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Balade n°79 - Autour de la Bastille - solution

 

Balade n°79

(solution)

Autour de la Bastille

 

Départ devant la Banque de France, et le café « Les Phares ».

 

Un général français, entouré d’anglais, prit la parole.

Sur la façade de la Banque de France, une plaque reproduit l’appel du 18 juin 1940 effectué par le Général de Gaulle depuis Londres, où il appelait les Français à le rejoindre pour continuer la lutte contre l’Allemagne national-socialiste. Par une de ces curieuses coïncidences que nous réserve parfois l’histoire, le 18 juin est aussi la date, mais en 1815, à laquelle un autre général français, Cambronne, prit la parole à Waterloo pour lancer son fameux mot aux anglais qui le sommaient de se rendre.

Savez-vous que vous piétinez la Bastille ? (difficile).

Ou plutôt ce qu’il en reste. Pour une fois, n’ayez pas le nez en l’air, mais le nez en bas. Les dalles de couleur plus claire que vous voyez au sol marquent l’emplacement exact de la prison, avant qu’elle ne fut confiée aux démolisseurs, dès le soir du 14 juillet 1789. Les arcs de cercle représentent l’emplacement des tours. 

Traversez la rue St Antoine. Au n°3 de la place de la Bastille, une plaque confirme l’information précédente. Traversez le Bd Henri IV, puis prenez le Bd Bourdon. Tournez à droite rue de la Cerisaie. Son nom vient de l'allée de cerisiers qui traversait les jardins de l'Hôtel Saint-Paul, et n’a rien à voir avec l’œuvre de Tchékov. Tournez ensuite à gauche rue de l’Arsenal.
Entrepôt à risques.

Une plaque au 9, rue de l’Arsenal rappelle qu’ »Ici se trouvait au 19è siècle le Dépôt Central des Poudres et Salpêtres, où Paul Vieille inventa, en 1884, la poudre à canon moderne, nommée Poudre B ».

1868

C’est la date, écrite en chiffres romains, de construction de de l’immeuble du Secours catholique. Elle est gravée sur son fronton, à l’angle des deux rues. Cet immeuble a un nom : il s’agit du Centre d’hébergement « Cité St Martin ».

Tournez à gauche rue Mornay, puis à droite rue Crillon. Notez au n°11 la façade de la Procure des Missions africaines (c’est-à-dire le lieu où travaille le religieux en charge des intérêts temporels de la Mission). Tournez à gauche Bd Morland. A noter que Bourdon et Morland sont deux généraux de la grande Armée de Napoléon, morts au champ d’honneur à Austerlitz.
Quand LA fait (presque) face à LG (très difficile).

Ce sont deux monogrammes gravés au-dessus des porches du 4 bis et du 5 bis, Bd Morland.
LG correspondent aux initiales de
Léon Auguste Gennerat (1832-1914), architecte, propriétaire et habitant du 5 bd Morland. L’origine de l’autre monogramme, LA, m’est encore inconnue. Il s’agit là aussi, très certainement, des initiales de l’architecte ou du propriétaire de l’immeuble.

Traversez le boulevard et continuez par le pont Morland en face de vous. Après avoir dépassé la place Mazas, tournez à gauche Bd de la Bastille.
Administrateurs du port.

La Capitainerie du Port de l’Arsenal se trouve de l’autre côté du boulevard, face au n°14. 

Tournez à droite rue de Bercy. Traversez l’avenue Ledru-Rollin et prenez-la sur la gauche.
Comptez les léonidés.

Il y a 8 lions, dans l’encadrement des fenêtres, au 1er étage du 31, avenue Ledru-Rollin.
 

Sorte de Quasimodo (difficile).

Au 40 avenue Ledru-Rollin, le buste d’homme a été massacré lors de sa restauration. Il est pourtant signé d’un fameux sculpteur de la fin du 19è siècle : Joseph Carlier.
Volontairement ou non, le bas du visage a été déformé (menton prognathe, faciès simiesque…). Etonnant, non ? Vengeance, bêtise, goût du laid ou plus simplement amateurisme du restaurateur?

