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Ça s'est passé à Paris un 15 mai

Écrit le dimanche 14 mai 2017 08:13

dimanche, 14 mai 2017 08:13

Ça s'est passé à Paris un 15 mai

Le 15 mai 1863

Le Salon des refusés



Le Salon des refusés s'ouvre à Paris le 15 mai 1863 en marge du Salon officiel et expose, dans douze salles annexes du Palais de l'Industrie, 1 200 œuvres d'artistes, à l'initiative de Napoléon III lui-même, qui jugeait le jury officiel du Salon de peinture et de sculpture, désigné par les membres de l'Académie, trop sévère. Ce jury ayant refusé 3 000 œuvres sur les 5 000 qui lui furent présentées.

Ce Salon est l'une des illustrations de l'émergence, dans la seconde moitié du xixe siècle, d'une modernité en peinture, en opposition avec le goût officiel.

Face à cette « hécatombe », le Salon fut vigoureusement contesté par les postulants exclus, dont Antoine Chintreuil ou encore Édouard Manet qui seront des initiateurs du Salon des refusés.
À l'époque, le Salon est la seule façon pour un artiste de se faire connaître et d'acquérir une reconnaissance officielle, unique moyen d'obtenir des commandes publiques et une clientèle.

L’empereur Napoléon III, informé du conflit, décide qu’une exposition des refusés se tiendra au Palais de l'Industrie2, bâtiment construit pour l’exposition universelle de 1855 et qui précède le Grand Palais (« Monument consacré à la Gloire de l'art français » ainsi qu’il est gravé sur son fronton, construit pour l’Exposition universelle de 1900, et où se tiennent les Salons d'artistes vivants depuis lors).

La décision de Napoléon III fut publiée dans Le Moniteur universel du 24 avril 1863 :

« De nombreuses réclamations sont parvenues à l’Empereur au sujet des œuvres d’art qui ont été refusées par le jury de l’Exposition. Sa Majesté, voulant laisser le public juge de la légitimité de ces réclamations, a décidé que les œuvres d’art refusées seraient exposées dans une autre partie du Palais de l’Industrie.
Cette exposition sera facultative, et les artistes qui ne voudraient pas y prendre part n’auront qu’à informer l’administration qui s’empressera de leur restituer leurs œuvres. »

Cette décision fut largement contestée par l’Académie et les artistes officiels de l’époque.

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