Anecdotes
Anecdotes 16è arrondissement


16/0025 L'architecte ne s'est pas oublié

Hector Guimard, le célèbre père de l'architecture Art nouveau (vous savez, les stations du métro parisien, c'est lui), s'est construit, en 1910, un superbe hôtel particulier de quatre étages avec loggia, au 122 avenue Mozart. Vous en aurez la preuve en regardant au-dessus de la porte: il y a gravé ses initiales.

16/0026 C'est du faux !

La rue du Ranelagh présente la particularité de posséder une série de villas et d'immeubles néo-Renaissance (au n°123 et au n°109), et au n°94, le Castel Louis XII, en brique, avec tour et encadrement de porte sculpté. Si c'est très esthétique, c'est de l'imitation, car ces réalisations datent de la fin du 19è siècle.

16/0027 Encore un souvenir de l'Expo !

Villa Beauséjour, se trouvent quelques isbas russes. C'est plutôt insolite à Paris, sauf si on se souvient de l'Exposition Universelle de 1867. Ces isbas sont les vestiges du pavillon de la Russie impériale.

16/0028 Le pari du Comte d'Artois

En 1777 le Comte d'Artois, frère de Louis XVI, qui a récemment acquis le domaine de Bagatelle, au Bois de Boulogne, parie avec sa belle-soeur Marie-Antoinette que le petit château sera reconstruit en deux mois, le temps d'un séjour à la cour de Fontainebleau. Et soixante-quatre jours plus tard, en effet, la reine inaugure un pavillon entièrement décoré avec ses dépendances, ses grottes, ses eaux, ses jardins et ses plantations de fleurs ! Le pari put être tenu grâce au travail de 900 ouvriers travaillant jour et nuit, et au prix de dépenses considérables. Mais l'essentiel n'était-il pas atteint ?

16/0029 Pas de commerces ici !

L'avenue Foch, autrefois appelée avenue de l'Impératrice, puis avenue du Bois, est interdite au commerce (du moins ceux ayant pignon sur rue...). C'est également la seule rue ou le trottoir situé entre la chaussée et les espaces verts, n’est pas goudronné. Historiquement, l’avenue était utilisée par les cavaliers et leur monture pour rejoindre le Bois de Boulogne situé au bout de l’Avenue. Enfin, elle est certainemenet l’une des artères de la capitale où le prix de l’immobilier est le plus cher.
On leur a préféré la construction d'hôtels particuliers et d'immeubles cossus. Qui s'en plaindra ?
Large de 120m (c'est la plus large de Paris), elle répond à des impératifs sécuritaires autant qu'esthétiques. En effet, le trajet de Napoléon III des Tuileries au château de St Cloud évite ainsi la traversée de tout village, et donc de tout problème éventuel.

16/0030 Une pétition qui porte ses fruits

Les habitants des XVe et XVI e arrondissements se plaignaient depuis des années qu'aucune communication ne les relie. Ils émirent une pétition, qui aboutit en 1896 à la construction du pont Mirabeau.

16/0031 Un mort par erreur

Le 10 janvier 1870, Napoléon III est au pouvoir depuis presque 22 ans. Son cousin, Pierre Bonaparte, doit répondre à une provocation en duel de la part de journalistes d'extrême gauche, a qui il a répondu de manière maladroite. Le duel a lieu 59 rue d'Auteuil et un lampiste, Victor Noir, est tué lors de l'affrontement. Le lendemain, "La Marseillaise", le journal de Victor Noir et d'Henri de Rochefort, galvanisent les esprits et plus de 145 000 exemplaires du journal sont vendus en quelques heures ! Entre 80 000 et 200 000 personnes (selon les organisateurs ou la police) suivent le cortège funèbre. Epilogue: Pierre Bonaparte sera faiblement condamné, et les 25 000 francs accordés en tant que dommages-intérêts à la famille de Victor Noir serviront à régler les frais de procès. De nos jours, la tombe de Victor Noir reste un des "hits" du cimetière du Père-Lachaise. Sa fin tragique, la veille de son mariage, fit beaucoup pour sa renommée, mais c'est une partie bien précise de son anatomie, bien mise en valeur sur le gisant de bronze couché sur sa pierre tombale, qui attire la gent féminine. L'endroit est lustré, à force d'être poli, car la légende veut qu'une carresse sur ce point précis soit un gage de fécondité. Là non plus, je n'ai pas vérifié. Mais les nombreux bouquets qui ornent la tombe en permanence suffiront à accréditer mes dires.

16/0032 Vengeance posthume

Cloud était un ermite qui habitait une hutte dans la forêt du Rouvre, le futur Bois de Boulogne. Ses amis et lui défrichèrent un coin de terrain qui se nomma ensuite « le Moustier St Cloud », puis tout simplement St Cloud.
Son tombeau de marbre bleu attira les pèlerins des siècles durant. Beaucoup plus tard, une statue de bois doré à son effigie fut saisie pour être brûlée par une femme ivre pendant la Révolution.
Que croyez-vous qu’il arriva ?
Ce fut la mégère qui tomba…raide morte, et sans explications.
Hasard ou punition divine ? A vous de choisir ; en ce qui me concerne, c’est fait.