Tournez à droite rue de Lyon, puis à droite rue d’Austerlitz.
Supporter de l’OM ?

Dans cette petite rue indigne de la plus grande victoire de toute l’histoire de l’armée française, l’hôtel de Marseille se trouve au n°21, à deux pas de la rue de Lyon.

Tournez à gauche rue de Bercy.
Rêveurs immobiles.

A l’angle de la rue Crémieux et de la rue de Bercy, un joli trompe l’œil aux 1er et 2è étages représente deux couples dont l’homme au 2è et la femme au 1er sont adossés à la fenêtre. A quoi rêvent-ils ? Je vous laisse l’imaginer.

Tournez à gauche rue Crémieux.
Quand Paris avait les pieds dans l’eau.

Une petite plaque au 8, rue Crémieux, rappelle les grandes inondations des 28 et 29 janvier 1910. L’eau avait monté jusqu’à 1m 75 dans ce quartier !

Le seul authentique, celui de Rodolphe Salis, se trouve à Montmartre.

L’enseigne du Chat noir de Rodolphe Salis se trouve au 13 de la rue. L’original ornait le cabaret du même nom, immortalisé par Aristide Bruant :



« Je cherche fortune,
Tout au long du Chat noir,
Et au clair de la lune,
A Montmartre le soir… »
.

Ils sont là pour prendre le soleil. Combien en comptez-vous ?

Il y a 5 lézards au n° 18 : 4 sur les volets, et 1 sur la façade. 

Une voleuse à sa fenêtre.

Une pie tenant une bague volée dans son bec est peinte sur la façade du n°23, au-dessus de la porte.

L’attrapera-t-il ?

Sur la façade du n°23, au-dessus de la porte, un chat s’élance pour attraper un oiseau. Deux autres se sont déjà envolés..

Tournez à droite rue de Lyon, puis traversez la rue et prenez la rue Traversière. Traversez l’avenue Daumesnil et continuez rue Traversière.
Passage non autorisé.

Le passage de la Trôle au n°55 rue Traversière, est bloqué par des grilles. Ce terme désignait la vente du samedi des artisans en chambre qui déballaient les meubles qu’ils avaient fabriqués et qu’ils vendaient au public sans intermédiaires.

Qui l’eut crue ? (difficile)

Sur la façade de la Paroisse St Antoine des Quinze-Vingts, à droite, il y a un niveau rappelant l’étiage de la crue de janvier 1910.
L'hospice des Quinze-Vingts a été fondé vers 1260 par saint Louis (Louis IX) sans que l'on connaisse le détail et l'époque précises de cette fondation. Il était alors situé rue Saint-Honoré au coin de la rue Saint-Nicaise, sur une pièce de terre appelée « Champourri ». Le nom de Quinze-Vingts veut dire trois cents (15 × 20 = 300) dans le système de numération vicésimal et, de fait, l'hospice comprenait trois cents lits. Le but était de recueillir les aveugles de Paris qui étaient fort en détresse. Le fait que lors de la septième croisade certains des Croisés aient eu les yeux crevés joua certainement un rôle dans cette fondation.

Tournez à droite rue Emilio Castelar, puis prenez la rue de Prague à gauche.
Artisans en plein effort.

Un menuisier et un forgeron sont sculptés au-dessus du porche du 8, rue de Prague. Il s’agit d’un groupe d’immeubles de la Fondation Rothschild construit en 1908.  Le célèbre milliardaire, dès le 19è siècle, consacra une partie de sa fortune à l’amélioration des conditions de travail, de santé et d’hébergement des classes défavorisées, en particulier les ouvriers, très nombreux dans ce quartier à cette époque. Ces immeubles à loyer bon marché étaient dotés, dès leur construction, de tout le confort moderne et étaient conçus selon la théorie hygiéniste alors en vigueur (espaces verts, grandes fenêtres, vaste cour aérée…).

