Anecdotes
Anecdotes 4è arrondissement

 

Faites une balade numérique ludique avec votre mobile, pour découvrir autrement l'île de la Cité et l'île St Louis

 

04/0080 Drames rue des Barres

Il y a des endroits comme ça...On les dirait comme frappés de malédiction. Ce doit être le cas de la rue des Barres, près de l'Hôtel de Ville. Au 15è siècle, Louis de Boisredon y vécut. Il eut le malheur de devenir l'amant de la reine Isabeau de Bavière. Il faut dire que son époux, le roi de France Charles VI, était fou, ce qui lui laissait du loisir. Découvert, il subit néanmoins les foudres du souverain, et finit sa carrière de séducteur dans un sac jeté en Seine.
C'est dans cette même rue que St Just, le mal-nommé, fut emmené la veille de son exécution, pendant la Terreur.

04/0081 Perfection divine

Lorsque vous êtes sur le parvis de Notre-Dame de Paris, observez les deux tours.
Au bout d'un moment, vous vous rendrez compte que ...celle de gauche est plus large que celle de droite ! Pour s'en convaincre, il suffit de compter les statues de la galerie, situées sous chacune des tours. Quand on connaît le talent des architectes médiévaux, il n'y aucun risque d'erreur. Mais en ces temps mystiques, ils nous ont laissé un message: cette asymétrie volontaire est la confirmation que la perfection est inaccessible aux hommes. Elle est l'apanage exclusif de Dieu. Quelle époque, et quels hommes !

04/0082 Un cabaret qui a la vie dure

Au 1 quai de Bourbon, le cabaret "Au franc Pinot" existait déjà...au 17è siècle !

04/0083 De bien curieux locataires

Dans le miniscule square de l'Île de France, à l'extrémité est de l'île de la Cité, vivent quelques couples de...faucons crécerelles ! Protégés par les services de la Mairie de Paris, ils sont chargés d'éloigner les pigeons qui ont pris la fâcheuse habitude de nidifier sur la cathédrale Notre-Dame de Paris.

04/0084 Je ne suis pas un souteneur !

L'ouvrier cordonnier Jean-Jacques Liabeuf restera l'un des criminels les plus étonnants du 20è siècle. Condamné en août 1909 à 3 mois de prison, 100 francs d'amende et 5 ans d'interdiction de séjour pour proxénétisme, il jura qu'il était innocent de ce délit. La peine fut appliquée et notre homme décida de se venger des agents de la police des moeurs, qui l'avaient, selon lui, injustement accusé. Le 9 janvier 1910, il vint se pavaner dans son quartier, rue Aubry le Boucher, malgré son interdiction de séjour. Les agents de police voulurent l'appréhender, mais se blessèrent cruellement sur les brassards hérissés de pointes d'acier que Liabeuf s'était fixés sur les avant-bras, et qu'il avait dissimulés sous sa pélerine.. Au cours de la rixe, Liabeuf à coups de couteau et de revolver, tua un agent et en blessa six autres...
Aux assises, il déclara son innocence en tant que souteneur, mais accepta la sentence de mort en tant qu'assassin. Son exécution, le 30 juin 1910, donna lieu à de puissantes manifestations ouvrières.
En montant sur l'échafaud, il s'écria une dernière fois: "Je ne suis pas souteneur !".
Drôle de conception de l'honneur...