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dimanche, 12 mars 2017 16:00

Ça s'est passé à Paris un 12 mars

Le 12 mars 1716

Création d’une Chambre de justice chargée de poursuivre les financiers s’étant indûment enrichis

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Histoire d'X

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Le 10 mars 1899

L'utilisation de l'automobile devient réglementée

jeudi, 09 mars 2017 17:44

Ça s'est passé à Paris un 9 mars

Le 9 mars 1831

Il sentait bon le sable chaud, mon légionnaire...


La Légion étrangère est créée par ordonnance du 9 mars 1831 par le roi des Français Louis-Philippe, à l'instigation du maréchal Soult, ministre de la Guerre.
Elle rassemble, à cette date, différents corps étrangers de l'Armée française, dont les gardes suisses, issus de la paix perpétuelle signée après la bataille de Marignan, le régiment suisse de la garde royale, et le régiment Hohenlohe issu du 2e régiment étranger des armées napoléoniennes. Cette troupe nouvelle est destinée à combattre hors du Royaume (en Algérie). À l'origine, la Légion étrangère ne peut combattre qu'en dehors du territoire continental du Royaume ; la Première Guerre mondiale en sera la première exception.

La loi du 9 mars 1831 autorise la formation d'une légion d'étrangers en France, et de corps militaires composés d'indigènes et d'étrangers, hors du territoire continental : Il pourra être formé dans l'intérieur du royaume une légion d'étrangers ; mais elle ne pourra être employée que hors du territoire continental du Royaume. Les généraux en chef, commandant les pays occupés par les armées françaises hors du territoire continental, pourront être autorisés à former des corps militaires composés d'indigènes et d'étrangers.

Les premiers cantonnements des dépôts de la Légion sont implantés à Langres, Bar-le-Duc, Agen et Auxerre. Les anciens des gardes suisses et du régiment Hohenlohe sont placés dans le 1er bataillon. Les 2e et 3e reçoivent les Suisses et les Allemands, le 4e est réservé aux Espagnols et Portugais, le 5e aux Sardes et Italiens, le 6e aux Belges et Hollandais et le 7e aux Polonais. La Légion constitue un moyen très efficace pour retirer les éléments les plus « indésirables » de la société française du xixe siècle. Dans ses rangs, une population interlope où se sont trouvés parfois des meurtriers, des évadés, des mendiants, des criminels de droit commun mais surtout d'immigrés n'ayant que peu d'alternatives pour gagner leur vie en France.

À l'origine le légionnaire est très mal formé, peu ou pas payé, et reçoit le plus sommaire en matière d'équipement, de vêtements et de nourriture. La motivation des hommes est alors au plus bas, car les raisons de rejoindre la Légion sont le plus souvent le désespoir et l'instinct de survie plutôt que le patriotisme. Certains légionnaires tentent très probablement d'échapper à de graves problèmes. Les conditions de vie et de travail sont terribles et les premières campagnes provoquent de lourdes pertes. En conséquence, les désertions posent un problème important à la Légion. Forger une force de combat efficace à partir d'un groupe de soldats peu motivés, représente une entreprise des plus difficiles. Dans ce but, la Légion développe d'emblée une discipline stricte, dépassant celle imposée à l'Armée française régulière.

Le 16 décembre 18399, après le passage de la Légion étrangère dans les rangs de l'Armée espagnole, Louis-Philippe décide de la création d'une nouvelle Légion afin de renforcer les troupes françaises en Algérie. Trois bataillons sont alors créés pour combler le vide laissé par les départs en Espagne. En 1840, deux autres, les 4e et 5e, sont formés à Pau et à Perpignan avec les survivants de l'aventure espagnole, qui s'étaient battus dans les rangs isabellistes. Ces bataillons viennent rapidement compléter le dispositif et renforcer les troupes françaises de l'armée d'Afrique.

Créée pour combattre « hors du territoire continental du Royaume », la Légion étrangère est stationnée en Algérie, où elle participe à la conquête et à la mise en valeur du territoire. En 1832, la Légion est employée à l'assèchement des marais dans la région d’Alger. Les 1er et 3e bataillons s’emparent d’une redoute à Maison-Carrée, aujourd’hui El Harrach, quartier au sud-est d’Alger, pour sécuriser la zone, 300 légionnaires campent près du marabout de Sidi Mohamed Tittery lorsque la tribu des El Ouffia s’agite. Le 23 mai, une colonne, sous les ordres du commandant Salomon de Mussis, comprenant 27 légionnaires commandés par le lieutenant Châm et 25 chasseurs d’Afrique, patrouille dans la région. Le commandant pousse une reconnaissance avec les chasseurs et laisse les légionnaires au bivouac. Les légionnaires sont attaqués par 75 cavaliers arabes. Le petit détachement est exterminé. Le lieutenant Châm est le premier officier de Légion mort au combat.

En 1834, les Espagnols du 4e bataillon sont démobilisés et autorisés à rentrer dans leur pays, en proie à la guerre civile. Le 7e bataillon est ramené à Oran et prend alors le numéro 4. En 1849, le 1er bataillon participe activement au siège et à la prise de Zaatcha.

