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Ça s'est passé à Paris un 5 décembre

Écrit le dimanche 4 décembre 2016 17:35

dimanche, 04 décembre 2016 17:35

Ça s'est passé à Paris un 5 décembre

Le 5 décembre 2011

Paris est une ville où régnait le dieu automobile, depuis qu'un président de la République déclarait:

"Il faut que Paris s'adapte à l'automobile".


C'est ainsi que Georges Pompidou voyait l'avenir de la capitale, à l'instar de toutes les grandes métropoles du monde.
Une publicité des années 1970 affirmait d'ailleurs: "Ceux qui ne croient pas à l'avenir de la publicité sont les mêmes qui, en 1900, ne croyaient pas à l'avenir de l'automobile". La crise pétrolière des années 1973/1974 mit un bémol à l'expansion exponentielle de l'utilisation de la voiture personnelle.
On prit conscience, qu'en dehors des économies d'énergie indispensables en ces temps d'approvisionnement aléatoire, et en tout cas beaucoup plus cher, il fallait diversifier les moyens de transport, et en profiter pour moderniser et étendre le réseau de transports en commun parisien.

Mais malgré le fort développement des transports en commun rapides (RER notamment) et d'axes de contournement (achèvement de boulevard périphérique, puis construction d'autoroutes d'évitement autour de Paris) ou même de voies de traverse (voies sur berges au coeur de Paris), la capitale est victime d'embouteillages de plus en plus nombreux et systématiques. Le réseau du métro et du RER est encore très centralisé et ne permet que rarement la liaison de banlieue à banlieue. Dans la plupart des cas, il fallait passer obligatoirement par Paris pour se rendre sur son lieu de travail.

La fin du 20ème siècle et les premières années du nouveau millénaire, sous l'impulsion du maire de Paris Jean Tibéri, de premières expériences de "piétonnisation" des voies sur berges le dimanche sont organisées. De même, un premier réseau de voies cyclables voit le jour. A l'instar de certaines capitales europénnes (Amsterdam, Stockholm, Berlin), on pensait ainsi inciter les parisiens à se rendre en vélo sur leur lieu de travail. Mais l'intensité de la circulation et le caractère risqué que représentait souvent le fait de se faufiler entre les automobiles, les autobus et taxis, nuisirent à l'efficacité du projet.

Ces réformes se sont accélérées sous le mandat du nouveau maire Bertrand Delanoë, qui poursuivit ces réformes et en accentua l'ampleur.
C'est dans ce cadre que fut créé, le 5 décembre 2011, Autolib'.

L'idée sous-jacente était d'inciter les Parisiens à abandonner leur voiture personnelle, pour adopter ce service "à la carte" communautaire, et donc de contribuer au désengorgement de Paris.

Autolib’ est un service public d'autopartage de voitures électriques en libre-service disponible dans l'agglomération parisienne. La conception des Bluecar utilisées ainsi que l'exploitation du service ont été confiées au groupe industriel Bolloré par le syndicat mixte Autolib' Métropole.

Le service Autolib' est assuré, aujourd'hui, au moyen de 3 980 véhicules répartis dans 1 084 stations couvrant 97 communes de l'agglomération parisienne.

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