Anecdotes
Anecdotes 15è arrondissement


15/0025 Un théâtre, pomme de discorde

Léonard Violet, conseiller municipal de Vaugirard, décida d'acheter, en 1823, pour 1 franc le m², de vastes étendues dans la plaine de Grenelle, afin de les lotir. Cette opération, d'une ampleur exceptionnelle, comprenait, entre autres réalisations, un théâtre. Celui-ci fut construit en 1829. Mais les aménagements des abords du théâtre provoquèrent une brouille irréconciliable entre les communes de Grenelle et de Vaugirard. Le conflit déboucha sur une séparation, la commune de Grenelle devenant indépendante en 1830.
La mairie du village de Vaugirard devint celle du futur 15ème arrondissement.

15/0026 L'autre ventre de Paris

Inaugurés par le président Félix Faure en 1898, les abattoirs de Vaugirard présentaient l'avantage d'être excentrés par rapport au centre de Paris, et d'être reliés aux autres réseaux par le Chemin de fer de Ceinture. Sur plus de 23 500m², 110 000 boeufs, 70 000 veaux, 500 000 moutons, et 80 000 porcs y étaient abattus chaque année. L'abattoir aux chevaux, situé rue Brancion, traitait quelques dizaines de milliers de bêtes par an.

15/0027 Les Villages de l'avenir

Un peu partout dans le 15ème arrondissement, le promoteur Chauvelot créa des "Villages de l'avenir".
Celui des rues Brancion, des Morillons, Castagnary et du boulevard Lefebvre, était l'un des plus importants. Le souhait de Chauvelot était de permettre à une population démunie de subvenir à ses besoins par une activité rémunératrice et autonome. Ainsi, les chiffonniers vivaient dans des baraques légères adossées les unes aux autres. Chacun avait une tâche bien déterminée: certains étaient affectés à la collecte, d'autres au tri, d'autres encore à l'achat et à la revente.

15/0028 Un cabaretier s'offre La Coupole

Les artistes de La Ruche (Zadkine, Fernand Léger, Henri Matisse, le Douanier Rousseau, Marc Chagall, Soutine, Modigliani, ainsi que les poètes Guillaume Appolinaire, Max Jacob, André Salmon, Blaise Cendrars(...) ne restaient pas confinés à travailler dans le célèbre atelier. Ils s'en évadaient souvent pour trouver l'inspiration. Si souvent même, que le propriétaire du café "Le Dantzig", dans la rue du même nom, put s'offrir "La Coupole", avenue du Maine!

15/0029 Une rue dédiée aux transports en commun en tout genre

La rue des Favorites doit son nom au dépôt des omnibus de la ligne "Les Favorites", qui s'y trouvait dès 1838. C'est un certain Baudry qui prit l'initiative de créer des lignes privées de transport collectif.
Dès 1828, Paris était sillonné par de nombreuses voitures aux noms évocateurs: "Les Dames Blanches", "Les Ecossaises", aux voitures peintes d'un quadrillage de couleur, "Les Béarnaises", où le cocher portait un béret basque, "Les Algériennes" et "Les Constantines", en souvenir de la conquête de l'Algérie, "Les Joséphines", "Les Gazelles", "Les Sylphides", etc...
Toujours rue des Favorites, aux n° 22 à 28, une fabrique de ballons dirigeables s'était installée, à la fin du 19è siècle. De toute taille, de forme classique ou en forme de personnages ou d'animaux, elle fournissait également des ballons publicitaires pour les Grands Magasins. L'entreprise fut transférée en 1928 rue de Paradis, et les hangars qui subsistaient ne furent détruits qu'en 1959.

15/0030 Une mairie très...morale

Le décor de la salle des mariages de la mairie du 15è arrondissement est intéressant à plus d'un titre. Les fresques, réalisées en 1886, représentent "Les Fiançailles", "La Veillée", où une mère fait la lecture à son enfant, "La Famille" et "La Charité" qui immortalisent le thème de la maternité (travail pour l'un, devoirs civiques pour l'autre). "En Temps de guerre" exalte le patriotisme, et "La Fin de journée" la satisfaction du travail accompli. Enfin, au plafond, c'est "Le Repos des époux". Tout un programme...

15/0031 L'icône baladeuse

Il faut pousser la porte du 5 rue Pétel pour découvrir l'église orthodoxe des trois Saints Hiérarques. En 1931, un groupe de Russes décida d'y installer une nouvelle paroisse, dans une cave. L'église actuelle l'a remplacée en 1958. La grande icône de Notre-Dame d'Ibérie fut ramenée de Russie par un officier de la Grande Armée de Napoléon, en 1812, lors de la Campagne de Russie!