verrez un bas-relief représentant deux allégories symbolisant le Commerce et l’Agriculture.


Prenez la rue Marie-Stuart en face.
Suite au décret de saint Louis en 1256 interdisant la prostitution dans Paris, ces demoiselles doivent s’installer au-delà de l’enceinte de Philippe-Auguste (qui correspond à la rue Étienne-Marcel), d’où leur appellation de filles bordelières (ce qui donnera le mot bordel), notamment le long de la voie vers Saint-Denis (actuelle rue Saint-Denis).

La rue Marie-Stuart est à l’origine une des rues aux ribaudes (filles publiques, prostituées), sous le nom de « rue Tire-Vit » (vit est synonyme de pénis, du latin vectis, soit une barre ou un levier), tout comme sa voisine la rue Dussoubs s’appelait la « rue Gratte-Cul ». Elle s’appela aussi rue Tire-Boudin, tout aussi expressif.

Cherchez le cygne (difficile).

Au 19, rue Marie-Stuart, le numéro est curieusement accompagné d’un nom : « Le Cygne ». Hum, pas très réglementaire, tout ça….

 

Tournez à droite rue Montorgueil.
Inventeur du baba au rhum (difficile).


Il s’agit de la pâtisserie Stohrer au 51, rue Montorgueil.
Nicolas Stohrer réalise son apprentissage en pâtisserie à Wissembourg, dans les cuisines du roi Stanislas Ier de Pologne alors en exil.

Stohrer devient pâtissier pour Marie Leszczyńska, fille de Stanislas, et la suit en 1725 à Versailles à la suite de son mariage avec le roi de France Louis XV. Il est l'inventeur du baba au rhum, gourmandise composée de brioche sèche arrosée de vin de Malaga, parfumée au safran et servie en y ajoutant crème pâtissière, raisins secs de Corinthe et raisins frais. Ce dessert est dérivé d'une brioche sèche, pâtisserie traditionnelle polonaise non imbibée d'alcool. Le nom du dessert provient du personnage d'Ali Baba du conte des Mille et Une Nuits1 ; Ali-baba est d'ailleurs le premier nom du dessert.

Nicolas Stohrer s'est installé au 51, rue Montorgueil à Paris en 1730. Cette boutique est la plus ancienne pâtisserie de Paris et partiellement inscrite aux monuments historiques depuis le 23 mai 1984.

 

Il regarde passer les trains…des passants !

Un veau regarde les passants au 1er étage du fromager « La fermette », au 86, rue Montorgueil.

Tournez à droite rue St Sauveur.
Daniel et Arlette, Dominique et Anne, Diogène et Artémis, Didier et Alphonsine ?

 

Deux lettres, D et A enchevêtrées sont forgées sur la porte du 28, rue St Sauveur.


Café-liqueurs.

 

On devine cette ancienne enseigne au 43, rue St Sauveur.

Traversez la rue Dussoubs.
Cherchez Turlupin.

 

Au 4 A rue St Sauveur, se trouvait l’église St Sauveur. C’est ici que furent enterrés des comédiens célèbres au 16è siècle : Gros-Guillaume, Gaultier-Garguille, Guillot-Gorju et Turlupin. Ceux-ci amusaient les Parisiens avec leurs farces féroces, sévères critiques des mœurs et des personnages de leur temps. L’église fut rasée en 1797.

Tournez à gauche rue St Denis.
Cherchez la Nonciation (très difficile).

Ce mot est gravé au-dessus de la porte du 162, rue St Denis. C’était probablement le siège d’une congrégation religieuse. Hum, c’est vrai, il est pratiquement invisible…

Prenez l’ancienne impasse.

Tournez à droite passage Basfour. Remarquez qu’il était auparavant appelé « Cul de sac Basfour » (nom gravé au-dessus de la plaque).


Tournez à gauche rue de Palestro. Cherchez Félix.

Cette rue porte le nom d’une victoire de l’armée française sur les Autrichiens en Italie, en 1859.

On y trouve, à l’angle de la rue de Réaumur, le siège des anciens magasins Félix Potin.

 

Traversez la rue de Réaumur, et continuez rue de Palestro.
Tournez à gauche rue du Caire.
7 ou 9 ?

 

Sur la porte du n°9, rue du Caire, on devine l’ancien numéro, 7, découpé.

Traversez la rue St Denis et tournez à droite place du Caire.
Combien de déesses ?

Sur la façade de l’immeuble néo-égyptien de la place du Caire, il y a 3 têtes de la déesse Hator, déesse égyptienne à tête de vache, au 2è étage.

