Le saviez vous ?
La vie des Parisiens, le commerce et les distractions

 

Ah le petit vin blanc, qu'on boit sous les tonnelles...

Le vin aigrelet produit sur la butte Montmartre s'appelait, dès le Moyen Age, le guinguet. Et devinez quel nom commun dérive de ce guinguet? Réfléchissez! Sur les bords de Marne, comment appelait-on les auberges où l'on pouvait danser les danses à la mode et boire le guinguet? Les guinguettes! Gagné!

Tati, mais pas Jacques

Les magasins Tati furent fondé par Jules Ouaki en 1948, et portent le nom de sa mère, légèrement déformé: Tita.

Les premiers grands magasins

Le premier grand magasin Parisien , la Belle Jardinière, fut fondé en 1824 par Pierre Parissot. Le plus grand magasin du monde à son époque fut Le Bon Marché. Son fondateur, Aristide Boucicaut, confia en 1869 l'agrandissement du petit magasin d'origine à l'architecte Boileau, et à un ingénieur du nom de Gustave Eiffel. Le concept était novateur: Boucicaut inventa la livraison à domicile, la vente sur catalogue, les étiquettes avec les prix, les soldes et le mois du blanc, une idée qui lui est venue en contemplant la rue de Sèvres sous la neige! Son génie ne s'arrêta pas là: son oeuvre philanthropique fut au moins à la hauteur de sa réussite commerciale. Il inventa l'intéressement des salariés, une caisse de prévoyance et de retraite, d'un service médical gratuit, d'une bibliothèque, d'une cantine pour tous, et du repos obligatoire le dimanche.

Heurs et malheurs du théâtre parisien

Entre 1807 et 1913, le nombre de salles de théâtre passa de 8 à 121. Mais les travaux d'Haussmann entraînèrent la destruction de nombre d'entre eux. La Commune de 1871 causa la perte de plusieurs autres, incendiés stupidement lors des émeutes par les Communards. Enfin, le théâtre connut une grave crise dans les années 30, avec l'apparition du cinéma parlant. Les petites salles disparurent petit à petit, pour être bientôt remplacées par des salles de cinéma.

Histoire des lorettes

Les lorettes étaient de jeunes filles vivant au 19è siècle, et installées dans la partie ouest du quartier de la Nouvelle Athènes. Elles ont été chanteuses, elles ont étudié le piano et le solfège, dansé et déclamé la comédie. Mais rapidement, leur ambition est de devenir la courtisane d'un des grands de ce monde: Zola les a décrites dans "Nana" et Flaubert dans "L'éducation sentimentale". Gavarni les a peintes. L'église Notre-Dame de Lorette leur fut consacrée. La plus célèbre d'entre elles fut certainement la marquise de la Païva, adulée sous le Second Empire, qui tint salon en 1851 au 28 place St Georges, dans l'Hôtel ...de la Païva.
La grande Sarah Bernhardt était elle-même fille d'une lorette. Autant dire qu'elle fut très vite mise au parfum par maman...

Quand un grand roi créa la Poste

La poste fut fondée par Louis XI en 1464, sous la dénomination de Postes Royales. Sa mission originale était d'acheminer le plus rapidement les missives royales. Les Courriers de Poste parcourent les routes à cheval, tandis que les Maîtres de Poste se fixent le long des routes en s'occupant de leurs relais, disposés toutes les 7 lieues (environ 30 km), d'où les bottes de 7 lieues chaussées par le Petit Poucet de Charles Perrault. Plus tard, les relais ne seront plus espacés que de 4 lieues. Il y avait un minimum de 10 chevaux par relais.

Ca, c'était du service public !

Il existait 400 boîtes aux lettres à la fin du 18è siècle dans Paris. Elles étaient relevées 9 fois par jour, ce qui abaisse le temps de distribution moyen à 3 heures ! Plus de 150 facteurs distribuent le courrier, de 5 heures à 22 heures, pour la modique somme de 2 sols. En 1881, on comptait plus de 1 000 boîtes aux lettres dans la capitale et 72 bureaux de poste. Le tri du couurier, centralisé auparavant rue du Louvre, s'effectue au début du 20è siècle dans les bureaux d'arrondissement.