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Ça s'est passé à Paris un 22 juillet

Écrit le jeudi 13 juillet 2017 19:28

jeudi, 13 juillet 2017 19:28

Ça s'est passé à Paris un 22 juillet

Le 22 juillet 1894

Première compétition automobile de l'histoire

 

Première compétition automobile de l’histoire, l’épreuve Paris-Rouen des « voitures sans chevaux », organisée par Pierre Giffard, journaliste pour le quotidien Le Petit Journal, se déroula du 18 au 22 juillet 1894. Après la présentation, le premier jour, des véhicules engagés (au nombre de 26, cependant qu’il y avait eu 102 inscriptions), eut lieu sur les trois jours suivants des épreuves éliminatoires s’effectuant sur 5 parcours de 50 km, l’épreuve finale ayant lieu le 22 juillet.

Depuis longtemps, explique Le Petit Journal, on s’occupait de remplacer, pour la traction, les chevaux qui coûtent cher à acheter et à nourrir, qui s’enrhument, glissent et s’emballent, dont les forces ont une limite ; déjà l’on avait trouvé les locomotives, les machines routières et aussi les tramways à traction mécanique. Mais même sur ce point, c’est à peine alors si dans Paris circulent de rares tramways électriques, tandis qu’on voit depuis plusieurs années déjà, dans la jolie ville de Berne, de charmants omnibus à air comprimé, qui conduisent sans secousse, sans bruit, sans accident de la gare à la fosse où s’ébattent des ours.

Chez nous, on prétendit longtemps les voitures à traction électrique absolument impossibles sous prétexte que les chevaux s’emballaient en voyant des voitures cheminer sans être traînées par des individus de leur espèce. Un humoriste proposa d’atteler alors aux nouveaux véhicules des chevaux empaillés pour ménager la susceptibilité des autres. Le remède n’était point plus ridicule que le prétendu mal.

En dépit de la crainte de froisser les chevaux, on continua les études ; mais les efforts étaient isolés, par conséquent infructueux, jusqu’au jour où Le Petit Journal eut l’idée de réunir tous les inventeurs, de leur fournir le moyen de se comparer entre eux afin que tous profitassent des résultats acquis par chacun.

Le succès fut immense. La condition imposée à la voiture était : être sans danger, facilement maniable pour les voyageurs, et ne pas coûter trop cher sur la route. Le prix de 5000 francs donné par le quotidien fut partagé entre MM. Panhard et Levassor d’une part, les fils de Peugeot frères de l’autre. D’autres récompenses de 2000, 1500, 1000, 500 francs, furent donné par M. Marinoni qui, en sa qualité de grand inventeur, s’intéressait généreusement aux nouvelles inventions.

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