Le saviez vous ?
La vie des Parisiens, le commerce et les distractions

 

 

Et encore les petits métiers !

Les marchandes des quatre-saisons (j'en ai connu encore dans les années 70) étaient contrôlées par la police, qui leur attribuait une médaille et un numéro. Il y en eut plus de 6 000 à Paris. C'étaient les intermédiaires entre les cultivateurs des villages de banlieue, et les consommateurs de la capitale.

Les bouquinistes n'ont pas toujours été tolérés. Ils ne le furent définitivement qu'en 1890.
Les emplacements disponibles, sur huit mètres de longueur, sont accordés gratuitement par la Ville de Paris.
La préférence est donnée aux mutilés ou aux pères de famille nombreuse. Quand un bouquiniste est malade ou trop vieux, il peut sous-louer son commerce à un remplaçant, mais ne peut céder sa charge.

Parmi les petits métiers du vieux Paris, la voyante extra-lucide était l'une des plus appréciées. L'une d'elles , Mademoiselle Prudence, semble avoir eu de réels dons que ses contemporains eurent l'occasion d'éprouver. Elle jouait aux cartes et devinait votre jeu, elle devinait votre pensée par l'intermédiaire de son hypnotiseur, elle déchiffrait vos secrets jusque dans vos poches. Elle lisait des vers latins qu'un célèbre professeur, sceptique, cachait dans son agenda...

Nos ancêtres buvaient et ils étaient gourmands, aussi

A la fin du 19è siècle, la consommation de vin était en passe d'être détrônée par celle...de la bière !
Un comble en France ! Cette importation à Paris des brasseries allemandes, était d'autant plus malvenue que la France était encore sous le choc de la défaite humiliante de 1870, et se préparait à la revanche de 1914...

Le célèbre "marchand de coco", à la fin du 19è siècle, était très apprécié de nos ancêtres. Muni d'une voiture à bras, il choisissait judicieusement son emplacement, et il vendait au chaland assoiffé une boisson particulièrement raffraîchissante, à base de bois de réglisse macéré dans de l'eau aditionnée de jus de citron. Muni d'une clochette qu'il faisait tinter "A la fraîche ! Qui veut boire ?", il vendait son breuvage cinq centimes en 1890.

Pourquoi des prostituées rue St Denis?

La présence des dames de petite vertu, rue St Denis, était due à la proximité des Halles, qui attiraient beaucoup de monde, ainsi que celle de la Fontaine des Innocents, où, dès le 13è siècle, elles s’abreuvaient et procédaient à leurs ablutions.

Quand Napoléon alimentait les Parisiens en eau potable

Napoléon 1er décréta en 1806 la création de 65 fontaines publiques, dont les survivantes les plus intéressantes sont celles de la place du Châtelet, et la fontaine égyptienne de la rue de Sèvres.

Changement radical sur les bas étages

Avant 1760, les loyers les plus élevés étaient ceux des étages…les plus bas. En effet, les locataires préféraient un manque de clarté à la corvée des étages à monter, souvent au moyen d’escaliers raides et escarpés. A partir du Second Empire, la tendance s’inverse. Les immeubles, plus hauts, mieux construits, plus clairs, souvent équipés des premiers ascenseurs, réservent le rez-de-chaussée à la loge de la concierge, et les chambres de bonnes, dans les soupentes.  D’une manière générale, le confort, même dans les immeubles les plus bourgeois était encore limité. Les porteurs d’eau subsisteront encore jusqu’au début du 20è siècle, les bains à domicile suffisent encore aux exigences d’hygiène de nombreux habitants aisés. Certains appartements connaîtront même le chauffage central avant la salle de bains !

Mise au pilori

Le pilori était une punition infligée aux voleurs et...aux commerçants qui avaient falsifié poids ou marchandises. Plus tard, les femmes adultères y étaient conduites nues, chevauchant un âne. Les badauds bombardaient les coupables de fruits pourris ou de trognons de choux.