La guerre civile déchire l’Espagne. Afin d'aider Isabelle II, Adolphe Thiers, alors ministre de l'Intérieur, réussit à convaincre le gouvernement d'envoyer la Légion étrangère en Espagne, sous les ordres du colonel Bernelle, qui devient maréchal de camp au titre espagnol. Deux jours plus tard, le 8 juin 1835, Louis-Philippe donne son accord et la Légion étrangère est cédée le 28 du même mois. Par ordonnance royale, la Légion ne fait plus partie de l'Armée française.

La « division étrangère » prend part à diverses opérations vers Puente la Reyna, Larranaga et Oteyza. Les 16 et 17 janvier 1836, elle affronte les carlistes, à Arlabàn près de Vitoria au Pays basque. Aux applaudissements de l’Armée royale, le général Cordova, général en chef, donne la Légion en exemple à ses soldats.
Le colonel Conrad, maréchal de camp au titre espagnol, qui a remplacé le général Bernelle démissionnaire, est tué à la tête de ses troupes au combat de Barbastro. La solde impayée, les vivres faisant souvent défaut, l’habillement non renouvelé, la dette espagnole pour la solde du personnel, le matériel et l’armement s’élève à 612 727,42 francs. Le 8 décembre 1838, la reine décrète la dissolution de la Légion étrangère. Alors, les 63 officiers, les 159 sous-officiers et militaires du rang survivants traverseront les Pyrénées et arriveront à Pau le 10 janvier 1839, terminant ainsi l’épopée de ce qu’on appelle aujourd’hui « l’ancienne Légion étrangère ».

Le 27 juin 1854, le Jean-Bart embarque deux bataillons du régiment. Le 3e bataillon et le dépôt du régiment partent quant à eux s'installer en Corse, à Bastia, afin d'y former le dépôt de guerre destiné à alimenter les deux régiments étrangers partis en Crimée. Les deux régiments de Légion participent, au sein de la « Brigade étrangère », aux batailles de l’Alma, le 20 septembre 1854 et au siège de Sébastopol durant l'hiver 1854-1855. Le manque d'équipement est particulièrement éprouvant et le choléra frappe le corps expéditionnaire. Néanmoins, les ventres de cuir (surnom donné aux légionnaires par les Russes en raison de leur cartouchière sur le ventre), se comportent admirablement.

Le 21 juin 1855, les compagnies d'élite du 3e bataillon et tous les effectifs disponibles laissés en Corse arrivent en Crimée. Le 8 septembre 1855, c'est l'assaut final et, le 10, le 2e régiment étranger, drapeau et musique en tête, défile dans les rues de Sébastopol.

Comme l'armée d'Afrique, la Légion participe à la campagne d'Italie. Les deux régiments étrangers, avec le 2e régiment de zouaves, font partie de la 2e brigade de la 2e division du corps de Mac Mahon. La Légion s'illustre notamment au cours de la bataille de Magenta, le 4 juin 1859 et également le 24 juin, contre les Autrichiens au cours de la bataille de Solférino. Les pertes sont sévères et l'on compte parmi les morts le colonel de Chabrière, chef de corps du 2e régiment étranger. En remerciement, la ville de Milan décernera en 1909 la médaille de la ville aux 1er et 2e régiment étranger.

Initialement, la Légion ne devait pas participer à la campagne, mais une pétition de ses officiers adressée au ministre de la Guerre eût pour effet d'envoyer le régiment étranger au Mexique quoique ces officiers fussent punis par la suite. Le régiment arrive le 25 mars 1863 et se voit alors confier la tâche ingrate d'escorter des convois entre Veracruz et Puebla. La 3e compagnie s'illustre le 30 avril 1863 au cours du combat de Camerone qui reste dans l'histoire de la Légion comme l'illustration du sacrifice suprême au nom de la parole donnée.

Le régiment, réorganisé en 4 bataillons en 1864 se déplace ensuite vers les Terres chaudes. Parallèlement, le dépôt du régiment quitte temporairement Sidi bel-Abbès pour Aubagne afin de faciliter le recrutement et l'envoi de renforts au Mexique. De décembre 1864 à février 1865, les unités du régiment participent au siège d'Oaxaca.

Le 3 juillet 1866, les 3e et 5e compagnies du 4e bataillon livrent un combat comparable à celui de Camerone. Sous les ordres du capitaine Frenet, les 125 légionnaires encerclés dans l'hacienda de l'Incarnacion résistent victorieusement durant 48 heures à plus de 600 Mexicains. Total des pertes dans l’expédition du Mexique : 22 officiers, 32 sous-officiers et 414 légionnaires. D'après l'accord passé avec l'empereur Maximilien, la Légion étrangère devait passer au service du Mexique. L'aventure française au Mexique tourne au désastre, la Légion rentre en France.

La Légion étrangère s'illustrera désormais dans tous les conflits coloniaux, puis pendant les guerres de 1870 contre la Prusse, la Grande guerre de 1914-1918, la Seconde guerre mondiale et tous les conflits de l'ère moderne. Elle sera malheureusement de plus en plus un outil du pouvoir politique, et devra assumer la défaite de notre diplomatie, alors qu'elle avait magnifiquement rempli la mission qui lui était assignée, comme enIndochine ou en Algérie.

mercredi, 08 mars 2017 18:41