Anecdotes
Anecdotes 8è arrondissement


08/0015 Un arrondissement anglophile

Lord Byron y a sa rue, le roi George V son avenue et sa station de métro, et Winston Churchill, qui disait de la France, aux heures les plus noires de la Seconde Guerre Mondiale: "Un pays qui a plus de fromages que de jours dans l'année ne peut pas périr". On y trouve aussi la rue d'Edimbourgh, où étaient logés entre 1300 et 1600 les écoliers écossais. L'impasse des Anglais, la bien nommée, ne mène nulle part.

08/0016 Une place sans adresse

La place de l'Europe n'a jamais été considérée comme un haut lieu touristique, et pour cause: il n'y a rien de particulier à y voir ! Toutefois, à bien y regarder, elle a quelque chose d'unique en son genre: elle ne dispose d'aucune boîte postale ! Que personne ne soit officiellement domicilié sur la place de l'Europe, qui compte au registre des carrefours les plus célèbres de la capitale mérite bien une mention dans ce panorama de l'insolite. Non ?

08/0017 L'église invisible

Au 222 rue St Honoré, vous trouverez un immeuble moderne. Bon. Mais quoi, alors ?
Eh bien, poussez la porte, et traversez le hall. Vous y trouverez une église, qui jouxte le couvent des Dominicains. Cette église, construite dans les années 1870, est totalement invisible depuis la rue. C'est bien une église cachée !

08/0018 Aux armes citoyens !

Unique à Paris ! Juste à gauche de du restaurant Maxim's, rue Royale, vous trouverez une plaque commémorative de l'ordre de mobilisation générale, daté du 2 août 1914 (la seule à Paris) !

08/0019 Des toilettes de luxe

Place de la Madeleine, si l'envie vous en prend, n'hésitez pas à fréquenter les toilettes publiques Art Nouveau de la Madeleine. Constrites en 1905 pour Porcher et Cie, elles s'apparentent à une salle du musée des Arts et Traditions Populaires.
Courez-y !

08/0020 Encore des souvenirs de l'Expo

La brasserie Mollard, au 115 rue St Lazare, est réputée pour la qualité de ses fruits de mer. Elle est aussi remarquable pour avoir conservé intact son décor de panneaux de céramique, achevé pour l'Exposition Universelle de 1900. On peut notamment y admirer, au fond, une Alsacienne et une Lorraine de 1895 (rappelons que ces deux provinces étaient alors occupées par les Prussiens, après la défaite de 1870.
Elles ne furent récupérées qu'en 1918, après la victoire), et au milieu, de deux vues de Trouville et de Ville d'Avray.

08/0021 Un lieu de promenade très à la mode

Les Champs-Elysées ne devinrent un lieu de promenade réellement populaire qu'à la Révolution. Peut-être en raison de la proximité de la place de la Concorde, où se dressait...la guillotine. Ici, muscadins, incroyables et merveilleuses affichèrent des tenues extravagantes et lancèrent des modes. A cette époque, le café des Ambassadeurs devint un lieu de rendez-vous très en vogue, et dès 1800, le traiteur Dupé y ouvrit un restaurant, qui a pris depuis le nom de Ledoyen. La fortune des Champs-Elysées était alors définitivement établie, et le 19è siècle y multiplia les créations de spectacles et d'attractions.

08/0022 Quand l'Elysée faillit devenir un parc d'attractions

Le financier Beaujon possédait le Palais de l'Elysée depuis 1773. Il fit l'acquisition d'un grand terrain situé en bordure des Champs-Elysées et s'y fit construire en 1781 une folie au carrefour des actuelles rues Balzac et Beaujon. Il en profita pour se faire construire aussi une ménagerie, le Pavillon de la Chartreuse, la Chapelle St Nicolas, puis en 1784, l'Hospice Beaujon, destiné à accueillir vingt-quatre enfants pauvres du quartier et cent malades. Le parc d'attractions, au sein duquel se trouvait la ménagerie, rivalisa un temps avec les Montagnes Russes du boulevard des Italiens. On y trouvait en effet, les Montagnes...Françaises!
L'ensemble fut loti en 1824, et le nouveau quartier Beaujon devint très prisé, attirant quantité d'artistes et d'écrivains: Théophile Gautier, Arsène Houssaye, Lola Montès, Rosa Bonheur, etc...
En 1882, la baronne de Rothschild remplaça l'ancienne maison où mourut Balzac, 11 rue Berryer, par un vaste hôtel. Ce bâtiment fut légué à l'Etat, et une Maison des Artistes s'y établit. C'est au cours d'une vente de charité organisé par cet organisme que le Président de la République, Paul Doumer, fut assassiné en 1932.