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J'ai visité pour vous...le cimetière de Picpus

Écrit le jeudi 11 mai 2017 09:32

jeudi, 11 mai 2017 09:32

J'ai visité pour vous...le cimetière de Picpus

Bonjour,

hier, j'ai visité le cimetière de Picpus.

Ce petit cimetière, injustement méconnu du public, est pourtant un immense lieu de mémoire.

En effet, c'est ici que furent jetés pêle-mêle dans des fosses communes les corps et les têtes de 1306 victimes innocentes de la Grande Terreur qui s'est déroulée du 14 juin au 27 juillet 1794.

fossescommunes2plaque1nomdes personnes plaque2nomdes personnes tombe de Lafayette


1306 victimes de toute condition sociale, âgées de 16 à 85 ans, où les gens du peuple représentent la grande majorité des victimes.

Les motifs de leur arrestation, puis de leur exécution, étaient futiles, grotesques, voire inexistants. 

Le lieu de leur supplice était situé Place du trône renversé, c'est à dire approximativement à l'emplacement de la place de la Réunion actuelle. C'est là que la guillotine fut installée.
On comptera parmi les victimes 16 Carmélites de Compiègne, qui montèrent à l'échafaud en chantant le Salve Regina, des nobles, des agriculteurs, des épiciers, des commis, des artisans, des femmes au foyer, des soldats, des médecins, des juristes, des prêtres, des cuisiniers, etc...
Leurs noms, âges et professions, liste impressionante et très émouvante, figurent sur deux immenses plaques situées dans la petite chapelle qui jouxte le cimetière. 

Ce cimetière abrite les sépultures des grandes familles de la noblesse française, qui ont souhaité être inhumées en ce lieu de mémoire, tout à côté des fosses communes où furent jetés les corps de leurs ancêtres.
Le massacre ne s'arrêtera que le 27 juillet (9 thermidor), lorsque l'un des principaux instigateurs de ces horreurs, Maximilien de Robespierre fut condamné, puis guillotiné à son tour par ses complices, effrayés d'être eux-mêmes entraînés dans cette folie meurtrière.

L'Histoire officielle de la Révolution française a volontairement "oublié" de mentionner ces crimes,  à des fins partisanes d'enjolivement et d'entretien de la légende révolutionnaire. 
A ces victimes innocentes, il faut ajouter, rien qu'à Paris, des dizaines de milliers de victimes à Paris pendant la période révolutionnaire, et particulièrement pendant la Terreur. Guillotinées, massacrées dans les prisons, fusillées ou cannonées à bout portant...

La province n'est pas en reste, puisque les massacres des français révoltés contre la dictature révolutionnaire, se comptent aussi en dizaines de milliers: à Bordeaux, Marseille, Lyon, Nantes... la liste est longue, très longue.
Pour conclure ce triste bilan, je n'oublie pas le supplice de la Vendée, dont les estimations du nombre de morts varient de 100 000 à 250 000. Dans ce cas, il s'agissait d'un véritable génocide, puisque la Convention nationale avait ouvertement souhaité et encouragé l'extermination " de ce peuple de brigands", femmes, vieillards et enfants compris.

Enfin, on trouve aussi dans ce cimetière la tombe de Lafayette, entretenue par les Etats-Unis en souvenir du rôle majeur qu'a tenu ce grand soldat dans l'indépendance de leur pays.

Cimetière de Picpus

35, rue de Picpus (75012)
Ouvert du lundi au samedi du de 14h à 16h (hiver) et de 14h à 18h (été, automne et printemps)

Métro Nation Bel-Air ou Picpus

Entrée: 2€ 

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