Anecdotes
Anecdotes 16è arrondissement

16/0033 Le boulevard des célébrités

Le boulevard Suchet, comme ça, ne vous dit sans doute pas grand chose. Et pourtant... En dehors du maréchal d'Empire Louis Gabriel Suchet, dont il porte le nom, savez-vous qu'il a abrité nombre de célébrités ? Par exemple, au numéro 3, l'écrivain Claude Farrère, membre de l'Académie Française, prix Goncourt en 1905 pour "Les civilisés". Au numéro 13, habita Serge Reggiani, chanteur, comédien et peintre à ses heures. Au numéro 15, c'est ici que vécut le Président de la République Française Paul Doumer, assassiné en 1932 par le révolutionnaire russe Gorgulov.

16/0034 Le géographe casanier

Le Musée Dapper, 50 avenue Victor Hugo, propose régulièrement des expositions sur l'art Africain. Ah oui, au fait, petite anecdote: Dapper, qui a donné son nom au Musée, était un géographe hollandais qui vécut au 17è siècle. Sa particularité ?
Oh, pas grand-chose en vérité. Il fut simplement l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'Afrique, dont "Description de l'Afrique et de ses îles (1678)", qu'il écrivit sans jamais avoir quitté son pays ! Etonnant, non ?

16/0035 L'église sans frontières

L'église de Tous les Saints de la Terre (oui, oui, vous avez bien lu !), est une église orthodoxe russe, située au 19 rue Claude Lorrain. Elle est aussi appelée, pour cette raison, église Sans Frontières, car elle n'est rattachée à aucune paroisse.

16/0036 Le basque bondissant

Un fronton de pelote basque a été érigé au 2 quai St Exupéry. Il s'agit du fronton Chiquito de Cambo, un pelotari très célèbre au Pays Basque. L'un des membres du club se fera un plaisir de vous expliquer les règles de ce sport millénaire, et dont les origines se perdent, comme les origines des Basques, dans les méandres de l'histoire. La langue basque elle-même, est totalement inconnue. On croit déceler des mots dont les racines sont communes avec certaines langues du Caucase ou d'Asie Centrale... Bref, un vrai mystère...

16/0037 Un des derniers moulins de Paris

En dehors des moulins encore existants à Montmartre (le Radet et le Blute Fin), il existe un troisième moulin à Paris. Plus exactement, dans le Bois de Boulogne.  Il s’agit du Moulin de Longchamp.  Reconstruit au 19è siècle, c’est le seul vestige de l’abbaye fondée en 1256 par Sainte Isabelle, sœur de Saint Louis, sur le lieu « longus campus » (terrain tout en longueur, d’où… long champ).

16/0038 Un étrange cauchemar

Le château de Madrid, situé dans le Bois de Boulogne, est un magnifique spécimen de l’art de la Renaissance. Sa somptueuse façade de faïence fut décorée par Bernard Palissy. Le roi Henri III voulait bénéficier en cet endroit du calme qu’il avait pu apprécier lors de son séjour en Espagne, d’où le nom de ce château. Pour se divertir, il l’affecta aux jeux du cirque. Des lions se combattaient entre eux, ainsi que des taureaux et d’autres animaux sauvages. Puis, un beau jour, ou plutôt une nuit, près d’un lac où il s’était endormi, il fit un terrible cauchemar : il se vit dévorer par les lions qu’il aimait à voir s’entretuer. Le choc fut tel qu’il les fit tous abattre, ce qui mit un terme définitif à ces combats animaliers. Son successeur, Henri IV, avait, lui, des mœurs moins violentes. Il fit aménager l’édifice en magnanerie, après avoir planté dans le bois quinze mille mûriers pour l’élevage du ver à soie.

16/0039 Un saint qui n’a rien d’anglais

Le quartier Saint James fut construit en 1779, par le baron de Saint James, ce qui semble logique. On peut encore voir, au 34 avenue de Madrid, un temple d’amour qui faisait partie du parc romantique entourant le château, et dix- sept petits ponts chinois qui l’agrémentaient. Mais Saint James n’était pas plus anglais que vous (peut-être) ou moi  (c’est sûr). Il s’appelait en réalité Beaudart de Vandésir, et habitait le village de …Sainte Gemmes sur Loire ! Quand l’anglomanie vous tient…

16/0040 Une bien belle mais dramatique légende

La Croix Catelan rappelle le lieu où fut assassiné  Arnaud Catelan. Ce jeune troubadour de la cour de Provence, émissaire de Béatrice de Savoie,  apportait au roi Philippe le Bel des plantes aromatiques. Les soldats de l’escorte venus à sa rencontre croyaient qu’il transportait de l’or. Vous connaissez la suite. Mais le véritable Théophile Catelan, connu de l’histoire, était, lui, capitaine des chasses de Boulogne. Plus plausible.

16/0041 L'immeuble de guingois

Au 25 rue de la Pompe, vous trouverez un immeuble qui présente une particularité peu commune. Le rez-de-chaussée est aligné sur la rue, mais...les étages sont orientés différemment et "regardent" dans une autre direction ! Le souhait de l'architecte était de limiter les vis-à-vis.

16/0042 Le faux passage

La cité Argentine, au 111 de l'avenue Victor Hugo, est particulièrement originale. Construite en 1907, elle comporte des logements, et une galerie commerciale sur deux niveaux. L'architecture industrielle, faite de verrières et de métal, lui donne incontestablement un faux air de passage, tels qu'on les concevait sous la Restauration, presque cent ans plus tôt.

16/0043 Contrat avec les Bolcheviks

Emile Prunier, lors d'un voyage en Norvège, au début du 20è siècle, comprit tout l'intérêt d'acheter et de transporter des poissons frais et vivants pour le restaurant qu'il venait de créer, au 16 avenue Victor Hugo. Il n'hésita pas une seconde non plus, dès 1925, à importer du caviar à la toute jeune Russie Soviétique. D'ailleurs, les fruits de mer et les poissons ont fourni les motifs de décoration de la façade du célèbre restaurant, en mosaïques de pâte de verre.