Tournez à gauche avenue Ledru-Rollin.
Cour invisible.

Au 79, avenue Ledru-Rollin, donne la Cour Hennel. Jetez-y un oeil.

Tournez à droite rue de Charenton, puis à droite rue St Nicolas.
Rénovation mémorielle (très difficile).

Au n°2 de la rue St Nicolas, une plaque rappelle que « Cet immeuble a été rénové en 1997, en souvenir de Cécile et Charles Lentschener. A ma connaissance, il s’agit de deux personnes de confession juive, qui habitaient à cet endroit, et qui furent déportées pendant l’Occupation.
Si vous avez des précisions supplémentaires, je suis preneur

Cherchez le Carré.

Le Carré St Nicolas se trouve au 10 de la rue St Nicolas. L’enseigne date de 1672.
Si l’entrée est ouverte, n’hésitez pas à visiter la cour.


A quelle lettre se trouve la gardienne ?

A la lettre B.

St Nicolas en pied (difficile).

Statue de St Nicolas, à l’angle des rues St Nicolas et du Faubourg St Antoine.

Tournez à gauche rue du Faubourg St Antoine. Si l’entrée du n°74 est ouverte, entrez ! Vous y verrez l’ancienne usine d’ameublement Krieger, avec sa grande cheminée intacte et sa verrière.

Tournez à droite rue de Charonne. Si l’entrée du n°5 est ouverte, entrez !
La cour St Joseph, et son appendice, la cour Jacques Vigues, sont de très agréables vestiges du passé industriel de ce quartier, heureusement préservés et reconvertis.

Ste Marie et le petit Jésus.

Une statuette de la Vierge à l’enfant se trouve dans une niche au 14 rue de Charonne.

Tournez à gauche rue de Lappe.
Dans cette moitié du XIXe siècle, cette petite rue était surtout consacrée à la ferraille. La plupart des boutiques distribuait toutes sortes de métaux, du zinc des bistrots au cuivre des tuyaux en passant par le fer des instruments de travail du bois. Peu à peu, ce furent les activités festives qui prirent le dessus, à deux pas de la Bastille. Les Bretons, puis les Auvergnats y installèrent des troquets "bois et charbon" en nombre (il en reste quelques-uns). La rue de Lappe fut alors le repaire des apaches, voyous et truands en tous genres qui fréquentaient les nombreux cafés-charbons, au pied de hauts bâtiments noircis et lézardés par le temps. Les cabrettes auvergnates s'associèrent aux accordéons diatoniques des Italiens, autres immigrés, pour former dès 1880 les premiers bals musette, où l'on danse la bourrée en claquant des talons.
Cherchez les vendangeurs (difficile).

Au n°27, une enseigne peinte au-dessus du restaurant « Les Sans-culottes » représente deux enfants nus écrasant le raisin.

Au n°28, c’était un ancien atelier construit selon le style Eiffel.

Célèbre bal musette.

Dans les années 1930, 17 bals étaient installés rue de Lappe, dont Le Chalet, La Boule Rouge, Les Barreaux Verts, Le Bal Chambon. L'un d'entre eux ouvrit au no 9 de la rue, en 1936 sous le parrainage de Mistinguett : le Bal à Jo, du nom de son propriétaire, Jo France, qui avait déjà créé un petit cabaret cinq ans plus tôt, la Bastoche, dans la même rue, mais qui venait de reprendre les locaux du Bal Vernet. Au son de l'accordéon, il fera danser la java au tout-Paris.

Traversez la rue de la Roquette, et prenez la rue Daval. Au n° 16 de cette rue, le Relais du Massif Central est une excellente adresse pour faire un bon repas sans se ruiner.

Entrez dans la cour Damoye sur votre gauche.
Où sont les amoureux ?

Dans cette charmante petite rue, qui a su conserver son caractère, les Amoureux sont au niveau de la plaque F.


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