Accueil
Anecdotes 1er arrondissement


01/0047 Un espion un peu particulier

C'est au 34 rue des Bourdonnais que vécut Léon Pajot. Ce nom ne vous dit sans doute pas grand chose, mais sachez qu'il était Contrôleur général des Postes de Louis XIV. Le roi soleil, qui craignait les complots, fit appel à ses talents pour le tenir informé de tout ce qui se passait dans le royaume. Notre homme était bien placé pour espionner: il ouvrait tout simplement les lettres "suspectes" !  Ce qui lui permit, accessoirement, de bénéficier des largesses du monarque, et de faire fortune !

01/0048 L'hôtel aux étoiles

Le créateur de l'hôtel Meurice, Augustin Meurice, exerçait la profession de maître de poste; il eut l'idée d'associer l'hébergement des voyageurs à son activité principale, d'abord à Calais, puis à Paris. Il s'établit au 228 rue de Rivoli en 1835. La proximité des Tuileries et la Cour y attirèrent toutes les têtes couronnées. Les rois de Danemark, de Grèce, des archiducs, mais aussi le sultan de Zanzibar et le maharadjah de Jaipur. Durant la Seconde Guerre Mondiale, le Meurice fut réquisitionné par l'état-major allemand, sous les ordres du général Von Choltitz, qui capitula en août 1944, en ayant désobéi à Hitler, qui lui ordonnait de faire sauter Paris et ses monuments (Paris brûle t-il ?). Après la guerre, l'un de ses clients les plus assidus fut Salvador Dali. Le maître laissa un excellent souvenir (et de généreux pourboires) au personnel, en dépit de certaines excentricités, comme par exemple la transformation de sa suite en square parisien, ou les coups de pistolet tirés à blanc sur un troupeau de chèvres amené dans les couloirs de l'hôtel. Depuis, le Meurice a retrouvé sa sérénité...

01/0049 Animaux en cage

C'est au Moyen-Age que remonte la tradition animalière du quai de la Mégisserie. Situé près de la place de Grève (place de l'Hôtel de Ville), où étaient déchargées les marchandises destinées aux Halles de Paris toutes proches, les animaux y étaient dépecés (où les ouvriers les faisaient mégir, c'est à dire en les tannant avec une préparation à base d'alun, d'où le nom de mégisserie). Le traitement de ces peaux était réservé à la ganterie et à la pelleterie. C'est cette tradition qui est maintenue, puisque la graineterie animalière Vilmorin fut fondée en 1775.  La création de Clause-jardin, spécialisée dans la vente de graines, bulbes, végétaux et petit outillage d'horticulture, remonte à 1794. Les autres magasins animaliers datent des années 1920, 30 et 50.
Les oiseliers du quai de la Mégisserie aiment raconter une anecdote: en mai 1906, le prix des perroquets a enregistré une hausse vertigineuse. Cette flambée avait une explication fort simple: l'un de ces volatiles, gardien vigilant de l'appartement de ses maîtres, avait mis en fuite des cambrioleurs en criant: "Au voleur !".

01/0050 Le puits d'amour

A l'intersection des rues de la Grande et de la Petite Truanderie, au carrefour d'Ariane, se trouvait le Puits d'Amour. Sous Philippe Auguste, la belle Agnès, de chagrin s'était jetée dans le puits. Ce lieu devint pèlerinage pour tous les amoureux et, en 1525, alors que François 1er à Pavie perdait tout fors l'honneur, un amant éconduit se jeta à son tour dans le puits. Sa maîtresse, se sentant coupable, vint lui tendre une corde. C'est lui qui fit graver sur la margelle: "L'amour me refait, en 1525 tout à fait...". Autour de ce puits, "palace" de l'époque, on y dansait lascivement, on y chantait, on y aimait. Mais le puits se tarit sous Louis XIV. Restèrent la Grande et la Petite Truanderie.

01/0051 Danse macabre sur les murs

Sous les charniers du cimetière des Saints Innocents avait été peinte, en 1425, une immense fresque: "La danse macabre", qui fut détruite au 17è siècle; des personnages de tous âges et de toutes naissances sont entraînés par la mort vers leur future et dernière demeure. Une maxime se chargeait de rappeler aux étourdis que la vie n'est qu'un passage éphémère sur la terre.: "Rien n'est d'hommequi bien y pense, c'est tout vent, chose transitoire."

