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Anecdotes 1er arrondissement

 

01/0067 Les faux révolutionnaires

Au 18 rue Rambuteau, il y eut, de 1879 à 1887, un café-concert des plus étonnants. En effet, aux Folies-Rambuteau, puisque c'était son nom,  les clients étaient fusillés par les serveurs ! En réalité, le propriétaire des lieux, Joseph Lisbonne, était un poète révolutionnaire, qui installa ici son Théâtre de la Révolution Française, avait imaginé que les serveurs tirent (à blanc...) sur les clients trois coups de pistolet. Un peu d'animation ne nuit pas. Toujours est-il que le caf'conc' dut fermer 8 ans après son ouverture. Par manque de clients ?

01/0068 Les rues disparues

Dans le quartier des Halles, dès le Moyen-Âge, toutes les corporations des métiers de bouche, mais pas seulement, s'étaient installées. En fonction des métiers pratiqués dans telle ou telle rue, on se rendait dans des rues aux noms évocateurs. Ainsi, la rue de la Heaumerie, où étaient fabriqués...les heaumes et les hauberts. La rue de la Hanterie était le lieu de montage des hantes d'armes, c'est à dire des manches et des poignées. Mais ces corporations laissèrent bientôt place aux corporations de bouchers.
Ceux ci s'implantèrent tout naturellement...rue de la Grande Boucherie, dans le quartier St Jacques de la Boucherie. On note aussi une rue de la Tuerie, puis de l'Ecorcherie, une rue de l'Iraigne (nom ancien du croc de boucher), puis une rue de la Vieille Place aux veaux, ainsi qu'une rue du Pied de Boeuf. Les dérivés étaient aussi présent: la rue de la Savonnerie rappelle que les graisses animales servaient à la fabrication du savon, celle de la Coutellerie se passe de commentaires. La rue de la Tannerie a une signification évidente: les peaux des bêtes abattues étaient tannées quai de la Mégisserie pour en faire du cuir (les mégissiers était l'autre nom des tanneurs). Rue de la Tacherie (ou de l'Attacherie) on fabriquait des attaches pour les animaux et rue Baudroyer on confectionnait des semelles et des courroies...en cuir!

01/0069 Les rues disparues (suite)

Mais cette liste n'est pas exhaustive. La rue des Recommanderesses rappelle les femmes dont le rôle était de louer des valets, des chambrières et des nourrices. Un bureau de placement, en quelque sorte. Dans la rue de la Foulerie, le drap était cardé et foulé dans des bains, et étendu sur des poulies, dans la rue du même nom. Dans la rue de la Saulnerie, on faisait le commerçe du sel; Dans celle de la Mortellerie, les maçons gâchaient le mortier. Le nom des rues de la Verrerie (qui existe toujours), de la Charpenterie, des Fuseaux et des Quenouilles se suffisent à eux-mêmes.
Les bêtes étaient conduites à la Seine pour s'abreuver; les ruelles menant au fleuve prirent le nom de rue de l'Abreuvoir Thibault, de l'Abreuvoir Popin, etc... D'autres portaient le nom d'un port et du commerce qu'y s'y pratiquait: la rue du Port au Foin, la rue du Port aux Bûches (qui deviendra rue de la Bûcherie).

01/0070 Le sixième arbre

Dans ce quartier romantique et chargé d'histoire se cache une surprise. Imaginez que vous partez pour une chasse au trésor. Du pont des Arts, côté Louvre, comptez les arbres jusqu'au sixième sur votre gauche en direction de la Concorde. Un artiste inconnu y a dissimulé un témoignage...Dans le noeud de l'arbre, il a ingénieusement réalisé une mosaïque au motif de nef, symbole de Paris. Vous savez, "Fluctuat nec mergitur"...Il fallait y penser.

01/0071 Les Anglais ont envahi Paris !

Oui, c'est vrai, et cela après Waterloo. Quinze années de guerre presque ininterrompue entre la France et l'Angleterre ont interdit toute émigration des deux côtés de la Manche. L'Empereur vaincu à Waterloo, les Anglais se précipitèrent pour envahir, cette fois-ci pacifiquement, notre capitale. Tout d'abord, c'est le faubourg St Antoine qui a leur préférence, mais l'élite britannique lui préfère la rue St Honoré et le quartier du Palais Royal. A l'époque romantique, de nombreux libraires s'installent rue de Rivoli, et certains d'entre eux subsistent encore. Enfin, leurs descendants...

