Flotte mais ne coule pas

La devise de Paris "Fluctuat nec mergitur" ("Flotte mais ne coule pas") est celle de la hanse des marchands de l'eau, qui l'adoptèrent en 1268. N'oublions pas que Paris, est située sur la Seine, à un carrefour commercial très important, sur un fleuve navigable, et à proximité immédiate des grandes villes de foire du Moyen Age (Troyes, Meaux..).

Les zonards ne datent pas d'hier

La "zone" n'est pas un mot si récent; son origine remonte au début su siècle. Le mur d'enceinte de Thiers, inutile, fut démoli en 1920. La zone non aedificandi qui apparaît alors est vite peuplée par des individus louches, truands et autres marlous, d'où sa connotation péjorative actuelle. Elle finira rasée par des bulldozers et remplacée par des immeubles de rapport et des équipements sportifs, de chaque côté du boulevard périphérique, si cher aux Parisiens.

Faire carrière à Paris

Les carrières parisiennes (maintenant souterraines) représentent 770 hectares et les galeries s'étendent sur 285 km. Elles sont surveillées par l'Inspection Générale des Carrières depuis 1777, dont la mission première était de prévenir les éboulements. Par la suite, elle fut chargée de surveiller la nappe phréatique, afin d'anticiper les crues et de contrôler la dissolution du gypse.

La plus vieille et le plus vieux

La plus vieille horloge de Paris est située Tour de l'Horloge, à la Conciergerie. Elle date de 1370!
Le plus vieux restaurant est La Tour d'Argent; il date, lui, de 1582.

Merci aux anglais francophiles

Les colonnes Morris, qui sont réservées à l'affichage publicitaire, sont 440 à Paris. Elles ont été conçues par un peintre anglais, William Morris, au 19è siècle. Elles servaient (et servent toujours) de support aux « réclames » et étaient utilisées par les balayeurs de la Ville de Paris pour y entreposer leur matériel.
Quant aux fontaines Wallace, elles sont 63. Et nous les devons à un autre anglais, le philanthrope Richard Wallace qui fournit gracieusement ces fontaines d'eau potable aux Parisiens, au 19è siècle.

Paris, ville d'écrivains

Il y a dans nos rues près de 280 plaques rappelant le souvenir d'écrivains ayant vécu à Paris. Paris ville de culture ou tueuse d'écrivains?

Les grilles d'arbre, véritables oeuvres d'art

Les grilles d'arbres, circulaires et en fonte, sont l'un des éléments les plus évocateurs des rues de Paris. Leur motif classique en étoile reprend un dessin d'Adolphe Alphand, et appartient à toute une famille de mobilier urbain qui comprend, par ailleurs, des lampadaires, des rampes, des bancs.

Le Roi Soleil a beaucoup fait pour Paris, qu'il n'aimait pourtant pas

Louis XIV n'a pas oublié les troubles de la Fronde. Il se méfie de Paris. C'est d'ailleurs la raison principale qui le pousse à fuir le Louvre et à s'exiler à Versailles (à une journée de carrosse de Paris!).
Sous l'impulsion de Colbert, Surintendant des Bâtiments en 1664, il procède néanmoins à de grands travaux dans la capitale: Hôpital de la Salpêtrière, Manufacture royale des Gobelins, Observatoire, Collège des Quatre Nations, Hôtel royal des Invalides, places des Victoires et Vendôme. En 1671, il fait de Paris une ville ouverte, en rasant portes médiévales et enceintes, pour céder la place à des allées plantées, où s'élèveront bientôt des arcs de triomphe (porte St Martin par exemple). Il crée le grand axe ouest-est passant par les Tuileries, et dès la fin du 17è siècle, Paris se divise en 20 quartiers. La ville s'éclaire, ce qui améliore la sécurité, et 5 500 lanternes illuminent la capitale du Roi Soleil en 1714.

Paris, la pemière fois...

La première mention de Paris remonte à 307 ; une borne militaire fait état de la « Cité des Parisiens ». Lutèce n’est plus.

Paris, ville blanche

Le matériau le plus caractéristique de Paris reste le plâtre, déjà utilisé au temps de Saint Louis. Le gypse était extrait des carrières de la butte de Belleville et de celle de Montmartre, fermées respectivement en 1872 et 1860. La rue Blanche, à Montmartre, rappelle le dépôt blanc que laissaient derrière elles les charrettes qui descendaient vers Paris le plâtre que l'on extrayait sur la Butte.

Petite histoire des subdivisions administratives de Paris

De 1210 à 1702, Paris est passé de 4 à 20 quartiers. En 1789, la capitale est divisée en 60 districts. La Révolution, dès 1790, supprima les districts pour créer 48 sections, qui devinrent, dès 1795, 48 quartiers, groupés en 12 arrondissements, qui passeront à 20 en 1860.

