Anecdotes
Anecdotes 8è arrondissement


08/0023 Le bal disparu

Au 49 avenue Montaigne, se tenait à la fin du Premier Empire, le très populaire bal Mabille. Initialement appelé Jardin Mabille par son créateur, le maître à danser Mabille. Il était tellement populaire qu'il décida en 1840 d'en refaire la décoration pour attirer une clientèle plus huppée: on y trouvait des bosquets, des palmiers en zinc, un kiosque à musique chinois... Grâce à une habile campagne d'affichage publicitaire, le Bal Mabille connut un engouement extraordinaire sous le Second Empire. Il accueillit notamment l'orchestre d'Olivier Métra, et les belles Pomaré et Mogador. La défaite de 1870 lui fut fatale, et il fut démoli en 1882. Il connut son heure de gloire au temps des grisettes, des lorettes, des dandys et des lions. Epoque révolue...

08/0024 Le Palais des Techniques


Le Palais de la Découverte, avenue Franklin Roosevelt, fut créé à l'occasion de l'Exposition Internationale des Arts et Techniques de 1937. Il s'agissait de présenter à tous les publics les fondements de la science, à travers des expériences d'électricité, de biologie, de chimie ou de physique nucléaire. Le Planétarium contribua aussi beaucoup à sa notoriété.

08/0025 La rue des rois

La rue Royale symbolise le raffinement de la vie parisienne à la Belle Epoque. Le restaurant Maxim's venait d'ouvrir, et avait été consacré par l'Exposition Universelle, dont l'entrée principale se situait place de la Concorde. A cette époque, c'était le rendez-vous des couche-tard: Liane de Pougy, la belle Otéro, Cécile Sorel, André de Fouquières, le Prince de Galles..., ce qu'il est resté. Au n°10, le fleuriste Lachaume est le fournisseur de la meilleure société depuis 1845. Au n°12, l'orfèvre Christofle, fournisseur attitré de Napoléon III, arrive en 1913. Au n°11, le maître-verrier René Lalique qui réalisa la fontaine lumineuse qui décorait l'entrée de l'Exposition des Arts Décoratifs en 1925, s'installa en 1936. Enfin, au n°16, la pâtisserie Ladurée, au décor néo-Louis XVI, ouvrit ses portes en 1871. Rappelons le souvenir d'une brasserie, aujourd'hui disparue (depuis 1961), la Brasserie Weber, qui fut le lieu de rencontre de Proust, Daudet, Forain, Caran d'Ache...

08/0026 Quand un pachyderme devait orner la Place de l'Etoile...

En 1806, Napoléon 1er décida de décorer l'entrée orientale de Paris par un Arc de triomphe (rappelons qu'à cette époque, il avait largement vaincu les puissances coalisées: austro-russes à Austerlitz en 1805, et prussiennes à Iéna en 1806), et celle de l'ouest par une fontaine gigantesque, en forme d'éléphant.
Après consultations et délibérations, le programme fut inversé, et tandis qu'un éléphant devait surveiller la place de la Bastille, on entreprit à la barrière de l'Etoile la construction d'un majestueux Arc de triomphe, destiné à fermer la perspective des Tuileries. Pour la petite histoire, l'Empereur ne devait jamais voir son projet réalisé, puisqu'il fut achevé par Blouet sous Louis-Philippe. L' Histoire a parfois de ces provocations...

08/0027 Un soldat qui manque à l'appel

L' Arc de triomphe, qui servit au de cadre au défilé de la Victoire en 1919, ne reçut qu'en 1921 la tombe du Soldat inconnu, et la flamme du Souvenir, que l'on ranime chaque soir. Célèbre mais inconnu, cherchez l'erreur !

08/0028 Les rues de la musique

Si vous connaissez bien le quartier de l'Europe, au-dessus de la gare St Lazare, vous avez sans doute remarqué que toutes les rues sont parsemées de magasins ayant un rapport direct avec la musique: luthiers, restaurateurs d'instruments, marchands de partitions, d'instruments en tout genre, librairies musicales: la rue de Rome, mais aussi les rues de Constantinople, de Moscou, de Liège, de St Petersbourg. Mais pourquoi se sont-ils installés ici, dans ce quartier en particulier ? En fait, tout commence en 1911.
A cette date, le Conservatoire National de Musique s'installe rue de Madrid. Quant à la musique électronique, elle trouve refuge boulevards de Clichy et de Rochechouart, dans le 9è arrondissement.

08/0029 La plage de Paris avant l'heure

Des décennies avant Paris-plage, existait la Plage de Paris. Créé par Edouard Chaux en 1929 au 116bis avenue des Champs-Elysées, le Lido (ex Plage de Paris) fut très tôt une sorte d'établissement thermal-casino très couru des Parisiens, qui venaient y jouer, s'y baigner, y prendre le thé, assister à des défilés de mode, et écouter des orchestres de jazz. En 1948, la salle fut transformée et offrit des spectacles où l'on pouvait dîner. 6000 m² sont alors dévolus à la revue et une salle panoramique de 1200 places est alors construite. La plus grande entreprise privée de spectacle en France emploie aujourd'hui 450 personnes et assure la construction des décors dans ses propres ateliers.