Le quartier (rue et place du Caire, rue d’Alexandrie, rue de Damiette, d’Aboukir, etc…) a été créé  à la fin du 18è siècle pour célébrer comme il se devait les victoires du jeune général Bonaparte.
Sur cette façade de la place du Caire, on retrouve les images de l’Egypte telle que rapportées par Napoléon Bonaparte lors de son expédition en Egypte : l’image de la déesse antique Hator telle que les français avaient pu la découvrir à Dendara, ainsi que des fresques de hiéroglyphes, plus qu’approximatifs.

Bien sûr, l’égyptologie commence tout juste à éclore, et il faudra attendre que Champollion, quelques années plus tard, en perce le secret.

Tout en haut, sous la corniche, au milieu, un drôle d’égyptien vous regarde. Il s’agit en fait d’une caricature d’un peintre, Bouginier, célèbre e son temps pour son gros nez et son mauvais caractère.

Tournez à droite rue d’Aboukir, puis à gauche rue St Philippe, puis à gauche rue de Cléry.
Elle illumine l’entrée (difficile).

Sur la porte du n°68, rue de Cléry, une femme irradie des rayons de soleil. Le style est Directoire, avec l’utilisation de cuivre et de bois

 

Cherchez Ste Catherine.

La statue de Ste Catherine se trouve dans une niche, à l’angle de la rue de Cléry et de la rue Poissonnière.

 

Tournez à droite rue Poissonnière.

Le plus grand cinéma de France.

Au début des années 1930, Jacques Haïk, riche producteur et distributeur dans le cinéma, est alors propriétaire de l'Olympia. Il se lance dans la construction d'une salle de cinéma complètement extravagante : celle-ci pourrait accueillir plus de 5 000 spectateurs sur une superficie de 2 000 m2, avec un plafond culminant à plus de 30 m, représentant une voûte étoilée lumineuse.

Le Grand Rex est un modèle réduit du célèbre Radio City Music Hall de New York.

Le cinéma est aussi connu pour sa décoration intérieure. Spécialisés dans les « salles atmosphériques », ses architectes ont construit aux États-Unis plus de 400 décors de cités fantasmatiques sous des ciels nuageux, clairs ou étoilés.

Ici, la grande salle a été décorée par une ville « méditerranéo-antique » en relief, située en plein air avec ses parois colorées restituant l'ambiance Art déco des villas de la « French Riviera ».

Tous les rêves de ce visionnaire seront réalisés, à l'exception du nombre de places, qu'il a fallu ramener à 3 300 à l'origine.

La salle du Grand Rex ouvre ses portes au soir du 8 décembre 1932 et connaît un succès immédiat. C'est sans doute  l'une des plus belles salles de Paris.

La cabine de projection se trouve dans l'encorbellement de la rue Poissonnière. La lanterne de l'angle est en fait seulement un treillis métallique sur lequel a été projeté du mortier de ciment.

Durant l'Occupation, le Grand Rex est réquisitionné par l'armée allemande, qui le transforme en
« Soldatenkino », le réservant ainsi à ses troupes de permissionnaires.

Des jeux d'eau animent la grande salle chaque année à Noël depuis 1954, la « féerie des eaux », peu avant la projection du film Disney de fin d'année.

En 1957, l'escalier mécanique du Grand Rex a été inauguré par Gary Cooper et Mylène Demongeot. Ce fut la première fois qu'une salle européenne se dotait de ce genre de matériel.

En 1963, Alfred Hitchcock y présente son nouveau film "Les Oiseaux".

En 1974, trois petites salles ont été ajoutées au complexe, à l'emplacement des loges, salles de répétition etc., et le Rex Club, remplace le dancing « Rêve ».

Le cinéma et sa façade art-déco ont été inscrits à l'inventaire des monuments historiques en 1981.

En 1988, le Grand Rex s'offre le plus grand écran de France, le « Grand Large », 300 mètres carrés, ce qui en fait le plus grand cinéma d'Europe. Le « Grand Large », conçu et réalisé par Luc Heripret, est inauguré par Le Grand Bleu de Luc Besson, qui remplit la salle pendant trois ans.

Le Grand Rex est devenu, en France et même en Europe, l'un des derniers lieux mythiques du cinéma, remarquable par son architecture et sa décoration. Le Grand Rex peut accueillir aujourd'hui de 2 700 à 2 800 spectateurs et en 1997 il a ouvert sa programmation à des festivals, et aux concerts ou one-man shows de nombreux artistes qui se produisent sur scène.

Il est aujourd'hui connu pour accueillir de grandes avant-premières avec les équipes de films ainsi que des évènements spéciaux, appelés « Marathons », réunissant les fans d'une franchise (Star Wars, Marvel, Tolkien...).

Vous êtes arrivé (s) au métro Bonne Nouvelle.