Anecdotes
Anecdotes 12è arrondissement



12/0026 Le St Lazare du Faubourg

 En 1799, il y avait, au Faubourg St Antoine, un maréchal-ferrant, nommé Leriche. Il avait la réputation d'être un guérisseur extraordinaire, grâce à sa "médecine universelle".

Le fait est qu'une danseuse vint le voir, un soir, lui annonçant que son amant venait de mourir. Leriche se rendit au chevet du mort. Il trouva effectivement un cadavre glacé dans toutes ses parties, excepté un endroit où il sentit une légère chaleur corporelle. Il fit un grand feu, opéra de vigoureuses frictions sur tout le corps avec des serviettes chaudes, le frotta avec sa "médecine universelle" délayée dans de l'eau de vie.... Après une heure et demie de soins intensifs, le "mort" reprit des couleurs. Il redoubla d'efforts, et bientôt il sentit un signe de vie plus marqué. On mit le corps dans un lit bien chauffé, , et cinq heures plus tard, il était revenu à la vie ! Le ressuscité s'appelait Candy. En 1845, il vivait encore et demeurait place du Chevalier du Guet, au n° 6.  Merci qui ? 

12/0027 Le misérable

Ancien forçat envoyé au bagne pour le vol d'une miche de pain, Jean Valjean se convertit, petit à petit, grâce à Cosette, en bienfaiteur de l'humanité. Il se cacha plusieurs années avec Cosette dans le couvent du Petit Picpus, au 62 de la rue de Picpus. Il s'y présenta comme le frère du jardinier Fauchelevent, et Cosette comme sa petite-fille. 

12/0028 Une laiterie en plein Paris

En février 1882, Eugène Jonot s’occupe activement, dans l'intérêt de son fils, de la direction d'une laiterie fondée sous le nom de Mathieu et Cie. Eugène n'est pas un novice : laitier en gros, il a participé à la création de la Société Générale de Laiterie en 1881. Il y avait fait apport de son matériel de laitier en gros, ensemble de la clientèle et vente du lait tant à Paris qu'en province et des dépôts dans divers immeubles à lui loués. Il lui avait été attribué, en échange de cet apport, deux cent treize actions, entièrement libérées, au capital de 500 francs par action. Il y avait un emploi d'inspecteur jusqu'en décembre 1881. Il exerça au 228 rue de Charenton, jusqu'en 1913. On voit encore l'ancienne enseigne au-dessus du porche (merci Christian pour l'anecdote). 

12/0029 Plus haute que l'autre

On parle, à juste titre, de la dramatique inondation de janvier 1910. Peut-être parce qu'elle nous a laissé des images... Mais sait-on qu'une autre inondation a fait beaucoup plus de dégâts, et que son niveau d'eau fut beaucoup plus élevé ? Eh bien, il s'agit de la crue de 1740. Alors, c'est vrai, nous n'avons pas eu de photos ni de films et pour cause... Mais vous pourrez constater le niveau au 26 rue de Charenton, devant l'hôpital des Quinze-Vingt.