 




Un hôtel Renaissance du 19è siècle.

 

L’Hôtel de Ville est le seul grand édifice Parisien de style Renaissance. Détruit par un incendie provoqué par les Fédérés pendant la Commune, il fut reconstruit à l’identique des plans initiaux du Boccador, l’architecte italien qui avait bâti l’original au début du 17è siècle.

Paris, ville lumière

C’est en 1558 que le Parlement rendit obligatoire l’installation de 1 500 lanternes, pour éclairer les 500 rues de Paris. Pas seulement pour le confort d’ailleurs, mais beaucoup plus pour la sécurité des Parisiens. En 1829, les premiers candélabres à gaz sont installés, tandis qu’en 1840 a lieu, place de la Concorde, le premier essai d’éclairage électrique public. C’est la statue de la ville de Lille qui servit de cobaye. Mais il fallut attendre la Grande Exposition sur l’Electricité de 1881, pour généraliser l’éclairage électrique public. Les becs de gaz n’en auront pas moins la vie dure, puisque les derniers s’éteindront définitivement à Paris en…1961 !

Les époques architecturales de Paris

On peut classer à Paris les bâtiments les plus représentatifs selon les différentes époques architecturales auxquelles ils ont été construits. Ainsi, on pourrait citer, pour
le  Moyen-Age : la Conciergerie
la  Renaissance : l’Hôtel de Ville
Henri IV : le Palais du Luxembourg
l’Epoque classique : les Invalides
le 18è siècle : l’Ecole Militaire
le Premier Empire : l’Arc de Triomphe
le Second Empire : l’Opéra Garnier
la première moitié du 20è siècle : le Palais de Chaillot
la seconde moitié du 20è siècle : le Centre Pompidou
le 21è siècle : la Grande Bibliothèque

 

 


 

Titi, Gavroche ou Poulbot, c'est même gamin de Paris

Un des symboles de la capitale, c'est le le gamin de Paris. Chanté par Mick Mychel, il s'appela Gavroche avec Victor Hugo, le petit Poulbot, ou plus simplement, le Titi.
Le Titi Parisien, gouailleur, à l'esprit frondeur, qui ne mâchait pas ses mots, est un personnage incontournable de l'imaginaire parisien. Une anecdote me revient, que je ne résiste pas à l'envie de vous la raconter. Une cérémonie se déroula, voici longtemps, au Quartier Latin. Sur le passage d'enseignants aux robes jaunes, un Titi hurle en riant: "Tiens, v'la les cocus qui défilent !" . Ce à quoi l'un des professeurs qui défilait répondit en se retournant: "Hélas, non, mon petit, ce n'est qu'une délégation." Comme quoi on peut être professeur de droit et conserver son sens de l'humour...comme un vrai Titi parisien !

 

Histoires de trous

Vous le savez, Paris est construit sur des carrières et des tunnels (égouts, catacombes...). Et leur histoire a été plutôt mouvementée, jugez-en par vous-mêmes: en 1774, la rue d'Enfer (près de Denfert-Rochereau), s'effondra. A Ménilmontant, en 1778, la rue Boyer en fit autant. Puis sur le boulevard St Michel à la fin du 19è siècle.Lorsque Luois XVI fit construire la barrière des Fermiers Généraux (une enceinte douanière qui taxait les marchandises qui entraient et sortaient de Paris), des contrebandiers utilisèrent tout naturellement les galeries souterraines pour passer de l'autre côté de l'enceinte.  En 1793, sous la Terreur, Philibert Aspairs, employé au Val de Grâce, se perdit dans les catacombes. On ne découvrit son squelette qu'en 1804...Sous l'Empire, un officier déserteur se cacha dans ces mêmes catacombes. Pour se nourrir, il mangea les champignons qui pullullaient dans ces sous-sols humides. C'est, paraît-il, l'origine de la culture des champignons de Paris. En 1871, lors de l'écrasement de la Commune, 800 insurgés furent exécutés près des Buttes-Chaumont, puis précipités dans une carrière. Les galeries effondrées leur servirent de sépulture. Plus récemment, pendant la seconde Guerre Mondiale, carrières et égouts étaient régulièrement utilisés par les résistants ou les soldats qui fuyaient la police allemande. Un vétéran des armées de Louis XVI, Decure dit "Beauséjour" avait été emprisonné sur l'île de Minorque, aux Baléares, à Port-Mahon. Libéré, il revint en France et devint ouvrier dans les carrières. Il sculpta son ancienne prison dans les Catacombes. Vous pouvez encore admirer cette oeuvre magnifique en visitant celles-ci.