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Ça s'est passé à Paris un 19 juillet

Écrit le jeudi 13 juillet 2017 07:07

jeudi, 13 juillet 2017 07:07

Ça s'est passé à Paris un 19 juillet

Le 19 juillet 1870

La France déclare la guerre à la Prusse



La guerre franco-allemande, parfois appelée guerre franco-prussienne ou guerre de 1870, est un conflit qui oppose, du 19 juillet 1870 au 28 janvier 18715, la France et une coalition d'États allemands dirigée par la Prusse et comprenant les vingt-et-un autres États membres de la confédération de l'Allemagne du Nord ainsi que le royaume de Bavière, celui de Wurtemberg et le grand-duché de Bade.
Le 19 juillet 1870, l’Empire français déclare la guerre au royaume de Prusse. Les hostilités prennent fin le 28 janvier 1871 avec la signature d’un armistice.

Ce conflit se solde par la défaite française, et, forts de cette victoire, les États allemands s’unissent en un Empire allemand, proclamé au château de Versailles, le 18 janvier 1871. La victoire entraîne l’annexion par le Reich du territoire d’Alsace-Moselle (dit Alsace-Lorraine) et l’affirmation de la puissance allemande en Europe au détriment de l’Autriche-Hongrie et de la France.

La défaite de Sedan et la capitulation de Napoléon III, provoquèrent, le 4 septembre 1870, la chute du Second Empire, l'exil de Napoléon III et marqua la naissance en France d'un régime républicain pérenne avec la Troisième République.

La défaite et la perte de l'Alsace-Lorraine provoquèrent en France un sentiment de frustration qui contribua à l'échec du pacifisme, et plus tard, à l'entrée du pays dans la Première Guerre mondiale.


L'une des causes de la guerre fut le jeu politique des classes dominantes autour du trône d'Espagne (vacant depuis la révolution de septembre 1868).

Le 21 juin 1870, poussé par Bismarck, Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, un cousin catholique du roi Guillaume Ier de Prusse, accepte l'offre que lui fait le général Prim, l'homme fort du gouvernement espagnol, d'être candidat au trône d'Espagne.

Cette candidature souleva les craintes de la France d'être « encerclée » par une possible coalition rappelant l'empire de Charles Quint, mais ce fut la surenchère politique dans le cadre des luttes d'influence sur la scène européenne (surtout après l'échec de l'intervention française au Mexique) qui, le 6 juillet, poussa le duc de Gramont, ministre des affaires étrangères de Napoléon III, à annoncer que la France s'opposait à cette candidature.

Le roi de Prusse soucieux de ne pas déclencher un conflit européen fit pression pour que Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen retirât sa candidature. Il le fit par une déclaration de son père le Prince Antoine (dont la famille avait été favorisée par Napoléon Ier), le 12 juillet, afin d'apaiser les tensions diplomatiques.

La Dépêche d'Ems.

Le roi Guillaume de Prusse approuva la renonciation du prince au trône d'Espagne. Cependant, la France voulait obtenir la garantie qu'aucun autre prince de la maison Hohenzollern ne prétendrait jamais plus au trône d'Espagne. L'ambassadeur de France, Vincent Benedetti, fut reçu, le 13 juillet, à Ems par le roi de Prusse qui lui confirma son approbation du retrait du prince mais ne voulut pas s'engager plus avant (pour ne pas céder aux exigences françaises), considérant l'affaire comme close. Il refusa courtoisement d'accorder une seconde entrevue à l'ambassadeur lui faisant savoir qu'il « n'a plus rien d'autre à dire à l'ambassadeur ». L'ambassadeur de France alla cependant saluer le roi de Prusse avant son départ pour Berlin. La situation semblait donc s'apaiser.

Cependant, Bismarck, bien informé des réalités de l'armée française, fort peu préparée à une guerre européenne et démoralisée par le désastre de l'expédition au Mexique, en avait décidé autrement. Après concertation avec le chef d'état-major des armées Moltke, il adressa aux chancelleries étrangères un récit tronqué de l'entretien entre Guillaume de Prusse et l'ambassadeur de France, c'est la « dépêche d'Ems », qui laissait croire à un congédiement humiliant de l'ambassadeur, espérant que « ce texte fera sur le taureau gaulois l'effet d'un chiffon rouge ». En effet, il provoqua, à Paris, l'indignation de l'opinion. Le 19 juillet 1870, la France déclara la guerre à la Prusse.

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