01/0072 Le premier cabinet d’aisance…

…ouvert à Paris le fut au Palais-Royal, à la fin du 18è siècle. Ils se généralisèrent ensuite dans tous les passages couverts, en vogue dans la première moitié du 19è siècle.
Le Jardin des Tuileries, quant à lui, était très prisé pour ses haies d’ifs, qui abritaient facilement les contrevenants…Jusqu’au jour où, l’odeur étant devenue insupportable, et le jardin guère plus fréquenté que par les « habitués », le comte d’Angivilliers fit arracher les ifs. Ceux et celles qui venaient régulièrement s’y soulager n’eurent d’autre recours que de chercher au hasard un cabinet privé, dans une maison inconnue. Il fallut frapper à toutes les portes, dans l’espoir de découvrir une âme charitable. Mais chut ! Ne le répétez à personne !

01/0073 Des aveugles bons-vivants

Dans les galeries du Palais-Royal se trouvait, au début du 19è siècle, le Café des aveugles.  Là, une demi-douzaine d’aveugles de l’Hospice des Quinze-Vingt exécutait sans s’arrêter une musique assourdissante, de six heures du soir à une heure du matin. C’était le rendez-vous de prédilection des prostituées, qui y « chassaient le client ». Au moins, les musiciens ne pouvaient pas les voir, s’ils pouvaient les entendre…

01/0074 Une curieuse hiérarchie

Les galeries du Palais-Royal ont abrité pendant des années une faune qui y trouvait d’autant plus facilement refuge que la police y était interdite d’accès. Donc, badauds de tout poil, militaires en goguette, boursicoteurs,  joueurs impénitents, escrocs et surtout prostituées y pullulaient. On en compta sous le Premier Empire jusqu’à plus de cinq cents qui appâtaient le chaland sous l’œil indifférent des passants !

Elles étaient surnommées les castors ; drôle de nom pour de drôles d’oiseaux. Suivant leurs compétences, elles étaient demi-castor, castor ou castor-fini ! Les allées du jardin et les galeries de Bois étaient le terrain de chasse des demi-castors ; les galeries de pierre étaient celui des castors.

Quant aux plus compétentes, les castors-finis, elles avaient droit à la terrasse du café du Caveau, l’un des endroits les plus courus du Palais.

Pour finir, signalons que leurs surnoms varièrent suivant les lieux et les époques. De castors, elles devinrent hirondelles, hirondelles-femmes, rossignols, panoramistes (dans le passage des Panoramas), puis grisettes et  lorettes. Il n’était pas rare non plus que les patronnes fassent office de proxénètes pour leurs employées… La concurrence était telle que les maisons closes s’en plaignaient auprès des autorités !

01/0075 Autre chose à admirer qu’une tête de cochon…

Dans la galerie Véro-Dodat, construite par les charcutiers Véro et Dodat en 1826, il y avait toutes sortes de commerces raffinés qui attiraient la clientèle fortunée de tout Paris. Ainsi, en 1836, on y trouvait : deux modistes, une boutique de nouveautés, deux libraires, un imprimeur, un parfumeur, un coiffeur, deux bottiers, plusieurs lingères, deux tailleurs, un changeur, une mercerie, un médecin, un pharmacien, un marchand de parapluies, un bijoutier, un chapelier, un cabinet littéraire, un fourreur de voyages, un fabricant de cols, un bimbelotier, un tabletier, une brosserie et un fabricant de corsets. Mais la boutique qui attirait le plus était celle de M Bontoux, le charcutier- traiteur. On s’arrachait ses « timbales » et on se déplaçait du bout de Paris pour en acheter. Certaines mauvaises langues affirment que si les « timbales » de M Bontoux étaient réellement fameuses, la dame du comptoir  de M Bontoux était d’une grande beauté. Cette anecdote fut révélée dans un ouvrage « Les belles femmes de Paris ». A la suite de sa parution, la clientèle masculine décupla.

Certains allèrent même jusqu’à raconter « qu’il y a autre chose à admirer que des têtes de cochon chez M Bontoux».  Ah bon ? Quoi ?

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