01/0052 Le jardin des Tuileries, espace festif

Le jardin des Tuileries, grâce à sa proximité avec l'ancien château, détruit pendant la Commune de 1871, avait une vocation à accueillir les festivités royales. La première fut donnée par Catherine de Médicis, pour rendre hommage aux ambassadeurs de Pologne venus proposer la couronne de leur pays au futur Henri III. Puis, le 1er décembre 1783, un évènement incroyable s'y déroula, et suscita la passion des Parisiens: Nicolas Charles et Nicolas Louis tentèrent une ascension dans les airs, à l'aide d'un ballon gonflé à l'hydrogène. Malgré l'entrée payante, la foule fut considérable. L'atterrissage eut lieu avec succès à 30km au nod de Paris, aux environs de l'Isle Adam. Pendant la Révolution, Robespierre fut le héros de la Fête de l'Etre Suprême, le 20 prairial de l'an II (8 juin 1794).Il y fit un discours retentissant dans lequel il fustigeait l'athéisme et prêchait l'immortalité de l'âme comme vertu républicaine ! Pour sa part, Napoléon 1er célébrait dans le jardin des Tuileries ses victoires, sa fête, la St Napoléon (le 15 août), et l'anniversaire de son sacre, le 2 décembre 1804. Mais l'évènement le plus fastueux fut sans conteste son mariage avec la future impératrice Marie-Louise d'Autriche. Plus tard, son neveu, Napoléon III, y inaugura l'Exposition Universelle  le 10 juin 1867. Enfin, plus près de nous, la première et à ce jour la seule grande fête républicaine (en dehors de la Révolution) qui fut organisée en ce lieu fut le célèbre banquet des maires. Le 20 septembre 1900, 22 000 maires de France y participèrent. Les tables s'étendaient sur 7 km ! On y servit, entre autres: 2 430 faisans, 1 800 canards, 2 400kg de filet de boeuf, 2 500 poulardes... A l'issue du banquet, le Président Emile Loubet prononça un discours de réconciliation nationale.

01/0053 Quand le Musée du Louvre fut-il créé?

En fait, l'idée d'un musée regroupant les oeuvres d'art accumulées par l 'Etat naquit au 17è siècle.Mais c'est grâce au comte d'Angivilliers, Directeur des Bâtiments du Roi, que le projet vit...presque le jour. Louis XVI souhaitait que les collections royales fussent exposées au peuple. L'idée prenait corps et faillit aboutir, mais le processus fut interrompu par la Révolution. Il fallut attendre une période plus sereine pour que le projet aboutisse enfin. C'est donc sous le Directoire que le Musée fut officiellement créé. Les oeuvres d'art "empruntées" aux pays conquis pendant les guerres révolutionnaires ("retirées" des églises, des couvents, des palais et des châteaux), ainsi que l'impressionnant butin des campagnes d'Italie, s'ajoutèrent aux anciennes collections. Et c'est en juillet 1798 qu'un immense cortège transféra toutes ces collections du Champ de Mars...au Louvre.

01/0054 Une encre bien...sympathique

Au n°115 rue St Honoré, existe encore de nos jours (à l'heure où j'écris ces lignes) une pharmacie (on disait un apothicaire à l'époque), qui vend toutes sortes de produits chimiques, y compris l'encre sympathique dont se servait Axel de Fersen pour écrire à Marie-Antoinette, reine de France...

01/0055 Gardez vos oreilles

A l'angle de la rue de l'Arbre Sec et de la rue St Honoré, la fontaine du Trahoir fut reconstruite en 1776 par Soufflot, qui copia une oeuvre de Jean Goujon.  Ici débuta la Fronde, le 26 août 1648. la révolte des princes contre Mazarin et la régente, Anne d"Autriche. Au Moyen-Âge s'élevait une potence où étaient exécutés publiquement par le bourreau de l'évêque de Paris les voleurs et les coquins. Certaines peines comme "l'essorillement" étaient réservées aux serviteurs indélicats. Cela consistait à leur couper les oreilles. Ce qui faisait dire, à Paris, que posséder deux oreilles était un bon certificat pour être embauché. Deux gamins qui devinrent célèbres ont joué sur cette place, et sans doute assisté aux supplices: Cyrano de Bergerac (né rue des Prouvaires, toute proche, et non à Bergerac) et Molière.

01/0056 Le juge et la guenon

Un tel titre ferait penser à une fable de La Fontaine, ou à une chanson de Brassens. Eh bien, non, figurez-vous qu'au 12 place Dauphine vivait, au 17è siècle, un juge qui s'était fait traiter "de vieux singe" par une plaignante. Le verdict fut rendu en faveur de la plaignante, ce qui entraîna la réponse du juge "Voyez, Madame, un vieux singe peut être encore utile à une vieille guenon". Cette plaisanterie fit le tour de la place et même du quartier pendant des générations.

01/0057 L'arbre du 1er mai

Lorsque vous sortez de la Sainte Chapelle, vous vous trouvez dans la cour du Palais de Justice, celle qu'on appelle "Cour de mai". Ce nom provient d'un arbre des forêts royales que les clercs plantaient le 1er mai.
Toute ressemblance avec le muguet serait purement fortuite...

 

LAISSEZ-VOUS TENTER PAR DES BALADES NUMÉRIQUES
 

Depuis votre téléphone mobile ou votre tablette, jouez en famille ou entre amis à redécouvrir Paris de manière ludique, grâce à mon partenaire numérique Foxie !

- durée : 2 à 3 heures selon votre rythme,

- accessible à tous, même les enfants,

- bénéficiez des dernières technologies numériques : par exemple la motion capture (technologie permettant de rendre « vivants » des éléments de décor, telles des statues)

 

GooglePLay 300x100C'est par ici !APP STORE

SOYEZ LES PREMIERS
INFORMÉS

 

Restez informés des dernières nouveautés et balades de Paris le nez en l'air !

Pour vous inscrire à la newsletter, merci de créer un compte via ce lien.